La police nationale a pour objectif de sécuriser la population et ses biens contre les malfrats et les gens de mauvaises fois. Dans l’exécution de sa mission et ses objectifs, la police doit avoir comme soutien indispensable le concours de la population. D’abord en dénonçant tous les anomalies et les gens suspects dans ses alentours.
Aujourd’hui on constate des mésententes entre la police et la population qui ont pour résultat parfois des morts d’hommes. A Niono un policier a été tué par la population avec la destruction de poste de police. Dans la nuit du jeudi dernier un policier de la Brigade anti criminalité (Bac) a tiré à bout portant sur un jeune à Lafiabougou. Sans oublier les tirs à balle réel sur les manifestants, ce qui a eu pour conséquence la perte en vie des civils. Les avis des populations sur ces drames sont divers.
« Je crois que notre pays a fortement besoin de la vraie justice. Tant qu’il y a des impunités on ne finira jamais de compter les morts dans ce genre de situation. Les sanctions des cas de Kayes et de Sikasso devraient servir de leçons pour les porteurs d’uniforme afin d’éviter très souvent les bavures. De même, le cas de l’assassinat à Niono devrait aussi servir de leçons pour les civils en s’attaquant à un agent de police dans son service », nous laisse entendre, Ousmane Coulibaly, chauffeur. « Que ce soient les policiers et les civils en quand d‘affrontements et de perte en vies humaines, la justice doit jouer son rôle en conférant une sanction exemplaire au fautif. Le cas récent à Lafiabougou ne doit jamais être laissé sans que le fautif soit puni de manière juste. Tuer des gens est devenu une monnaie courante dans notre pays et chaque jour un être humain ôte la vie à son semblable », nous explique Mariam Sylla, entrepreneure. Pour Namory Komakara, il faut une compréhension entre la population et la police. « La police doit travailler étroitement avec la population sans que cette dernière ne subisse de rackets de la part des policiers et de la même manière la population doit respecter sa police et en l’aidant dans sa mission qui n’est autre que de sécuriser », a-t-il ajouté. Pour le sieur Alassane Traoré, enseignant de profession, le Mali a besoin de l’éducation c’est-à-dire il faut que les jeunes soient éduqués pour connaître le respect d’autrui cela pourra nous aider d’éviter certaines situations qui vont dégénérer très généralement. « Nous voyons que les jeunes s‘adonnent à des injures de parents insupportables et inacceptables. Personne ne respecte personne et tout le monde connaît son droit, dans ce cas en quand de petite mésentente ça va aboutir à des malheurs comme le cas entre les policiers et les jeunes de Lafiabougou », a-t-il souligné. « Les autorités doivent revoir leur manière de recruter et notre police et notre armée ne doivent pas être les dépositaires des enfants mal éduqués qui ne pourront se débarrasser de leurs mauvaises habitudes. En outre, à mon avis tant que nous n’arrivons pas à assurer l’éducation de nos enfants nous avons encore du chemin à faire pour la stabilité et le développement de notre pays », confie Seydou Traoré.
En outre, il faut souligner que l’affrontement entre les policiers et les jeunes de Lafiabougou a résulté à la perte en vie de deux personnes. Et le vendredi matin un policier en service à Nara a été tiré à bout portant par un individu inconnu avant de disparaitre dans la nature. Ce qui laisse à comprendre que l’insécurité et les actes criminels prennent une ampleur inquiétante.
Par ailleurs, il faut retenir que le jeudi soir les policiers de la Brigade anti-criminel (BAC) présumés coupables de l’assassinat du jeune Abdoulaye Keita dit Thiam à Lafiabougou en Commune IV ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction Amadou Coulibaly de 2e cabinet du Tribunal de la Commune IV. Le même jour ils étaient déférés à la Maison central d’arrêt. Et ils encourent la peine de mort s’ils seront déclarés coupables et cela servira les leçons pour les autres.
M.L. KONE
