Interpellé avant d’être mis sous mandat de dépôt le 07 décembre 2021, pour injures grossières à l’encontre du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga sur instruction du Substitut du Procureur de la Commune IV, M. Tounkara, Dr. Oumar Mariko vient d’être mis en liberté provisoire, hier mardi 04 janvier 2022, avec son codétenu Aboubacar Camara. Le jugement de fond de leur dossier est prévu le 15 février prochain.
Après sa libération, Dr. Oumar Mariko, président du parti SADI, a tout d’abord rendu visite au monument de Abdoul Karim Camara dit Cabral avant de se recueillir sur la tombe du premier président du Mali, de son vrai nom, Mamadou Modibo Keita. Il a passé ainsi par le carré des martyrs pour témoigner leur lutte et leur rassurer que leur mémoire ne sera pas bafoué par un individu. Par ailleurs, devant ses militants, sympathisants, Dr Oumar Mariko a remercié et salué tous ceux qui l’ont soutenu pendant son séjour en prison. En effet, il dira que son séjour en prison était ainsi une autre mission, car il a beaucoup échangé avec les détenus et il a leurs messages à divulguer dans les jours à venir. Cependant, il révèle qu’en 1986 lorsqu’il fut incarcéré pour 8 mois il y avait à ce moment 1875 détenus mais aujourd’hui il y a 3000 détenus pour une prison de 500 personnes. Il révèle que parmi ces 300 detenus il y a seulement 200 détenus jugés et le reste en détention provisoire.
Par ailleurs, l’un de ses avocats, Me Mohamed Bathily a fait savoir que la prison est faite pour les malfaiteurs et on ne doit pas mettre quelqu’un dedans sans qu’il ne soit jugé coupable d’un acte punissable. Selon lui, l’incriminé peut être incarcéré s’il est avéré qu’il va fuir, ou qu’il serait en danger. Donc, à ses explications, Oumar Mariko ne devait pas être enfermé parce qu’il ne fuira pas. Il fait savoir que la mise sous mandat de dépôt ne devrait pas être un règlement de compte au profit de quelqu’un. L’ancien ministre de la Justice demande aux acteurs de la justice notamment les juges de respecter les lois de la République. Par ailleurs, Me Bathily rappelle que le vocal de Oumar Mariko à cause duquel il est incriminé fait suite à celui de l’actuel Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. A ses dires, ce dernier devrait aussi être interpellé pour apologie du crime.
Rappelons que Mariko fut arrêté avec Aboubacar Soumano dit Bouba Fané et Aboubacar Camara, tous en liberté provisoire avant leur jugement prévu le 15 février prochain.
M.O. COULIBALY
