Le Mali est un pays très riche en ressources minières. L’une de ces ressources est l’or. Raison pour laquelle depuis les années 1992 le Mali est devenu l’un des pays les plus convoités par les entreprises multinationales. Aussi pour bien gérer et ordonner le secteur, des codes existent. En effet, l’Afrique en général et le Mali en particulier est sous développé. Pourtant, il riche dans beaucoup de secteurs. Alors pourquoi ce retard dans son développement ? La question mérite aujourd’hui d’être posée et aussi d’y songer.
Ils sont nombreux, les Maliens du fait que l’or ne brille pas pour eux. Cette pensée peut-être comme vraie, car le Mali et les Maliens doivent beaucoup profiter de cette richesse mais cela n’est pas le cas. Loin d’être un xénophobe, aucun pays ne peut se développer et émerger sans que l’État ne monte au créneau pour épanouir son secteur privé. Aujourd’hui dans plusieurs secteurs, les autorités auraient compris cela et encouragent le secteur privé dont les jeunes entrepreneurs et les jeunes opérateurs économiques. L’Etat doit encore renforcer ses stratégies pour aider le secteur privé, les jeunes entrepreneurs et les opérateurs économiques. Mais on constant la réticence de l’État à aider les jeunes opérateurs économiques à se procurer des mines. Selon certaines informations, les opérateurs économiques qui envisagent d’avoir leur mine, rencontrent des difficultés dans le processus. Car, certains cadres sont prêts aujourd’hui à mettre le pays sur le marché à cause de leurs intérêts personnels. Ils sont corrompus par les entreprises multinationales qui ne veulent jamais que les entreprises nationales puissent se procurer des mines. La preuve aujourd’hui, est le dossier du permis des mines de Menankoto dans la région de Kayes, le cercle de Kenieba. Dans ce dossier dans lequel dans lequel nous nous imprégnerons davantage, nous constatons que la société canadienne B2Gold veut vaille que vaille exproprier la société malienne Little Big Mining de son permis d’exploration à Menankoto.
L’ancien PM Moctar Ouane a fauté
Il est pour mémoire d’homme que la B2GOLD a perdu son permis d’exploitation accordé par l’État malien dans le principe du Code des mines. Comme ils se croyaient très puissant et savaient fouler aux pieds les lois de la République sous le régime d’IBK, ces derniers n’ont pas respecté les procédures pour la réattribution dudit permis. Il faut juste faire un tour dans le code minier en vigueur pour tout savoir sur les procédures. De ce fait, l’État via le Ministère des Mines, de l’énergie et de l’eau l’a attribué, après appel à candidature, à la société Little Big Mining. Le malheur de cette société n’est autre que les propriétaires sont des maliens. Sinon l’attribution de son permis de recherches d’or et des substances à Menankoto dans le cercle de Keniéba, a été faite dans les règles de l’art en mars 2021. Face à la justice au niveau de la Cour suprême la société B2GOLD a perdu contre la société Little Big Mining. Malgré cette sentence de notre juridiction suprême, l’ancien Premier ministre, Moctar Ouane a osé fouler aux pieds les lois de la République en procédant dans l’inégalité à l’annulation du permis de Little Big Mining, en deux jours avant son limogeage. Comme pour confirmer le fait que depuis sa nomination beaucoup de maliens n’aient pas eu confiance en lui. Puisqu’ils pensaient qu’il roule pour les intérêts de la France. Cela a été confirmé par les militaires qui l’ont arrêté et demis de sa fonction, le lundi 24 mai dernier.
Le rôle de Choguel doit constituer à rectifier l’erreur de son prédécesseur
En effet, sous la manigance de Moctar Ouane, il voulait remplacer l’actuel ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau, Lamine Seydou Traoré. Mais Dieu faisant bien les choses, c’est lui et son Président de la Transition qui ont été arrêtés et demis de leur fonction. Cependant, il incombe désormais à l’actuel Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga de rétablir le décret d’attribution du permis d’exploration de la société Little Big Mining injustement abrogé par son prédécesseur. Il est grand temps que les autorités maliennes pensent aux intérêts de notre cher pays, car personne et aucun pays ne viendra développer notre pays. C’est aux maliens de développer leur pays et ce faisant tous les filles et fils doivent jouer leur rôle régalien dont les opérateurs économiques. Cependant, le PM est fortement interpellé dans ce dossier en remettant la société Little Big Mining dans son droit. Il doit savoir que la B2Gold essaie toujours d’impressionner, avec la puissance de l’argent, l’opinion nationale et internationale qu’elle a été victime de l’attribution illégale de son permis d’exploration à une société malienne Little Big Mining. C’est faux et archifaux. Il faut rappeler le DG de ladite société a foulé le sol d’où l’implication des cadres qui seraient en complicité pour l’annulation du permis de Little Big Mining. On peut citer l’ancien Secrétaire général de la présidence, Dr. Kalilou Doumbia et celui du gouvernement, Salif Diabaté et ces deux personnes ont été limogés ainsi à leur tour.
Il faut garantir les intérêts des entreprises nationales
En toute vérité, la société Little Big Mining mérite son permis non pour ses intérêts personnels mais plutôt pour les intérêts de la nation entière. En outre, les autorités doivent prendre les leçons dans les pays de la sous-région d’où les entreprises nationales sont favorisées dans le secteur minier. Il est humiliant aujourd’hui, de voir qu’aucune mine dans notre pays n’appartient aux entreprises nationales c’est-à-dire à un malien. Le seul malien qui disposait d’une mine était Aliou Badara Diallo, promoteur de la mine « Wassol’or ». Ce dernier a été dépossédé de sa mine par la complicité et la trahison de certains cadres du pays sous le régime d’IBK, dont son fils qui a joué un rôle central. Donc, avec la transition dont tous les maliens sont d’accord pour une refondation il faut alors se débarrasser de ces magouilles de cadres qui sont prêts à vendre le pays pour leurs propres intérêts au détriment de ceux de la nation.
B. KONE
