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Audience publique de la CVJR : La cinquième se tiendra ce samedi 11 juin

Audience publique de la CVJR : La cinquième se tiendra ce samedi 11 juin

La cinquième audience publique de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) se tiendra demain, samedi 11 juin 2022, dans la grande salle du Centre de conférence internationale de Bamako (CICB), avec comme thème : « Les femmes victimes de violences sexuelles et les enfants victimes de conflits ». Au cours de cette audience, les 12 victimes vont témoigner dont 10 femmes victimes de violences sexuelles et 2 enfants victimes en période de conflits (garçons 20 ans et 12 ans).

En effet, en prélude de l’audience, le Président de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) animé, le jeudi 09 juin 2022, une conférence de presse, à la Maison de la presse. Selon le président Ousmane Oumarou Sidibé, cette cinquième audience est organisée par la CVJR dans le but de promouvoir la reconnaissance nationale aux victimes et leurs rendre leur dignité. Il dira que les objectifs visés sont, entre autres, rendre aux victimes leur dignité et faciliter un début de guérison, en reconnaissant publiquement ce qui leur est arrivé ; promouvoir la reconnaissance nationale des victimes et l’intégration de leurs récits à la mémoire et à l’histoire nationales ; utiliser l’information reçue comme un outil d’éducation et de sensibilisation pour la population dans son ensemble, afin de promouvoir le dialogue sur le passé et la réconciliation nationale. Selon lui, les personnes qui témoignent et les victimes entendues lors des audiences publiques rapportent des faits vérifiés par la CVJR et les organisations de la société civile. En outre, il fait savoir que la CVJR prend toutes les dispositions nécessaires pour préserver les intérêts des victimes et témoins prenant part à ses audiences, y compris par un examen médical et un soutien psychologique offert avant et après avoir les audiences. De rassurer que jusqu’au jour même de l’audience, l’identité des victimes et des témoins à risque est préservée par la CVJR afin d’éviter tout risque de harcèlement ou de menaces de la part de l’auteur présumé, et afin de ne pas dissuader les victimes de donner leur témoignage. S’agissant du thème, il explique que les violences sexuelles sont considérées comme une des graves formes de violences commises à l’encontre des femmes d’après le Protocole de Maputo. Elles n’ont pas fait l’objet d’une définition conventionnelle mais peuvent en générale être comprises.

Les violences sexuelles contre les femmes sont exacerbées

Ainsi, d’après le code pénal malien, le viol se définit comme : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Il faut souligner qu’en temps de conflit, les violences sexuelles contre les femmes sont exacerbées et peuvent prendre plusieurs formes telles que : Le viol ; l’esclavage sexuel ; la prostitution forcée ; la grossesse forcée ; l’avortement forcé ; la stérilisation forcée ; le mariage forcé… Quant aux enfants victimes de conflit, on entend par enfant victime de conflit, toute personne âgée de moins de 18 ans (au moment des faits) ayant, directement ou indirectement, subi un préjudice quelconque du fait du conflit parmi lesquels figurent : Enrôlement et utilisation d’enfants ; privation de liberté à des enfants au motif de leur association présumée avec des groupes armés ; meurtre ou atteinte à l’intégrité physique d’enfants ; viols et autres formes de violence sexuelle sur les enfants ; attaques visant des écoles et des hôpitaux et utilisation des écoles et des hôpitaux à des fins militaires ; enlèvement d’enfants ; refus de l’accès humanitaire aux enfants ; les enfants réfugiés/déplacés internes.

Zoom sur la CVJR

Par ailleurs, il faut souligner que la CVJR a pu recueillir 28 677 de dépositions dont 17 femmes et 10 917 hommes et 760 enfants. Rappelons que dans le cadre du mandant de la CJVR, elle a pour mission de « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques ». Elle est chargée de : enquêter sur les cas de violations graves des droits de l’homme individuelles et/ou collectives commises dans le pays, et spécifiquement celles commises à l’égard des femmes et des enfants ; mener des enquêtes sur les cas d’atteinte à la mémoire individuelle et/ou collective et au patrimoine culturel ; établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et les atteintes aux biens culturels ci-dessus cités, en situer les responsabilités institutionnelles, et proposer des mesures de réparation ou de restauration ; faire des recommandations dans le domaine de la prévention des conflits etc.

B. KONE

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