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Aux syndicats des enseignants : la vie ne s’arrête pas à l’application de l’article 39

Aux syndicats des enseignants : la vie ne s’arrête pas à l’application de l’article 39

Que l’année 2019-2020 soit sauvée ou pas il faut le dire, les seuls responsables qui ont contribué à bafouer l’avenir des enfants et les léser de leur droit fondamental, sont le gouvernement et les syndicats des enseignants. D’ailleurs, nombreux sont les maliens qui accusent les syndicats des enseignants de pousser le bouchon un peu trop loin. Pour eux, les enseignants, les vrais, ceux qui ont embrassé le métier par amour,  n’auraient pas accepté de passer toute une année hors de classes pour un soi-disant article 39. Et pourtant, même si cet article est appliqué, les maliens doutent fort du patriotisme des enseignants.

Ils sont nombreux, ceux-là qui ont choisi le métier d’enseignement non pas par conviction ou par amour mais plutôt pour leur survie. Si on adhère à un corps sans la conviction ni l’amour, alors on devient un vrais business man. Et aujourd’hui, l’école malienne se trouve sur ce chemin, car les enseignants semblent être de vrais business man voire pire que les hommes d’affaires. Revendiquer droit est un droit législatif pour tout le monde. Mais, on doit l’exercer dans le principe du droit des autres. Certes, les dirigeants maliens ne sont pas dignes de confiance mais dans le cas des enseignants, la majorité des maliens désespèrent des comportements des syndicats des enseignants.

Depuis, des années, on assiste impuissant à des grèves intempestives qui restent hors des classes 5 mois sur 9. Leur principale réclamation est l’amélioration de leur condition de vie. De la façon dont ils agissent, on pourrait être tenté de dire qu’ils n’ont pas le souci de l’avenir des enfants car ils acceptent la validation d’une année (bâclée) pendant laquelle ils ont passé la plupart du temps hors des classes. « Vous savez le gouvernement et les enseignants doivent savoir qu’un jour ils vont mourir et devront répondre de leurs actes devant le Bon Dieu. Moi j’accuse fort les enseignants, car ils ont dépassé les bornes. Ils sont en train de bafouer et hypothéquer l’avenir de nos enfants pour leur bien être. Personne ne dit qu’ils ne peuvent pas revendiquer leur droit mais ils doivent savoir que c’est en partie grâce aux élèves, qu’ils sont payés. Alors ils doivent à tout moment penser à leur droit aussi», professe Mamby Traoré, parent d’élève. Oumou Doumbia, parent d’élève laisse entendre ceci: «Je crains pour l’avenir de mon pays. Presque tout le malien veut que les enseignants soient mis dans les conditions pour que nos enfants puissent étudier mais on entrain de comprendre que les enseignants n’ont d’autre chose en tête que l’amélioration de leur condition de vie et ils se fichent du sort des enfants. Je veux savoir si cet article sera la dernière revendication des enseignants ou si la vie s’arrête à l’application de cet article. Quand même, ils doivent savoir que c’est grâce aux enfants qu’ils travaillent alors la cause de ces enfants doit être au centre de leurs préoccupations».

Ils sont nombreux les parents d’élèves, à être furieux face à ce comportement du gouvernement et des syndicats d’enseignants. Ils estiment que ces deux jouent avec l’avenir de leurs enfants. Ce qu’ils doivent savoir est que si en leur temps, leurs enseignants avaient fait la même chose,  ils n’auraient pas eu la chance d’occuper les fonctions ou les postes qu’ils occupent aujourd’hui. En outre, depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays, les dirigeants de l’époque par cupidité ont accepté tous genre de programmes des occidentaux ; ce qui a fait que l’école malienne a perdu de sa valeur. Le niveau des apprenants baissent d’année en année. Aujourd’hui, 80% des enseignants n’ont pas de niveau. D’ailleurs, ils sont, pour la plupart des cas, des recalés du DEF (Diplôme d’étude fondamental). Du coup, ils sont orientés vers les IFM (Institut de formation de maitres). Néanmoins, le pays a fortement besoin d’une refondation et cela demande des sacrifices de tous et aussi le changement de comportement de chacun. Donc chaque malien doit avoir le Mali dans son cœur et non dans sur ses lèvres.

M.L. KONE

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