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Aly Yattassaye, PDG du Groupe Yattaly : « Après toutes ces difficultés nous verrons un Mali nouveau et émergent »

Aly Yattassaye, PDG du Groupe Yattaly : « Après toutes ces difficultés nous verrons un Mali nouveau et émergent »

Aly Yattassaye est un jeune opérateur économique très engagé pour le développement de son pays et voire l’Afrique à travers ses différents projets. Il est le Président directeur général du Groupe Yattaly et non moins le Président de l’Association ‘’la jeunesse qui bouge’’. Dans cette interview qu’il a voulu nous accorder, nous dévoile son parcours et aussi son engagement pour la jeunesse malienne en particulier et africaine en général. Il nous reste à découvrir cet entrepreneur, philanthrope.

Journal le Fondement : Loin d’être un activiste, vous êtes très fréquent sur les réseaux sociaux en tant que jeune opérateur économique, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

Aly Yattassaye : Aly Yattassaye est un jeune franco-malien opérateur économique, Président directeur général du Groupe Yattaly qui englobe plusieurs entreprises. Je suis aussi président fondateur du mouvement associatif dénommée « la Jeunesse qui bouge » qui a pour but de venir en aide aux enfants les plus démunis, ceux qui sont dans les rues, les jeunes sans emplois, aux personnes malades et surtout lutter contre l’immigration risquée.

JLF : Vous êtes à la tête d’un groupe dénommé « Groupe Yattaly », peut-on connaître ses domaines d’interventions et son quota d’employabilité ?

AY : Groupe Yattaly est composé de plusieurs structures dont Afric cosmétique (Fair et White), Mali Guard, Press Africa, Une Agence immobilière. Mali Guard, a été créé en 2011, c’est une entreprise de sécurité et de gardiennage. Press Africa évolue dans le domaine de la communication et de l’évènementiel. Afric cosmétique concerne tous ce qui concerne la beauté. Et notre agence immobilière se charge de tous ce qui concerne le BTP et la vente des terrains à l’intermédiaire avec la diaspora.

JLF : Entre d’autres domaines, plus lucratifs et plus bénéfiques au Mali, pourquoi le choix des secteurs dans lesquels vous évoluez et quels sont leurs apports pour l’émergence du pays ?

AY : Le choix de nos domaines n’est pas un fait de hasard. Aujourd’hui il faut reconnaitre que notre pays vit dans l’insécurité. Après une expérience en France d’où j’ai créé depuis l’enfance une société de sécurité, je me suis dit qu’il faut venir au pays pour aider les frères qui sont là en mettant en place des entreprises pour créer plus d’emplois. Au-delà du Mali, j’ai parcouru plusieurs pays d’Afrique et j’ai mes activités en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Congo et au Burkina. En effet, j’ai œuvré beaucoup pour la sécurité. Et notre entreprise Mali Guard assure aujourd’hui la sécurité de tous les grands concerts en général du pays, avec beaucoup de professionnalisme. Suite à cela, nous nous sommes retrouvés dans l’évènementiel parce que nous étions sollicités dans ce domaine. Pour Afric cosmétique, nous importons les produits made in France et aujourd’hui nous avons beaucoup de partenaires au Mali et ailleurs. Et à travers cette structure nous sommes dans l’organisation de Miss Mali en Cote d’Ivoire. Et je suis aujourd’hui le président du comité de ce Miss en Côte d’Ivoire. Quant à notre agence immobilière, nous aidons les maliens de l’extérieur qui veulent construire au Mali. J’ai eu une résidence Yattaly qui permet à nos hôtes de passer un agréable séjour ici au Mali.

JLF : De la façon dont vous voyagez vous avez créé une association dénommée  » une jeunesse qui bouge », pourquoi cette association ?

AY : Je voyage beaucoup et à travers mes différents voyages tout le monde me demande mais Yattassaye tu bouges beaucoup et je répondais que c’est « la jeunesse qui bouge » d’où l’idée de la création de l’association « la jeunesse qui bouge ». Elle est apolitique avec comme but de venir en aide aux jeunes dans le besoin. Aujourd’hui nous avons plusieurs adhérents et nous échangeons permanemment à travers les groupes whatsapp. Ils sont nombreux les membres de l’association qui mènent des activités salutaires dans leur propre pays. Le mouvement permet à plusieurs jeunes de sortir de la précarité, les stimuler vers les formations pour l’accès à l’emploi. Nous ne cessons d’orienter les jeunes vers des emplois profitables dans plusieurs domaines. Nous sensibilisons également les jeunes riches à faire de bons usagers de leurs fortunes en venant en aide aux autres dans le besoin.

JLF : Alors peut-on connaitre les objectifs visés par l’association ?

Les objectifs de l’Association « la jeunesse qui bouge » est de permettre aux centaines de jeunes d’avoir accès aux emplois à travers les formations et les conseils. Il faut souligner qu’aujourd’hui, il y a plus de 400 emplois créés. Donc l’association est un réseau d’interconnexion pour ouvrir les voies d’accès aux emplois aux jeunes notamment aux membres. Nous devons transmettre les savoirs, les expériences que nous avons vécus aux jeunes générations pour qu’ils puissent en profiter.

JLF : Vous êtes un jeune très engagé, quels sont vos sources d’inspiration et de motivations dans le monde des affaires ?

AY : Je viens de très loin. Mon enfance n’a été pas du tout facile. A 12 ans j’ai commencé à me battre, à travailler. Je me suis inscrit tout seul à l’école. J’ai commencé à faire des guides touristiques à l’âge de 13 ans. J’ai parcouru pratiquement plusieurs pays d’Afrique avant de me retrouver à l’an 2000 en France. Alors cette motivation, c’était depuis le bas âge. Au début, cela n’a pas été facile mais au fur et à mesure je suis arrivé à voir le bout du tunnel et Dieu soit loué. Aujourd’hui, j’ai à ma possession plusieurs trophées dans le cadre de mes activités et mes œuvres sur le terrain. C’est une fierté aujourd’hui pour moi de pouvoir sensibiliser les jeunes.

JLF : Du fait que vous voyagez beaucoup à travers le monde, pouvez-vous nous dire quelle image les étrangers ont de notre pays ?

AY : Le Mali est un grand pays qui tient debout et qui va continuer à avancer malgré la situation que nous traversons. Nous sommes connus dans le monde entier et ils savent les images du Mali et ils en ont une bonne perception. Je parcours en moyenne 15 au 20 pays par mois et à travers ces pays je vois que le Mali reste un pays positif à l’image. Les jeunes à l’extérieur ou qui bougent doivent représenter dignement le pays et le faire connaitre à l’étranger et être fier d’être un malien. Et c’est ça notre combat de tous les jours et ne nous cesserons ce devoir patriotique.

JLF : L’entreprenariat est un secteur redoutable pour le développement d’un pays, que pensez-vous de l’entreprenariat malien, quels sont ses atouts et ses obstacles ?

AY : Aujourd’hui nous avons beaucoup d’opportunités. Mais je pense que la jeunesse est un peu abandonnée. C’est pourquoi, nous avons comme combat de dire à nos autorités de tendre la main à la jeunesse qui a soif, qui a besoin davantage de force. Pour y arriver il nous faut vraiment de l’appui. Cet appui c’est de pouvoir pousser la jeunesse vers l’entrepreneuriat et vers d’autres secteurs de réussite. Je pense que les nouvelles autorités sont en train de mettre la machine en marche qui était en panne depuis longtemps. Elles doivent mettre les politiques pour soutenir la jeunesse. Il s’agit des soutiens de l’État et ceux des ONG internationales. Qu’elles songent à cette jeunesse qui doit être debout et engagée pour un avenir radieux de notre cher pays.

JLF : Le monde des affaires a toujours besoin d’innovation, alors peut-on connaître les projets d’envergures dont vous disposez pour notre pays ?

AY : Le Groupe Yattaly ne fait que commencer. Mais, le but aujourd’hui pour le groupe est d’aider d’autres structures. J’ai reçu plusieurs trophées nationaux et internationaux ce qui m’a donné une mission de pouvoir former d’ici 2023 vingt (20) jeunes entrepreneurs que je vais amener en Côte d’Ivoire pour les présenter. C’est un travail qui vient de commencer et je suis beaucoup sollicité en ce moment c’est pourquoi les gens me voient tout le temps dans les avions sans comprendre. C’est dans le cadre purement et simplement du travail permettant de créer des emplois aux jeunes maliens à travers de nouveaux projets.

JLF : Si vous avez un message à l’endroit de nos autorités, des futurs entrepreneurs et opérateurs économiques afin que notre pays soit un pays émergent via son secteur privé, que serait-il ?

AY : Je demande toujours aux autorités de tendre la main à la jjeunesse. Parce que nous avons besoin des autorités pour l’avancement du pays. Nous devons aussi les faire confiance pour qu’elles soient à la hauteur de nos souhaits. Quant à moi, je crois à la jeunesse et je crois à l’avenir. Après toutes ces difficultés nous verrons un Mali nouveau et émergent.

Propos recueillis par B. KONE

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