Suite à la publication de deux décrets portants sur la clé de répartition du Conseil national de transition (CNT) et les modalités de désignation des membres dudit conseil par le Président de la Transition, Bah N’Daw, nombreux sont les partis politiques qui ont dénoncé cette procédure unilatérale sans aucune consultation de la classe politique et de la société civile.
En effet, le Président de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), Housseini Amion Guindo, s’est exprimé sur cette décision unilatérale de Bah N’Daw qu’il considère comme des germes de conflits entre les maliens notamment les organisations citées pour se faire représenter.
Dès l’entame, le Président Guindo, interpelle Bah N’Daw, Président de la Transition à s’assumer et que s’il est incapable qu’il démissionne. Selon lui, il est inconcevable que Bah N’Daw assis dans son bureau, puisse prendre une décision de répartition sans aucune consultation préalable avec la classe politique et la société civile. De son point de vue, le quota destiné aux organisations citées par la clé de répartition est très mal fait. Donc il se demande comment Bah N’Daw a pris cette décision.
A ses dires, ils n’accepteront jamais que les militaires fassent ce qu’ils veulent dans le pays comme s’ils étaient seuls. « Personne ne fera de ce pays ce qu’il veut de notre vivant sans respecter les normes des choses. Les militaires ne pourront pas faire la politique à la place des politiciens ou bien qu’ils démissionnent de l’armée pour venir sur le terrain de la politique », énonce-t-il. Pour lui, cette transition est loin d’être sur le bon chemin et que les maliens n’accepterons jamais cela. Concernant les grognes sociales, le Président Housseini Amion Guindo, estime que les auteurs devraient savoir que le pays se trouvait déjà dans des difficultés. Choses qui ont précipité la chute de l’ancien régime. Alors, ils ne peuvent venir prendre ce pouvoir et s’assoir comme si tout va bien. Selon lui, ils doivent toujours privilégier le dialogue pour gérer certaines crises sociales.
Au-delà du point de vue du Président Poulo, plusieurs partis politiques et associations ont dénigré cette manière du président de la Transition et son Vice-président. Et beaucoup estime que c’est ce dernier qui est le vrai président car il est là pour manipuler le vieux. Pourtant, les maliens leur font leur confiance jusque-là. Attendons de voir !
B. KONE
