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Action Humanitaire pour 2019 : 7,2 millions de personnes seraient touchées dont 3,2 millions auraient besoin de l’assistance

Action Humanitaire pour 2019 : 7,2 millions de personnes seraient touchées dont 3,2 millions auraient besoin de l’assistance

Dans le cadre de présentation de son rapport trimestriel, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres vient de rapporter les principaux faits survenus au Mali depuis le rapport précédent. Rappelons que par sa résolution 2423 (2018), le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 30 juin 2019 le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Selon le rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres des mesures ont été prises par les parties signataires en vue de mettre en œuvre l’accord de paix, y compris le lancement d’un processus accéléré de désarmement, de démobilisation, de réintégration et d’intégration, et la mise en place de 10 administrations intérimaires au niveau des cercles, réparties dans les régions de Kidal, de Ménaka, de Tombouctou et de Taoudenni (qui en compte deux). En revanche, il n’y a eu aucun progrès dans la mise en place des autorités intérimaires et aucun accord n’a été conclu concernant les quotas d’intégration dans les forces terrestres. Le Pacte pour la paix signé le 15 octobre entre le Gouvernement malien et l’Organisation des Nations Unies a engagé les parties maliennes à poursuivre et à accélérer le processus de paix de manière plus inclusive. Cherchant à créer des conditions favorables aux réformes politiques et institutionnelles, le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a entamé des consultations avec les acteurs politiques et sociaux, y compris les membres des mouvements armés signataires, indique ledit rapport. « Le pourcentage d’administrateurs civils présents sur leurs lieux d’affectation dans le nord et le centre du Mali a légèrement augmenté par rapport à la période précédente, passant de 31 % à 34 % », affirme-t-il.

Dans le cadre DDR, engagé du 6 au 30 novembre dans les régions de Gao, de Tombouctou et de Kidal, ce processus accéléré a concerné 1 600 combattants, dont 1 423 issus de la Coordination des mouvements de l’Azawad, de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger et d’autres groupes armés. Les combattants des mouvements signataires ont ainsi pu être intégrés dans l’armée nationale. Ainsi, selon rapport, dans le cadre du mémorandum d’accord conclu entre la MINUSMA et le Gouvernement concernant l’entraide entre les Forces armées maliennes et la Mission, cette dernière a assuré un appui à trois évacuations sanitaires primaires et secondaires, communiqué des informations et coordonné des patrouilles. En outre, la Mission a continué de mener des activités de renforcement des capacités à l’intention des Forces de défense et de sécurité maliennes : à Bamako, à Gao et à Tombouctou, elle a formé 1 067 membres des forces de sécurité maliennes, dont 115 femmes, en vue de les sensibiliser aux divers aspects du maintien de l’ordre et aux droits de l’homme ; dans les régions de Bamako, Gao, Mopti et Tombouctou, elle a formé 153 membres de la police nationale malienne, dont 14 femmes, ainsi que 32 civils, dont 12 femmes, en vue de développer leurs compétences en matière de police de proximité.

Ainsi, il a souligné que les acteurs régionaux, notamment la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel, ont continué d’apporter leur soutien aux solutions visant à remédier aux causes profondes de l’instabilité dans le Sahel. « La situation en matière de sécurité est restée très préoccupante au cours de la période considérée et a été marquée par plusieurs attaques complexes perpétrées par des groupes extrémistes violents dans les régions du centre et du nord », a-t-il révélé.

Selon le rapport du septembre a Décembre, 48 attaques à l’engin explosif improvisé ont été enregistrées et le nombre d’attaques de ce type n’a cessé d’augmenter depuis janvier 2018, pour atteindre 192, alors qu’il n’y en avait eu que 124 pendant la même période en 2017.

Dans le centre du pays, bien que le nombre d’attaques (109) ait baissé par rapport à la période précédente, les civils ont continué d’être les victimes d’attaques ciblées et d’affrontements intercommunautaires impliquant des groupes armés d’autodéfense et des groupes extrémistes violents armés : au cours de la période considérée, 108 ont été tués (dont un enfant) et 43 blessés (dont cinq enfants et une femme), tandis que 287 avaient été tués (dont 14 femmes et 10 enfants) et 38 blessés au cours de la période précédente. La Mission a en outre enregistré 43 enlèvements de civils. La situation sur le terrain a été améliorée par la signature, au mois d’août, de l’Accord de paix de Koro, ainsi que par le déploiement des Forces de défense et de sécurité maliennes à Dialloube (cercle de Mopti), à Kouakourou (cercle de Djenné) et à Dioungani (cercle de Koro), effectué dans le cadre du plan de sécurité intégré du Gouvernement pour le centre du pays.

« La situation humanitaire demeure précaire en raison de l’intensification des conflits armés, de la criminalité et des graves inondations », souligne-t-il. Dans le plan de réponse humanitaire pour 2019, il était estimé que 7,2 millions de personnes seraient touchées dans l’année, dont 3,2 millions auraient besoin d’assistance, contre 4,1 millions au début de 2018.

B. KONE

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