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5 ans de Transition : Boulimie du pouvoir ou volonté réelle de changement ?

5 ans de Transition : Boulimie du pouvoir ou volonté réelle de changement ?

On se demande si ces militaires putschistes ne sont pas induits en erreur par des conseillers qui ne sont pas prêts à quitter le confort de l’État, offert à travers les sources des pauvres maliens. Le Mali peine à s’émerger à cause des malversations et des corruptions à ciel ouvert de certains de ses dirigeants. Mais il faut le dire, les militaires actuels ne font pas l’unanimité. Car, depuis leur prise du pouvoir par les armes, ils ne font que revenir sur leurs paroles, violer les textes de la République pour arriver à leur fin.

Il est pour mémoire d’homme que depuis son accession à la souveraineté internationale, le Mali est dirigé par des politiciens et des militaires. Dans notre histoire, après 07 ans du régime du premier président de la République, Modibo Keita, ce sont les militaires sous le leadership de feu général Moussa Traoré qui ont fait le coup d’État. Ce dernier et son équipe putschiste avaient promis de faire six mois de transition avant de passer le pouvoir aux civils, mais cela a duré 23 ans dans un régime dictatorial. Son régime a pris fin, en mars 1991, par un autre militaire, feu Général Amadou Toumani Touré qui a dirigé une transition de 14 mois, ce qui a permis le pays de connaitre la démocratie en 1992. Apres les deux mandats du président Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré a aussi signé son retour avec deux mandats. A près de trois mois de la fin de son deuxième mandat, c’est encore les militaires qui lui ont fait un coup d’État en mars 2012. Suite à une transition d’une année Ibrahim Boubacar Keita fut élu, pour être durant son second mandat renversé par les actuel militaires putschistes en août 2020.

Les 5 colonels putschistes en août 2020

Ce coup d’État fut orchestré dans le sillage des marches du M5-RFP, par les 05 colonels à savoir Assimi Goita, leur chef qui est aujourd’hui le président de la Transition après son deuxième coup d’État contre son prédécesseur ; Modibo Koné, l’actuel Directeur général du service de renseignement de l’État ; le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense ; le Colonel Ismail Wagué, ministre de la Réconciliation ; le Colonel Malick Diaw, l’actuel président du Conseil national de transition (CNT), un organe législatif de la transition. Après leur acte, considéré selon la constitution du 25 février 1992, comme un crime imprescriptible contre le peuple malien, ils avaient promis une transition civile, inclusive pour une durée de 18 mois. Malheureusement, ils n’ont pas pu faire une transition inclusive et du coup les obstacles ont été constatées sur certains points.

Le goût du pouvoir est mielleux  

Cependant, depuis la destitution du premier président de la Transition, Bah N’Daw, remplacé par son vice-président, qui avait prêté serment à respecter le délai imparti de la transition en organisant les élections en février 2022. Malheureusement, avec son Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga qui avait promis le respect du délai, la volonté n’était pas pour organiser les élections car ils veulent de gré ou de force prolonger la transition. Pour légitimer cette prolongation et duper certains esprits, les autorités ont préféré organiser les assises nationales de la refondation, en décembre 2021, lesquelles ont été boycottées par certains maliens dont la majorité de la classe politique. Malgré que la durée de la transition ne faisait pas parti des thématiques à discuter lors de ces assises, il a été mentionné dans la conclusion que les participants veulent une prolongation de trois mois à cinq ans.

Les 05 ans de la transition, même les partisans sont ébahis 

Dans la foulée, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a été dépêché par le président de la transition, Colonel Assimi Goita pour dire à la CEDEAO qu’ils veulent une prolongation de 05 ans. Par ailleurs, en tant que diplomate, M. Diop était très gêné pour argumenter ces 05 ans de la transition. En effet, certains trouvent que ce délai est une foutaise à l’égard non seulement du peuple mais aussi à l’égard de la CEDEAO. A cet effet, certains observateurs se demandent si les conseillers de Goita ne sont pas en train de l’induire en erreur. Si toutefois Assimi Goita n’a pas pris goût au pouvoir ? Quand même, il serait mieux pour lui d’emboiter le pas de feu ATT s’il veut rentrer par la grande dans l’histoire. Car, il devrait savoir que la dictature ne serait plus possible dans le monde actuel. En réalité, il est à indiquer le Mali est pris en otage par les politiciens et les militaires notamment ceux qui font le coup d’État pour jouir des avantages du pouvoir sur le dos du peuple malien. En outre, le Mali a besoin de l’ensemble de ses filles et fils pour conjuguer leurs efforts afin de sortir le pays de l’ornière et le mettre sur la voie du développement. Cependant, il serait mieux voire indispensable pour les autorités de lutter contre la corruption et l’injustice.

M.L. KONE

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