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Affrontement entre étudiants à l’IUG : Un mort, et plusieurs blessés

Affrontement entre étudiants à l’IUG : Un mort, et plusieurs blessés

Le lundi 12 octobre 2020, l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) sur la colline du savoir de Badalabougou a été le théâtre d’affrontements entre les étudiants. Bilan un mort et plusieurs blessés. Certains étudiants savaient en leur possession des machettes, des armes à feu, ce qui a provoqué la panique au sein des étudiants innocents, des administrateurs et enseignants. Face à la situation, le décanat a décrété la suspension des activités universitaires pendant trois jours et demande aux autorités d’assurer leur sécurité. 

L’espace universitaire est devenu le lieu de violences par les étudiants plus particulièrement les membres de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem). Ces violences interviennent très généralement à l’approche du renouvellement de ses instances. En effet, le lundi dernier l’enceinte de l’Institut universitaire de gestion (IUG) s’est transformée en un théâtre d’affrontement entre étudiants. Au cours de cet affrontement des tirs à balles réelles ont été constatés. Ce qui a eu pour résultat plusieurs blessés qui ont été admis à l’hôpital Gabriel Touré où l’étudiant Sadio Moussa Camara a succombé à ses blessures dans la nuit du lundi au mardi.

De ce fait, le comité SNESUP a observé 72 heures de grève de protestation. Selon le SG de ce Comité Dr Issiaka Togola, ils exigent des autorités de sécuriser tout le personnel dans son espace de travail et de préciser que le syndicat se réserve aussi le droit de toute concession de travail immédiatement lorsque des violences sont constatées.

Pour Dr Aboubacar Abdoulwahidou Maiga, enseignant-chercheur à l’ULSHB souligne que l’AEEM est un instrument, et comme tout instrument, son efficacité dépend de l’utilisation que ses membres en font sous l’œil vigilant et protecteur des autorités (de chaque pays). Donc, ce que nous détestons aujourd’hui en cette association est l’aboutissement de plusieurs années de son instrumentalisation par les pouvoirs publics, privés et des gens cyniques à des fins politiciennes, mercantiles et sordides, estime-t-il.

Quant au Dr Mahamadou Konaté, il rappelle que les leaders de l’Aeem, sont des représentants dans des conseils d’Administration de sociétés et de services publics, et bénéficiaire de subvention publique. Il souligne que l’Etat a même abandonné à l’AEEM, la gestion pécuniaire du parking universitaire et la sécurité des étudiants. « Des étudiants en formation, l’Etat leur a appris à devenir des profiteurs de l’argent facile, et des dealers de la plus lucrative des drogues: la violence », dit-il.

Par ailleurs, joint par nos soins, le Secrétaire général du bureau de Coordination nationale de l’Association des élèves et des étudiants du Mali (Aeem), Moussa Niangaly nous dit que la violence survenue le lundi dernier concernait les étudiants mais qui ne sont pas membres de l’Aeem. « Cela fait des années que nous sensibilisons des étudiants dont les membres de l’Aeem à éviter toutes formes de violences sur l’espace universitaire. Nous avons constaté que c’est les élections du bureau de l’Aeem dans les différentes facultés et grandes écoles qui suscitent la bagarre entre les étudiants. Alors pour éviter ça, nous avons décidé de faire en sorte que les élections se déroulent dans la plus grande transparence», explique le SG Niangaly. Pour lui, les étudiants viennent avec leur éducation à l’université sinon l’Aeem ne transforme personne en un être violent. Ainsi, à la question de savoir comment compte-t-il endiguer la violence sur nos espaces universitaires, le SG Moussa Niangaly réplique qu’il faut sécuriser les espaces universitaires par les forces de sécurité. « Nous avons demandé à plusieurs gouvernements de venir sécuriser les espaces universitaires. Nous avons les bâtiments de sécurité construit depuis 2014 mais jusqu’à présent ils ne sont pas fonctionnels», indique-t-il.

Pour sa part, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keita a regretté ce nouvel incident qui s’est passé à l’IUG et a fait savoir que des enquêtes seront ouvertes pour situer la responsabilité de cette violence. A ses dires, les mesures seront prises pour éviter ce genre de violences sur les espaces universitaires.

M.O. COULIBALY

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