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Affaire de l’achat de l’avion présidentiel : -Mahamadou Camara, ex Directeur de cabinet d’IBK et Nouhoum Kouma en prison -Soumeylou Boubéye MAIGA, Madame BOUARE Fily SISSOKO et Moustapha BEN BARKA bientôt devant la Haute Cour de Justice

Affaire de l’achat de l’avion présidentiel :  -Mahamadou Camara, ex Directeur de cabinet d’IBK et Nouhoum Kouma en prison -Soumeylou Boubéye MAIGA, Madame BOUARE Fily SISSOKO et Moustapha BEN BARKA bientôt devant la Haute Cour de Justice

La gouvernance du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita depuis son premier quinquennat est émaillée par la corruption, le détournement de fonds public, la surfacturation. En 2013, élu président de la République, IBK n’a pas voulu utiliser l’ancien avion présidentiel que son prédécesseur Amadou Toumani Touré utilisait. Du coup, la maigre ressource financière de l’État fut mobilisée pour se procurer un avion. Depuis son achat un scandale jaillit sur son prix d’achat. Ce scandale à coïncidé avec la nomination de Moussa Mara comme Premier ministre. Ce dernier a défendu le dossier avant de déclarer après son départ avoir eu des regrets à défendre ce dossier. 

Dès lors les maliens ont crié sur tous les toits afin que le président de la République Ibrahim Boubacar Keita puisse se saisir pour traduire les auteurs de cette corruption sous son régime devant les juridictions compétentes. Car, pendant son premier mandat beaucoup de malversations financières ont été révélées et sans qu’aucun de ces fauteurs soient mis aux arrêts par la justice. Pourtant on se rappelle qu’IBK a décrété l’année 2014, l’année de lutte contre la corruption. Après sa réélection pour le second mandat, un des anciens ministres reconnu pour son intégrité fit son rentrée dans le gouvernement de Boubou Cissé. Il s’agit de Malick Coulibaly, actuel ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Aussitôt installé, le ministre Coulibaly s’est évertué à  mettre fin à l’impunité, au détournement du denier public. À son tour, il a nommé Mamadou Kassogué procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de la Commune III du District de Bamako, chargé du Pôle économique et financier de Bamako. Ce dernier n’a pas tardé à arrêter les hommes qui semblaient être intouchables sous le régime d’IBK. Parmi eux, on peut citer Bakary Togola qui a mouillé le maillot pour la réélection d’IBK précisément chez les paysans, incarcéré depuis le 13 novembre pour «détournement des ristournes des paysans». Dans son sillage, ce fut le tour du maire du District de Bamako, Adama Sangaré, écroué depuis le 22 octobre 2019, dans une affaire dite « éclairage public ».

Ainsi, le vendredi 27 mars dernier, l’ex Chef de Cabinet du président de la République, Mahamadou Camara a été mis sous mandat de dépôt introduit par la 9e chambre du Pôle économique et financier. Depuis ce séjour, cet ancien ministre de la Communication séjourne dans la prison centrale de Bamako Coura, il est accompagné par Nouhoum Kouma, pour  » délit de favoritisme et faux usage de faux  » dans les dossiers de  » l’acquisition de l’avion présidentiel et de la fourniture d’équipements militaires.

Par ailleurs, dans un communiqué, le Procureur Mamadou Kassougué porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que les informations suivantes : En Décembre 2019, suivant instructions écrites du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Parquet a décidé de la réouverture des enquêtes dans l’affaire relative à l’acquisition d’un nouvel aéronef ( avion présidentiel) et à la fourniture aux Forces Armées Maliennes d’un important lot de matériels d’Habillement, de Couchage, de Campement et d’Alimentation (HCCA), ainsi que des véhicules et pièces de rechange ; laquelle affaire avait préalablement fait l’Objet d’un classement sans suite.

Selon lui, les investigations complémentaires menées par la Brigade Economique et Financière du Pôle Economique et Financier de Bamako ont permis de conforter les graves manquements à l’orthodoxie financière et Comptable, relevés par le Bureau du Vérificateur Général, avec des faits de détournements de deniers publics sur fond d’opérations frauduleuses pour un montant de 9 350 120 750F CFA et de surfacturation par faux et usage de faux pour un montant de 29 311 069 068F CFA. Après exploitation des différents documents, le Parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire et un Cabinet d’instruction spécialisé du Pôle Economique et Financier de Bamako a été désigné pour instruire sur les faits de faux en écriture, usage de faux et complicité de ces faits, de complicité d’atteinte aux biens publics par usage de faux et autres malversations et de complicité de favoritisme., contre les nommés Sidi Mohamed Kagnassy, Amadou Kouma, Nouhoum Kouma, Soumaila Diaby, Mahamadou Camara et Marc Gaffajoli, explique le Procureur Kassougué dans son communiqué.

Par ailleurs, avance-t-il, en raison des graves présomptions de faits de faux en écriture, usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption et délit de favoritisme, qui ont pu être relevées à l’encontre des nommés Soumeylou Boubéye MAIGA, Madame BOUARE Fily SISSOKO et Moustapha BEN BARKA, qui étaient tous Ministres au moment des faits, le Parquet a procédé à la transmission des éléments d’enquêtes au Procureur Général de la Cour Suprême pour saisine de I’Assemblée Nationale, conformément aux dispositions pertinentes des articles 613 du code de procédure pénale et 15 de la Loi portant composition, organisation et fonctionnement de la Haute Cour de Justice. « Le Procureur tient à rappeler que les personnes citées sont présumées innocentes à ce stade de la procédure et que des investigations objectives, transparentes et diligentes seront menées pour faire toute la lumière dans cette affaire », dit-il.

S’agissant des autres affaires portées à la connaissance du Parquet, notamment celle relative aux avions cloués au sol, les investigations suivent normalement leurs cours et feront l’objet d’une communication ultérieure. Le Procureur sait pouvoir compter sur la bonne compréhension et la bonne collaboration de tous au service d’une justice indépendante et crédible.

Par ailleurs, il est à souligner que les avocats de l’ex chef de cabinet d’IBK, Mahamadou Camara demandent à la Chambre d’accusation de  » déclarer nulles et de nul effet les poursuites et inculpations posées contre leur client « . Et, en conséquence, de  » prononcer la nullité de toute la procédure suivie  » à l’encontre de leur client et  » d’ordonner sa mise en liberté immédiate « , car ils estiment le vice dans les procédures.

B. KONE

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