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Atteintes graves au droit syndical : Certaines entreprises indexées par le Synabef

Atteintes graves au droit syndical : Certaines entreprises indexées par le Synabef

Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’UNTM, le SYNABEF (Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Micro Finances et Commerces du Mali) dénonce les violences sur les syndicalistes et atteintes graves au droit syndical par plusieurs entreprises. Il se dit prêt de manifester si rien ne sera pas fait pour la libération de leurs camarades et leur réintégration immédiate dans leurs sociétés ainsi que la réparation des préjudices qu’ils ont subis.

Dans cette lettre, le Secrétaire général du SYNABEF Hamadoun Bah attire l’attention sur les violences graves faites aux syndicalistes et atteintes graves à la liberté syndicale en violation des dispositions applicables des Conventions de l’OIT, de la Constitution du  25 février 1992, et des dispositions règlementaires régissant les relations de travail en république du Mali. Selon lui, cette situation agaçante a tendance à se généraliser et même à impliquer le milieu judiciaire. En effet, il révèle que depuis plusieurs mois, beaucoup d’Entreprises se sont inscrites dans le défiance avec pour objectif de bannir le syndicalisme dans notre secteur d’activité. Pour lui, les autorités en charge du travail et du dialogue social semblent axer leurs efforts beaucoup plus sur la stabilité en s’appuyant sur les syndicalistes au lieu de s’attaquer aux causes réelles. Parfois, les éléments de langage sont si tendancieux qu’ils sont antigrèves, indique le SG Bah. « Elles sont donc prêtes à tout pour tuer la grève dans l’œuf , d’où le déploiement des forces de l’ordre dans les lieux de travail empêchant la tenue des piquets de grève pour pouvoir remplacer les grévistes par des éléments extérieurs ou des stagiaires  en violation totale de la liberté syndicale », énonce-t-il.

Les entreprises dénoncées

Dans sa lettre, il informe le SG de l’UNTM sur la situation A BEREBEN (une Microfinance) qui a fait l’objet de beaucoup d’atermoiements où les autorités ont été impliquées. Il s’agit du « licenciement » de tous les syndicalistes dont la seule raison avouée est la mise en place d’un comité syndical dans la structure. Il fait savoir que depuis plus de 03 mois leurs camarades sont empêchés de travailler, malgré le refus de licenciement de l’Inspection du travail. Pour le cas à vivo Energy à Babakoto, à Orabank et à la Banque Atlantique, sont 07 syndicalistes licenciés pour des raisons syndicales. La situation de ces camarades a connu un début de règlement avec l’engagement du PDG de les reprendre et le paiement intégral de l’ensemble de leur salaire durant les 07 mois d’absence. Seul bémol, leur retour est emballé par la Direction à leur déploiement sur d’autres sites à l’exception du Secrétaire Général du comité syndical avec comme objectif de disperser les syndicalistes étouffer l’activité syndicale, toute chose qui a mis à nu la cabale contre le syndicalisme. En outre, pour le cas au dépôt de SANKE, le SG Hamadoun Bah estime que c’est un cas atypique où l’on croit en la puissance de l’argent. Ce sont initialement deux syndicalistes qui sont licenciés, cette fois avec la complicité du Directeur Régional de KOULIKORO où nous y voyons une forte suspicion de corruption, seule explication possible.  Là également, le seul fait d’avoir mis en place un bureau syndical a été pris comme un défi, avenant l’employeur à s’inscrire dans l’animosité à l’égard des représentants des travailleurs. La situation s’est empirée le lundi 08 mai 2023 quand le Secrétaire Général et deux de ses camarades, restants dans le comité syndical, ont été interpellés, menottés dans leur lieu de travail et conduits au camp1 de la gendarmerie comme des vulgaires bandits. S’ajoutera à la liste des arrestations un troisième et dernier membre du bureau arrêté à son tour le mardi 09 mai 2023. Ces trois interpellations, ajoutées aux licenciements illégaux des deux autres camarades, marqueront la fin de la mission de la Direction de SANKE, en un mot tuer le syndicat dans l’Entreprise. « Ce qui est davantage inconcevable, c’est le motif de leur mise sous mandat par des hommes qui ont observé une grève pendant 100 jours en violation de la Constitution et de toutes les lois les régissant sans être inquiétés moindre mesure », déclare le SG Bah. Et de signaler qu’une Entreprise comme SANKE, qui exploite depuis près de 20 ans des hommes et des femmes en violation de tous les textes de travail, nous disons bien 20 ans sans contrat formel de travail, sans inscription à l’INPS et sans inscription à l’assurance maladie et qui croie par sa puissance mettre un frein au syndicalisme devrait plutôt être rappelée à l’ordre.

M.L. KONE

 

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