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Arrêt des cours dû au Covid-19: Les étudiants de médecine réclament la réouverture des amphis

Arrêt des cours dû au Covid-19: Les étudiants de médecine réclament la réouverture des amphis

L’événement de la pandémie de coronavirus en mi-mars a poussé les autorités maliennes à fermer les écoles, les frontières (terrestres et aériennes), à réduire les horaires de travail et à interdire les rassemblements. Ces mesures ont été respectées par tous. Après cinq mois de fermeture des amphis, les étudiants maliens s’inquiètent de leur sort et se demandent si l’année ne sera pas blanche ou incomplète.

Depuis juin dernier, une décision du gouvernement a permis aux élèves des classes d’examens de reprendre les cours sous le respect des mesures sanitaires (port de masque, distanciation sociale et lavage des mains au savon). Cette réouverture ne concerne pas les universitaires dont  certains estiment que l’État devrait rouvrir les amphis. « Au niveau des universités on peut dire que les étudiants sont majeurs et n’auront aucun problème quant au respect des mesures sanitaires et l’application de la distanciation pour leur santé et leur protection contre la pandémie. Mais après 5 mois hors des amphis on se demande si l’année serait sauvée au niveau de l’enseignement supérieur », nous explique un administrateur de la faculté de droit. En effet, dans beaucoup de pays après la fermeture des écoles supérieurs, il a été décidé de dispenser les cours en ligne (internet). Au Mali, certaines universités privées ont adopté cette pratique pour éviter le décalage au niveau du programme universitaire. « Depuis que les autorités ont pris la décision de fermer les classes notre université a, en une semaine, mis en place une plateforme qui nous a permis de faire nos cours en lignes et nos examens également. Ce système nous a permis d’achever le programme en juin dernier », révèle Mariam Sangaré étudiante dans une université privé de la place. « Malheureusement ce système n’a pas pu être appliqué dans nos facultés.  En tout cas, les autorités maliennes et universitaires doivent désormais anticiper ces cas de force majeure », s’exprime Abdoulaye Sow, étudiant en médecine.

Mécontentement des étudiants de la FMOS-FAPH

Dans une déclaration le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté de médecine, d’odontostomatologie et de la Faculté de pharmacie (FMOS-FAPH) expriment leur ras-le-bol. Ils rappellent que suite au plan national de riposte face à la pandémie de Coronavirus : « nous étudiants de la FMOS-FAPH, avons accepté sans aucune résistance la suspension de toutes les activités pédagogiques et la fermeture brusque des internats le 19 mars 2020 ainsi que d’autres décisions qui ont été prises après les premiers cas de la malade. En tant que futurs agents de santé, nous nous sommes même proposés volontaires, suite à la demande du Premier ministre, pour participer à la riposte malgré le risque élevé de contamination et le manque d’équipements de protections. Nous assurons la majeure partie des tâches professionnelles dans les hôpitaux, CS Reff, CSCOM et officines », nous édifice la déclaration. Ces étudiants déclarent être plus inquiets du sort réservé à leur droit à l’éducation car pour obtenir seulement la réouverture des soutenances de thèse à huis clos, ils ont fait cinq mois de négociations. Qu’en serait-il alors de la reprise des cours ? s’interrogent-ils.

« Aujourd’hui, nous avons le regret de constater la levée de toutes les mesures prises sauf celles relatives à l’enseignement supérieur. Des marches sont organisées, des meetings, et tout type de rassemblement et les universités privées, qui sont censées former nos concurrents sur le marché de l’emploi, sont ouvertes », dénoncent-ils. Ainsi, ils invitent les autorités compétentes à penser à l’avenir de la nation, car les boites de nuit, les restaurants, les marchés, les transports ne sont pas plus importants que l’éducation. De ce fait, dans leur déclaration ils formulent une seule doléance qui la reprise des cours. Et si cette doléance n’est pas satisfaite par les autorités compétentes, les étudiants indiquent qu’ils vont procéder pacifiquement à la suspension des cours dans tous les universités, instituts et grandes écoles en sciences de la santé ; la suspension de toutes les activités (administrations, laboratoires, campus etc.) au sein de la FMOS-FAPH ; la tenue d’un sit-in devant la Faculté de médecine, d’odontostomatologie et de la Faculté de pharmacie et devant le centre hospitalier universitaire du Point-G.

B. DIALLO

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