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Aguibou Bouaré, sur la formation d’un gouvernement d’union : « …le gouvernement d’union nationale n’est porteuse d’aucune solution… »

Aguibou Bouaré, sur la formation d’un gouvernement d’union : « …le gouvernement d’union nationale n’est porteuse d’aucune solution… »

Pour l’éventuelle de formation d’un gouvernement d’union nationale, Aguibou Bouaré, juriste, Commissaire des Droits de l’homme de son état nous a livré son point de vue. Selon depuis l’éclatement de la dernière rébellion sous le régime ATT, le Mali traverse une crise multidimensionnelle qui a atteint son pic avec le coup d’État de mars 2012. D’ailleurs ce que beaucoup feignent d’ignorer, ce coup d’État n’est que l’une des conséquences de cette crise due à la mauvaise gouvernance et au terrorisme.

ATT a toujours fonctionné sur la base de gouvernement d’union nationale, avec la plupart des acteurs actuels continuant à réclamer la même approche qui n’a permis de régler aucune crise dans l’absolu. Et le régime actuel a hérité de cette situation qui a du mal à s’améliorer en tout cas au regard des attentes légitimes de la majorité de la population. Il est indéniable que des efforts sont enregistrés à certains niveaux, le réarmement moral et l’équipement des forces armées… Maintenant, est ce qu’un gouvernement d’union nationale constituerait la solution à la crise multidimensionnelle grave que notre pays traverse ? Je n’y crois pas pour la simple raison qu’un changement de Ministre (entrée d’un opposant au gouvernement) ne constitue aucunement un coup de baguette magique pour en finir avec le terrorisme ou avec les crises inter et intracommunautaires. L’entrée des opposants dans le gouvernement ne calmerait pas non plus les grognes sociales à moins de prouver que les organisations syndicales et autres organisations de la société civile sont manipulées par ceux qui réclament à cri et à cor un gouvernement d’union nationale.

La solution aux problèmes pourrait résulter d’une approche inclusive réunissant toutes les composantes de la société (partis politiques, organisations syndicales, organisations de la société civile…) autour des vrais défis du pays dans le cadre d’un véritable et sincère débat national réunissant les représentants crédibles et audibles des structures ci-avant citées. Le retour des mêmes têtes depuis 1992 prétendant pouvoir solutionner les problèmes existentiels actuels par un coup de magie est un leurre, et relève de la pure démagogie. À l’issue d’un tel débat national sérieux, une réforme de notre système de gouvernance devrait être envisagée, avec à la clef un gouvernement constitué de personnalités exemplaires issues de toutes les composantes de la société, sans que le choix puisse forcément porter sur les « promoteurs » de partis politiques dont beaucoup ont montré leurs limites depuis plus d’un quart de siècle ; ils sont donc comptables en partie de cette gouvernance en cours.

En clair, la politique du partage du gâteau entre acteurs politiques sous le prétexte de gouvernement d’union nationale n’est porteuse d’aucune solution en soi de mon point de vue. En conclusion, le MALI a besoin de l’apport de tous ses fils en termes de contributions dans le cadre d’un dialogue inclusif, mais a surtout besoin d’un gouvernement constitué sur la base de critères objectifs de compétence, de dynamisme surtout d’exemplarité des gouvernants quelle que soit la composante sociale dont ceux-ci seraient issus (hommes et femmes). Dieu préserve notre patrie.

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