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Axe Bamako-Conakry : Le racket à ciel ouvert des porteurs d’uniforme

Axe Bamako-Conakry : Le racket à ciel ouvert des porteurs d’uniforme

Le Mali et la Guinée Conakry sont deux pays frères et cela est toujours rappelé dans les différents discours des autorités respectives. Mais cette logique est loin d’être une réalité, en tout cas, pour les passagers du trajet Mali-Guinée. Pour cause, les porteurs d’uniforme ( police, gendarme, militaire), déployés sur le trajet pour sécuriser le pays contre toute irruption des individus malvaillants  à travers des contrôles.

Pour ce faire, ils doivent contrôler minutieusement chaque passager qui  traverse les frontières et les identifier à travers des documents dont la carte d’identité, le passeport et la carte Nina. En outre, chaque passager doit être muni d’un carnet de vaccination et aussi d’un certificat de test de Covid-19. En effet, en principe sur le trajet, le passage qui a sur lui tous ces documents susmentionnés ne doit pas être racketté par les agents en uniforme. Malheureusement,  nos agents n’ont pas bonne réputation sur nos routes, ils soustraient de l’argent à tous même à ceux qui disposent des documents requis. Par ailleurs, il est étonnant de voir, que certaines personnes qui voyagent à l’intérieur et en dehors du pays ne disposent d’aucun document administratif ni la carte d’identité, ni la carte Nina encore moins le passeport. A ce point, osons souligner que ces genres de personnes ne méritent pas de voyager dans un pays qui se soucie de sa sécurité et celle de son peuple.

Des rackets de 5000 à 10 000 FCFA soutirés aux passagers

En effet, en quittant Bamako pour Conakry, les passagers doivent descendre pour le contrôle au poste de frontière de Kourémalé (Territoire malien). Un agent se rapproche pour récupérer les pièces d’identité des passagers. Tour à tour, les passagers sont appelés. Un malien qui dispose d’une carte d’identité, d’une carte Nina ou d’un passeport suivi du carte de vaccination et du carnet de test de Covid-19, est appelé à récupérer ses documents pour regagner le véhicule. Et ceux qui en ne disposent pas de ces pièces susmentionnées paient 5000 F CFA. C’est pareil pour les étrangers dont les Guinéens. Juste à un kilomètre mètre, même procédure que celle du poste de contrôle du Mali. Certains agents guinéens sont très souvent arrogants, envers les passagers. Cependant, il est  très difficile voire miraculeux pour un passager malien de passer sans payer la somme de 5000 F CFA à 10 000 F CFA au poste de contrôle de Kourémalé, territoire guinéen, même s’il dispose des documents. Quant aux guinées qui ne disposent pas des documents requis, ils paient ainsi 1000 F CFA à 3000 F CFA. En sus, le hic est qu’après juste quelques kilomètres se trouve un autre poste de contrôle là-bas, les passagers maliens sont appelés à payer une somme de 5000 F CFA à 3000 FCFA. Quand tu leur demande pourquoi payer en ayant tous les documents de voyage, ils répliquent que ce sont les documents de transiter donc, pour eux le paiement est obligatoire.

Les réactions des passagers

« Je repars à Conakry pour récupérer mes marchandises au port. C’est ma deuxième fois sur cette route. En partant à Bamako, la première fois, j’ai laissé ma carte d’identité avec les agents guinéens à la frontière. Parce qu’ils m’avaient demander de payer 10 000 FCFA à cause de la carte d’identité malienne. Comme j’avais mon passeport, je leur ai dit que je ne paie pas parce que j’ai pris ma carte d’identité à moins de 3000 Fcfa. Je suis vraiment choqué du comportement de nos agents sur la route. Ils doivent savoir que les maliens et les guinéens sont des frères. Donc, ce n’est pas bien de soustraire de l’argent aux voyageurs », nous confie, Adama Konta, un commerçant.  « Sur la route Bamako-Conakry on peut payer aux agents plus de 15000 FCFA souvent c’est dégoûtant de se voir racketter par des agents africains en se rendant dans un pays frère. Je ne pense pas si la majorité de ces agents ont la notion de l’intégration africaine. Je suis aussi étonné de voir certains voyageurs voyager sans aucun document administratif identifiable sur eux en ce 21e siècle vraiment ce n’est pas du tout normal », nous martèle Awa Sylla, voyageuse.

L’état des route et l’insécurité

En outre, les passagers de l’axe Bamako-Conakry sont confrontés aussi à d’autres difficultés, notamment l’insécurité et le mauvais état des routes. Au fait, de Bamako à Dabola (région Guinéenne) l’état des routes est quasi bon et les attaques sont assez rares. Mais, de Dabola à Conakry, c’est un parcours de combattants, car certains endroits des routes sont en plein chantier, ce qui demande la déviation qui ralentie l’élan du véhicule et rend le voyage difficile pour les passagers, le chauffeur et voire le véhicule. En plus, beaucoup de chauffeurs préfèrent passer la nuit à Dabola, pour reprendre la route à 5 heures du matin, afin d’éviter d’être attaqué par les bandits en partant vers Conakry. Cependant, il est à reconnaître que les autorités guinéennes sont en pleine construction des routes Bamako-Conakry pour non seulement rendre cette route plus fréquentable mais aussi rendre la vie facile aux usagers.

B. KONE

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