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Accidents de travail en 2021 : Plus de 500 cas déclarés et plus de 600 millions de F CFA en réparation

Accidents de travail en 2021 : Plus de 500 cas déclarés et plus de 600 millions de F CFA en réparation

A l’instar des autres pays, le Mali via l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a célébré, les 26ème journée africaine de prévention des risques professionnels et 20ème journée mondiale de sécurité, santé au travail. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Santé et du développement social, Diéminatou Sangaré, entourée de son homologue du Travail et de la fonction, Diawara Aoua Paul Diallo ; du directeur général de l’INPS, Ousmane Karim Coulibaly ; du parrain de l’évènement, Modibo Diarrah, Commissaire de la C.I.PRE.S ainsi que plusieurs personnalités.

Cette Journée est célébrée, depuis son lancement en avril 1997, chaque année, par l’ensemble des pays membres de l’Interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP) en partenariat avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’Association Internationale de Sécurité Sociale (AISS). En effet, cette année la 26ème journée africaine de prévention des risques professionnels avait pour thème central : « Le management de la santé et sécurité au travail : quelle approche dans les entreprises (Grandes Entreprises, Petites Entreprises, Très Petites Entreprises) du secteur formel et dans les entreprises du secteur informel ». Et un sous thème : « Critères de l’évaluation de la fonctionnalité et des performances des CSST ». Quant à la Journée Mondiale de Sécurité et Santé au Travail, le thème était : « Pour instaurer une culture de la sécurité et de la santé positive, agissons ensemble ». Elle est célébrée, bien entendu, dans un contexte de crise sécuritaire couplée à une crise sanitaire liée à la Pandémie de Covid-19.

Bientôt la mise en œuvre de l’Observatoire National des Risques Professionnels 

Selon le Directeur général de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), Ousmane Karim Coulibaly, la célébration régulière de cette journée, dédiée à la prévention, constitue des opportunités de renforcement des liens de collaboration entre l’INPS et ses partenaires sociaux que sont les employeurs et les travailleurs. Il estime qu’elle participe également à la sensibilisation des acteurs du monde du travail et le pouvoir public à la nécessité de la promotion des actions de prévention des risques liés au travail. Pour lui, les thèmes choisis cadrent parfaitement avec les besoins de gestion des risques professionnels dans tous les secteurs d’activités et adaptée à la taille des entreprises (Grandes, moyennes et petites entreprises). « Au cours de cette journée, les thèmes qui seront développés témoignent de l’intérêt et de l’importance qu’accorde l’Institut National de Prévoyance Sociale à la santé et à la sécurité des travailleurs. Car nous sommes convaincus que la santé de nos entreprises et de nos services dépend de celle des femmes et des hommes qui y travaillent », déclare le DG Coulibaly. Ainsi, il indique que le travail et l’environnement de travail ne doivent pas constituer une menace pour la santé du travailleur. Ils doivent demeurer une opportunité pour lui assurer un épanouissement personnel. « D’ores et déjà l’INPS s’engage à mettre en place d’ici la fin de l’année l’Observatoire National des Risques Professionnels », révèle-t-il. Et d’estimer que cet outil permettra à l’institut d’être en contact permanant avec les entreprises pour plus d’efficacité.

Des pratiques managériales pour répondre favorablement aux exigences de siècle

Le parrain des journées, Modibo Diarrah, a tout d’abord salué, le choix porté sur sa modeste personne. Pour lui, face à ces défis de sécurité et de santé au Travail, l’Afrique et tous les acteurs de la prévention sont fortement interpellés par rapport aux questions de management de la sécurité et la santé au travail. « De façon stratégique nous devons continuer de sensibiliser les populations sur la prévention des risques et de renforcer les capacités de ses membres. Nous devons engager davantage nos structures de prévention dans la promotion d’activités de prévention des risques professionnels pour plus de productivité de l’entreprise et partant pour un Développement Durable », a-t-il déclaré. Pour y faire face, il a proposé les investissements adoptés à nos modes d’organisation et nos pratiques managériales afin de répondre favorablement aux exigences de notre siècle.

L’élargissement de La loi n° 2017-020 du 12 juin 2017

Pour sa part, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Diawara Aoua Diallo, a souligné que le monde du travail se transforme sous nos yeux, apportant son lot d’opportunités uniques et de nouveaux défis. « C’est pourquoi nos réponses à cette transformation dont nous ignorons la teneur doivent devenir inclusives, être centrées sur l’Homme et souligner l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie et du développement permanent des compétences », a-t-elle énoncé. Prenant la parole, le ministre de la Santee et du développement social, Diéminatou Sangaré, estime que la célébration de ces journées constitue à n’en point douter, un cadre exceptionnel d’échanges pour les experts et autres acteurs du champ de la santé et de la Sécurité au Travail. De son point de vue, les thèmes choisis, interpellent plus sur l’engagement et la synergie d’actions entre acteurs tout en les invitant à développer des mécanismes, des stratégies et des actions appropriés pour rendre sures et salubres les lieux de travail. Avant de rappeler que La loi n° 2017-020 du 12 juin 2017 instituant la Branche de Prévention et de Réparation des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles au profit des fonctionnaires, des militaires et des parlementaires, en cours de mise en œuvre par la Caisse Malienne de Sécurité Sociale vient élargir le champ des personnes couvertes par la règlementation nationale en matière de santé et sécurité au travail.

35.000 cas d’accidents de travail et plus de 50 milliards de francs

Par ailleurs, il est à retenir que selon l’Organisation International du Travail (OIT), l’Afrique, qui ne représente que 2% des emplois dans le monde, comptabilise à elle seule 18% des accidents de travail mortels. Et l’Organisation International du Travail (OIT), fait savoir qu’on dénombre chaque année à travers le monde, 374 millions victimes d’AT et de maladies professionnelles avec 2,78 millions de décès. Le nombre de journées perdues représente 4% du PIB mondial. Dans l’espace IAPRP, on dénombre 35.000 cas d’accidents de travail et plus de 50 milliards de francs CFA dépensés en réparation des accidents de travail et maladies professionnelles. Quant au Mali les statistiques officielles données par l’INPS comptabilisent 523 accidents de travail déclarés en 2021 et plus de 600 millions de francs CFA en réparation.

B. KONE

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