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Amadou Ousmane Touré, président de la CC : « … les difficultés politiques actuelles, sont en réalité les résultats tangibles d’une gouvernance publique désastreuse,… »

Amadou Ousmane Touré, président de la CC : « … les difficultés politiques actuelles, sont en réalité les résultats tangibles d’une gouvernance publique désastreuse,… »

Le mardi 24 août 2021, s’est tenue, à un hôtel de la place, une journée d’échange des membres de la Cour constitutionnelle avec les organes de presse en partenariat avec le Cadre de concertation des directeurs de publication (CCDP). Elle avait pour thème général « Les pouvoirs des Cours Constitutionnelles Africaines en matière électorale » avec pour objectif d’engager une nouvelle politique de communication institutionnelle qui concernera, les uns après les autres, tous les acteurs et observateurs du contentieux électoral.

Le président de la Cour constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré s’est réjoui de la tenue de cette journée. Selon lui, la communication est de tous les temps un enjeu majeur dans nos démocraties modernes. Dans le champ politique, elle retrouve sa forme la plus emblématique parce qu’elle favorise ou facilite la prise du pouvoir d’Etat, indique-t-il. A l’en croire, il est avéré à partir des constats que dans notre ère, toutes les Institutions, la Cour Constitutionnelle est la moins bien connue et ainsi dire mal comprise tant de l’opinion publique que de la plupart des professionnels des médias. D’où la raison d’une certaine caricature ou théâtralisation de leurs décisions juridictionnelles. « Dans tous les cas, nous espérons et c’est l’objectif général de cette journée, que mieux découverte, mieux connue, la Cour Constitutionnelle serait mieux comprise et pourrait être utile, une alliée des médias, sans aucun compromis et dans le respect réciproque de notre indépendance et de votre liberté ! », souligne-t-il. Avant de préciser que dans une société dite démocratique il parait acceptable que les décisions juridictionnelles puissent faire l’objet de contestations et de critiques par les hommes politiques, la presse et les universitaires. Il rassurera qu’il ne sera plus question pour son institution « de se replier sur elle-même, de se retrancher derrière des « arrêts rideaux », pour dénier le droit à l’information.

En outre, selon le président Touré, le débat politique actuel sur la Cour Constitutionnelle, est plus que préoccupant. Il est inquiétant parce qu’il donne le sentiment que la Cour Constitutionnelle, « est finalement responsable de la ruine lente de notre démocratie.», s’inquiète-t-il. « En vérité, les difficultés politiques actuelles, sont en réalité les résultats tangibles d’une gouvernance publique désastreuse, de stratégies de développement aventureuses se basant sur des politiques publiques hasardeuses aux contours de prime à bord insincères et irréels », déclare-t-il. Pour lui, le discours politique de certaines personnalités politiques sur la Cour Constitutionnelle est totalement abscons tant il voudrait selon notre lecture, faire passer le juge électoral pour un acteur politique et les hommes politiques, et, pour des nouveaux juges électoraux. Ainsi, le président Touré ajoute que le contentieux électoral contrairement à la signification réductrice qu’on voudrait lui donner reste une fois de plus l’enjeu majeur des élections. Avant de signaler qu’il est évident, qu’une bonne organisation administrative, matérielle et logistique des élections affaiblirait substantiellement et considérablement, la nature et le volume du contentieux devant le juge électoral.

Par ailleurs, pour le Président de la Cour constitutionnelle, il est de notoriété publique que les sommes d’argent mises en jeu dans ces compétitions sont si importantes que les mauvais perdants sont potentiellement dangereux pour la société. Face à cette situation socio-politique justifiée, insiste-t-il, l’unique bouclier et le meilleur, pour la Cour Constitutionnelle est en amont et avant la tenue de toute élection, d’informer le peuple par tous les mécanismes et moyens de communication disponibles, sur l’organisation, le fonctionnement, les contraintes, les difficultés, les procédures, les pouvoirs et limites de l’institution.

Par ailleurs, pour le président du CCDP, Aboubacar Bany Zan, cette journée d’échange tend à inciter des hommes de médias dans un dynamique de compréhension des rôles, missions et fonctionnement de la cour constitutionnelle, ses pouvoirs et ses décisions en matière électorale à l’instar des autres cours constitutionnelles Africaines. Avant d’ajouter qu’elle permettra d’expliquer aux hommes de médias, sur le rôle, le fonctionnement, les pouvoirs de décision surtout que ce moment des réformes institutionnelles dans notre pays afin d’éviter l’amalgame sur la Cour constitutionnelle. Laquelle est indexée pour d’aucuns comme source de déstabilité politique et sociale dans notre pays, à l’issue d’élections.

B. KONE

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