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Après avoir trépassé par son adversaire aux urnes : Désormais ancien Président du CNPM Mamadou Sinsy Coulibaly se donne aux spectacles

Après avoir trépassé par son adversaire aux urnes : Désormais ancien Président du CNPM Mamadou Sinsy Coulibaly se donne aux spectacles

L’élection du président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a eu lieu, le Samedi 26 Septembre 2020, au siège de ladite structure. A l’issue des votes, en présence des 107 votants, la liste conduite par Diadié dit Amadou Sankaré a obtenu 89 voix, contre 1 voix pour Mamadou Sinsy Coulibaly et 17 bulletins nuls. Une victoire de Diadié dit Amadou Sankaré à la majorité des voix que tente de réfuter son adversaire, Mamadou Sinsy Coulibaly, président sortant, dont le bilan peu solide, semble être le seul point de chute.

Le patronat malien a un nouveau président, il s’appelle : Diadié dit Amadou Sankaré. Élu pour un mandat de cinq ans, à l’issue de l’Assemblée Générale élective samedi dernier, le natif de Niafounké a cinq années pour booster plus haut le patronat malien.

Il remplace Mamadou Sinsy Coulibaly, élu en 2015. Toutefois, si l’élection du nouveau président Diadié a été consécutive à des dissensions au sein du patronat, il faut reconnaitre que le président sortant, MSC, qui devait assurer l’organisation de l’élection, a brillé par son absence aux votes. Pour diverses raisons, dont certaines sont peu convaincantes. D’abord, une assemblée convoquée, puis reportée, le Jeudi 24septembre 2020, à seulement deux jours de la tenue de l’élection.

Mais l’on comprend mal, la volonté de l’équipe sortant, de se départir des statuts, chambouler même les agendas à quelques jours de l’Assemblée Générale devant renouveler le bureau dirigeant du Conseil national du patronat malien.

A en croire plusieurs observateurs, en incapacité de défendre son bilan, le président sortant Mamadou Sinsy Coulibaly, se sentait en mauvaise posture face à son challenger. Ses propos lors d’une interview accordée à un journal de la place, dévoile au grand jour le plan de Mamadou Sinsy Coulibaly : « nous sommes certes à l’approche de notre élection. Mais je ne peux pas en parler en ce moment, de crainte de trahir la discrétion des alliances faites depuis la création du CNPM en 1980. Il y a des pactes signés entre nous, pour éviter la division et garantir la prise de toutes les décisions à l’unanimité… »Voilà une déclaration du président sortant, à quelques jours de l’AG élective, et qui met à nu le dessein inavoué, que MSC n’avait aucune intention d’organiser une élection, mais comptait plutôt se maintenir à la tête du patronat, de façon consensuelle, sans confrontation. A vrai dire, l’ancien patron des patrons, au lieu de demeurer par voie électorale, voulait plus un « arrangement » pour rester à la tête du patronat. Mais l’espoir fut de courte durée. La posture de certains mandataires qui militaient la « reconduction » sans élection de Mamadou Sinsy Coulibaly, conforte l’hypothèse d’élection « consensuelle », sur quoi fondait beaucoup d’espoir Sinsy et ses partisans, pour se maintenir sur les rênes du patronat pourquoi ? Mais c’était vraisemblablement, sans compter sur la rigueur et le flair « challenger » de Diadié dit Amadou Sankaré.

L’élection au patronat a été de tout le temps consensuel et sans bruit. C’était un exemple à revendre, mais pourquoi c’est sous le mandat de Mamadou Sinsy Coulibaly que les choses ont dégénéré ? Allez y savoir !

La réponse à cette question en dit long, le patron sortant, comptait sur un consensus rituel. Oubliant que le Mali a désormais pris un nouveau tournant, celui de la méfiance avec les vieilles habitudes. Dommage que l’ancien patron des patrons, n’aie encore compris cela, et persiste à une rhétorique qui fait mauvais échos, de sa réputation de haut rang qu’il a toujours méritée jusque-là.

Qu’est ce qui n’a pas marché en cinq ans ?

Le bilan de Mamadou Sinsy Coulibaly est muet, et loin de lui redonner la confiance des chefs d’entreprises pour un deuxième mandat. Le géant entrepreneur l’aura appris à ses dépens. Car, sevré de son bilan mal en point, duquel il peut tout de même se défendre avoir réussi à suspendre la Taxe Emploi Jeunes (TEJ) et la Taxe de Formation Professionnelle (TFP). Ces deux taxes, ont amputé l’APEJ et le FAFPA des fonds de financement, et achevé le déclin du financement des projets jeunes au Mali. Mais pour quel résultat en termes de recrutement des jeunes ?

La volonté du changement des délégués mandatés

Samedi dernier, c’est sur l’estrade du siège du patronat malien, sous un soleil ardent que les délégués ont élu le nouveau président du patronat face à la volonté manifeste de l’équipe sortante de ne pas aller à l’élection. « Grande fut ma surprise ce matin de voir un tel scenario. Cela n’est pas une bonne image pour le secteur privé »se déchante un délégué, visiblement remonté de la scène qui ne vend pas une bonne image du secteur privé malien.

Par ailleurs, et au-delà de tout calcul, l’élection de Diadié dit Amadou Sankaré à la tête du patronat malien, est avant tout, un signal fort : « mon élection est le début du changement annoncé pour le Mali » a dit Diadié, à l’issue de son élection.

Cette élection qui fixe un nouveau cap, est au-delà de tout, une voie tracée par le secteur privé malien, une voie à suivre, qui est de savoir que désormais, les mandats ne sont plus faits pour être timoré, mais plutôt pour poser des actes concrets, créer de l’espoir. Ainsi en sera désormais pour tous les secteurs et toutes les élections du nouveau Mali ?

En tout cas, le message est lancé : Désormais, qui dort pendant son mandat, se réveillera hors de son fauteuil. A bon entendeur, salut… Bon vent à Diadié dit Amadou Sankaré, vivement 2025 pour l’heure du bilan. Par ailleurs, il est à retenir que l’investiture du nouveau Président Sankaré est prévue le 10 octobre prochain.

La Rédaction

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