Header ad
Header ad

24 mois de durée de la transition : Les maliens se prononcent

24 mois de durée de la transition : Les maliens se prononcent

Dans la foulée du sommet des chefs d’État à Accra, tenu, le samedi 04 juin 2022, sans que les sanctions économiques imposées sur le Mali, depuis le 09 janvier dernier soient levées, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita et son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga ont fixé la durée  à deux ans, à compter du 26 mars 2022.

Le régime d’IBK a été renversé par les militaires putschistes, le 18 août 2020. Dès leur premier déclaration, ces officiers qui ont fait le coup d’État, un acte criminel et imprescriptible selon la Constitution, avaient dit au peuple malien et à la communauté internationale qu’ils ne sont pas venus pour le pouvoir et qu’ils vont mettre tout en œuvre pour le retour à l’ordre constitutionnel, avec une transition civile et inclusive. Alors, 18 mois à compter du 15 septembre 2020 a été accordé aux putschistes. Malheureusement, c’est l’argent du peuple malien qui a été dilapidé pendant les 09 mois de la transition sans que les objectifs de la transition soient exécutés.

La durée de la transition est fixée à 24 mois

Le Vice-président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, avec un cabinet budgétaire, a fait un autre coup d’État contre le premier président de la Transition, Bah N’Daw, le 24 mais 2021. Ce dernier a prêté serment en jurant de respecter le délai imparti de la transition. Malheureusement, le goût du pouvoir a fait changer d’idée à l’officier à respecter sa parole avec son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, nommé le 07 juin 2021. A cause d’eux, le pays est sous l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis le 09 janvier 2022. Les conséquences, beaucoup d’opérateurs économiques et commerçants n’ont que leur yeux pour pleurer, car leurs marchandises sont bloqués depuis des mois aux ports avec des pénalités quotidiennes. En effet, le samedi 04 juin les yeux du peuple malien étaient tournés vers Accra où se tenait le sommet extraordinaire de chefs de l’État, en espérant avoir lever les sanctions. Malheureusement, rien n’a été décidé et on attend le sommet prochain qui se tiendra le 03 juillet prochain à Accra. Néanmoins, le président de la Transition, le colonel Assimi Goita et son premier ministre, Choguel Maïga, ont annoncé dans un décret cosignés que la durée de la transition est fixée à 24 mois, pour compter du 26 mars 2022 conformément à l’article 22 de la loi N’2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition.

Les avis de certains citoyens

« Je pense que les 24 mois sont bon mais que Assimi Goita s’assume en pour une bonne gouvernance. On constate que cette transition n’a d’autre bilan à présenter que la montée en puissance de l’armée. Pourtant, qu’ils sachent que la gestion du pays ne se résume pas seulement à ça. Les effets de la famine, la cherté de la vie sont plus dangereux que l’insécurité. Donc, qu’ils travaillent contre la corruption, la malversation financière et qu’ils travaillent à instaurer une gestion de bonne gouvernance », nous exprime Alassane Diawara, un commerçant. Pour ce jeune entrepreneur, Moussa Sylla, il invite les maliens à soutenir cette transition et exige aux autorités de la transition à être des autorités exemplaires notamment en réduisant les conforts du pouvoir. « Je demande à Assimi Goita de réduire son salaire de présidence et aussi ceux des membres du gouvernement et les membres du CNT. Sinon, les maliens ne peuvent souffrir pendant que les autorités s’engraissent de jour en jour. Il doit même supprimer le fond de souveraineté de la présidence et de la primature et que ces fonds puissent être alloués au ministère de la solidarité en réalisant les forages et autres pour les maliens », ajoute-t-il. « Pour moi, ces autorités de la transition ont fait souffrir les maliens pour rien. Avec ces 24 mois qu’ils nous donnent un chronogramme détaillé et qu’ils se mettent à la tâche. Sauf la montée en puissance de l’armée on ne sait pas quoi d’autres les autorités de la transition sont en train de faire pour rendre la vie facile au peuple malien. Vraiment qu’ils travaillent dans la droiture pour que les maliens accompagnent le reste de durée de la transition », nous indique, Yaya Dramé, chauffeur.

Par ailleurs, il faut souligner que certains partis politique ont pris acte de cette décision des autorités de la transition. Cependant, certains, dénoncent la non implication de la classe politique pour la prise de décision. Quant à la CEDEAO, elle regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus. Nonobstant, elle annonce que le médiateur de la CEDEAO poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d’assurer un soutien de la CEDEAO.

B. KONE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *