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Accès aux services de justice : Le combat du RENEDEP

Accès aux services de justice : Le combat du RENEDEP

Il consiste à élaborer un document consensuel impliquant tous les acteurs, pour plus d’accessibilité à des services de justice par les usagers

Au Mali, l’accès à la justice n’est toujours pas effectif. Et ce  manque d’effectivité est plus ressenti dans les régions du centre et du nord dont les juridictions sont abandonnées par les magistrats pour raison de sécurité. Aussi, il y a une disparité dans la répartition du personnel judiciaire et des huissiers de justice, avec une forte concentration d’avocats et de greffiers à Bamako et dans une moindre mesure au niveau des capitales régionales. De même, le fait que la majorité de la population soit analphabète accentue encore la méconnaissance des textes et des procédures par la population.

Conscient de ces insuffisances, le Réseau national pour l’éveil démocratique et patriotique (RENEDEP) a initié un programme dénommé « Just Future ». Lequel vise l’amélioration de l’accessibilité, de la réactivité et de la recevabilité des institutions de sécurité et de justice et de processus de prise de décisions politiques et de paix inclusif.

Ainsi, sur financement du ministère des Affaires étrangères des Pays Bas, à travers l’Ong internationale CORDAID, le RENEDEP s’est engagé à réaliser une série d’activités sur l’accès à la justice, par le biais d’un programme pour une durée de 5 ans. C’est dans cet ordre d’idées que le réseau a organisé une journée de réflexion pour un plaidoyer pour l’amélioration du crédit de fonctionnement des juridictions. C’était hier au Mémorial Modibo Keita avec la participation des représentants d’une vingtaine d’organisations de la société civile.

La cérémonie d’ouverture officielle de la journée a été marquée par quatre interventions. Celle du président du RENEDEP, Yacouba A Maiga qui a consisté à situer ladite journée dans son contexte.  Selon lui, il était important de réunir les acteurs intervenant dans le secteur de la justice, pour échanger, afin de jeter les bases d’un plaidoyer. Le programme qui intervient dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou, permettra de créer un cadre approprié pour mieux mener ce travail. Et pour l’élaboration du document de plaidoyer, des ateliers de réflexion vont se poursuivre avec des acteurs d’autres contrés pour bénéficier d’une adhésion de leur part.

Kola Togo du CORDAID a réitéré l’accompagnement de son organisation au programme. Pour la présente journée de réflexion, il dira qu’elle servira à fédérer les idées en vue de parvenir à un document de plaidoyer. Cette démarche, selon lui, va contribuer à améliorer les conditions de fonctionnement de la justice au Mali. Chose qui garantira l’accessibilité des services judiciaires à tous.

Quant à la marraine du RENEDEP, l’ancien ministre de la Mromotion, de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré, elle a invité les jeunes à l’engagement, à la détermination et surtout à la solidarité pour apporter leur contribution à la construction de l’édifice national. « Nous avons des ressources. Nous devons avoir confiance à nous-mêmes  pour  mieux les exploiter à notre profit » a-t-elle ajouté.

Le Directeur national de l’administration de la justice, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux, Djibrila Maiga  a soutenu que l’État du Mali est soucieux du bon fonctionnement de la justice, à travers l’adoption de la Loi nº 2019-072 du 24 décembre 2019, portant Loi d’orientation et de programmation dudit secteur pour la période 2020-2024. Se faisant, il a invité les justiciables à approcher les structures pour avoir les bonnes informations. Chose qui s’inscrit d’après lui dans le combat du RENEDEP.

Diakalia M Dembélé

22 Septembre

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