Le budget prévisionnel en recettes et en dépenses de l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM) en 2023 s’élève à 3 milliards de F CFA, contre 2 907 000 000 FCFA en 2022, soit une augmentation de 3,20 %. Ce qui ressort lors de la 20e session ordinaire de son conseil d’administration, tenue, le vendredi dernier. C’était en présence du conseil technique du ministère de la Santé et du Développement Social, Souleymane Traoré et le Directeur général de l’ANAM, Hameth B.H. Traoré.
Au cours de cette 20e session ordinaire du conseil d’administration, les administrateurs se sont penchés sur l’examen et l’adoption du Procès-verbal de la 19ème session ; l’état de la mise en œuvre des recommandations issues de la 19ème session ; rapport d’activités 2022; l’état d’exécution du budget 2022; le projet de budget 2023; et le plan de travail 2023.
Le représentant du ministre, Souleymane Traoré, souligne dans son discours, que les autorités maliennes travaillent à l’opérationnalisation des dispositifs de protection sociale appropriés, notamment le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) dont l’un des principaux leviers est le Régime d’Assistance Médicale (RAMED), dédié au système non contributif. Il fait savoir que sa mise en œuvre efficiente permettra de briser les barrières financières à l’accès aux soins de santé, améliorant ainsi les indicateurs socio-sanitaires dans le sens de l’atteinte des Objectifs du Développement Durable.
Selon le PCA Souleymane Traoré, pour atteindre le but, la Direction générale de l’ANAM a mis en place une stratégie pour l’implication effective de tous les acteurs dans la mise en œuvre du RAMED. C’est pourquoi, il rappelle qu’une vaste campagne d’enrôlement des indigents a été lancée à Bamako et dans les régions. Pour lui, cette synergie a permis d’obtenir l’immatriculation de 2 269 526 personnes au RAMED dont 5832 blessés de guerre (militaires et civils), 22 918 personnes déplacées internes. Il ajoute que parmi ces personnes immatriculées, 5627 ont pu effectivement bénéficier de prestations médicales gratuites. Ainsi, il révèle que grâce à cette campagne, 18 communes ont payé leurs contributions au financement du RAMED, pour un montant de 39 965 375 F CFA, pour la seule année 2022, égalant presque le total cumulé des contributions payées de 2011 à 2022.
Toutefois, il énonce que malgré ces résultats encourageants, l’ANAM est confrontée à des difficultés majeures et persistantes. Il s’agit de la faible estimation du budget d’État alloué à l’ANAM ; la prise en charge des blessés de conflits armés et de catastrophes ; la très faible mobilisation des contributions des collectivités territoriales au financement du RAMED. Pour y remédier, il déclare que les résultats d’une étude a prouver que les moyens doivent suivre les politiques pour permettre à l’ANAM de réaliser pleinement sa mission, qui constitue un sésame précieux dans la politique de protection sociale de notre pays.
En outre, le PCA Traoré fait savoir que l’ANAM prépare sa candidature pour être membre observateur de la Conférence Interafricaine de Prévoyance Sociale (CIPRES). Pour lui, cela constituera aussi une référence en Afrique. Car, ce fait contribuerait à l’amélioration de son système de gestion, notamment dans le sens d’un meilleur équilibre financier et d’une plus grande autonomie. Par ailleurs, il indique que le Plan de Travail Annuel 2023 de l’ANAM s’inscrit dans la dynamique du renforcement de ses performances, en vue de faire du RAMED un dispositif clé dans la concrétisation de la couverture maladie universelle au Mali.
S.B. TRAORE
