Header ad
Header ad

Affaires du twitte de la Présidence: Le sommet de l’Etat malien est un véritable bazar

Affaires du twitte  de la Présidence: Le sommet de l’Etat malien est un véritable bazar

Le sort de l’Etat malien a presque été scellé par un simple tweet fustigeant l’opération américaine visant à  éliminer le Général Quasem Soleimani de la garde révolutionnaire iranienne survenue la semaine dernière. L’opération était autorisée par la seule personne du président américain Donald Trump sans en informé le congrès en avance. Cette action à la limite de la légalité internationale a été condamnée par beaucoup de pays à cause de son caractère belliqueux.

Le lundi 06 janvier dernier le compte twitter officiel de la présidence de la République du Mali a posté un message fustigeant la décision américaine dans un ton auquel on ne peut plus discourtois. Qualifiant l’acte de stupide, mettant le monde dans l’insécurité et déclarant que les Etats Unis sont désormais un état voyous. On avait cru que le glas des relations bilatérales entre le Mali et les USA étaient déjà sonnés. Sauf que le tweet a été supprimé quelques instants après et un communiqué de la présidence expliquait que son compte twitter a été piraté. Cette version était la seule piste à suivre, jusqu’à ce que M. Tiegoum Maiga, ancien chargé de communication à la présidence, fasse une déclaration sur son compte twitter expliquant qu’il en était l’auteur et que ce n’était pas volontaire.

N’essayons même pas d’entrer dans le fond du tweet de M. Maiga, qui de notre avis est empreint de réalisme du moment où l’action du président américain, au delà d’être une violation du droit international public, a et aura une répercussion géopolitique sur les économies du monde entier et surtout sur la situation du terrorisme dans le sahel sans parler de l’antagonisme entre shiites et sunnites. A ne pas oublier  non plus, que selon un sondage réalisé par ABC News, 52% des américains pensent que la décision de Trump était mauvaise et envenime l’insécurité. La grande question est de savoir comment M. Maiga a-t-il fait pour commettre une telle bourde alors qu’il ne fait même plus partie du staff de la présidence? Quant on démission d’une institution on démissionne avec toutes les habilitations, privilèges et accès. Tous les services présidentiels sérieux doit avoir un département chargé de s’assurer que ceux qui  démissionnent n’emporte pas les secrets de la maison avec eux ou de nuire en y ayant accès après leurs départ.

Au delà du bénéfice du doute qu’on pourrait accorder à sa version selon laquelle ce serait une malencontreuse erreur d’envoie de tweet, même s’il parait pratiquement impossible qu’il se soit trompé de son propre compte et l’aurait confondu avec celui de la présidence, il sied a tout esprit critique de se demander comment une telle négligence peut arriver au sommet d’un Etat qui est en guerre de surcroit? Il y’at-il vraiment un protocole de sécurité, hormis celui physique bien sûr, au sein de la première institution de notre pays qui n’est pas moins le centre névralgique de la nation? Sur quelle base la présidence s’est fondée pour affirmer que son compte twitter a été piraté alors qu’il n’en est rien? Tout semble indiqué que nos pires soupçons s’avèrent être fondés: « LA PREMIERE INSTITUTION DU PAYS NAVIGUE A VUE ». Aucune procédure de crise, ne semble exister en ce haut lieu du pouvoir de notre Nation en proie à une crise existentielle.

Le parc informatique de la présidence de la république est un véritable boulevard ouvert à toutes personnes mal intentionnées y compris d’éventuels terroristes ou autres hackers. Les ennemis du Mali n’ont aucun obstacle pour chiper des informations hautement sensibles (ordres de commandement, décisions de politiques étrangères, délibération de cabinet…). Selon le président de la République notre pays est en guerre, mais malheureusement rien ne semble prouver que ce discours est une réalité tant le laxisme et l’amateurisme s’amoncelle sur la colline du pouvoir. Aller savoir si nos hautes autorités savent réellement ce qu’est une guerre asymétrique.

Daouda Kinda

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *