Header ad
Header ad

Brexit : la dépendance du Royaume-Uni aux importations européennes en trois graphiques

Brexit : la dépendance du Royaume-Uni aux importations européennes en trois graphiques

Le pays devrait quitter l’Union européenne le 29 mars, possiblement sans accord avec Bruxelles, et donc sans sécuriser ses approvisionnements, alors qu’il importe une large partie de ce qu’il consomme.

Avec la possibilité d’un Brexit « dur » – sans accord avant la sortie officielle du Royaume-Uni prévue le 29 mars –, le « spectre » d’un retour des barrières douanières fait craindre aux Britanniques des difficultés d’approvisionnement, puisque le pays n’est pas autosuffisant.

En effet, nos voisins britanniques produisent 49 % des produits agricoles qu’ils consomment, et l’Union européenne leur fournit 30 % du reste ; tandis que 11 % arrivent au Royaume-Uni par les accords de l’Union européenne (UE) avec des pays tiers, les 10 % restants provenant du reste du monde. Ces importations représentent 10 000 conteneurs par jour ; en cas de « no deal » et de délais à la douane, les marchandises de ces conteneurs pourraient littéralement pourrir dans les ports du continent.

Le Royaume-Uni dépend des importations pour se nourrir

La campagne du « Leave » en 2015 et 2016 voulait « reprendre le contrôle » sans préciser que la chaîne d’approvisionnement de nourriture pourrait être perturbée. Et de fait, le ministre du Brexit, Dominic Raab, a admis à l’été 2018 se préparer à sécuriser les approvisionnements britanniques en cas de « no deal ».

Autre souci, moins d’ordre quantitatif que qualitatif : toujours en cas de Brexit « dur », le Royaume-Uni pourrait se tourner vers des approvisionnements états-uniens. Ce qui pose deux problèmes : il faudrait « une flotte de navires de commerce supérieure à celle des convois de 1940-1945 », selon les universitaires du Centre for Food Policy de l’université de Londres ; le ministre du commerce américain, Wilbur Ross, a prévenu que tout accord avec Washington devait passer par l’acceptation de leurs normes : dont le bœuf aux hormones, les organismes génétiquement modifiés (OGM) ou le poulet passé à l’eau de javel.

Produit par produit, le Royaume-Uni est déficitaire par rapport à ses partenaires européens

Concernant les groupes de produits échangés au sein de l’Union européenne entre, d’un côté, le Royaume-Uni, et de l’autre, les 27 pays membres de l’UE, Londres est largement en déficit sur presque tous les produits. Parmi ceux que nous avons retenus, l’écart est plus important sur les fruits et légumes (Londres importe 2,3 fois plus de l’UE qu’elle n’en exporte), mais ces chiffres sont au moins égaux pour les céréales, la viande, le fromage, etc. Idem pour les produits de consommation ou les médicaments, selon les chiffres fournis par Eurostat.

Dans les catégories que nous avons consultées, seules les ventes de haricots (blancs) sont favorables aux Britanniques : ils en ont exporté 8 025 tonnes entre octobre 2017 et octobre 2018, alors que dans le même temps, l’UE en a envoyé en Grande-Bretagne 5 470 tonnes.

Le Royaume-Uni plus dépendant du marché européen que l’inverse

Si l’on considère le commerce globalement, et pas simplement pour les biens de consommation alimentaire, le Royaume-Uni est le pays de l’UE qui dépend le moins du commerce intra-UE. Il se fournit aussi beaucoup en Amérique du Nord auprès du Canada et des Etats-Unis, mais ses échanges avec les autres pays membres représentent tout de même 50,2 % de ses importations et exportations.

Importations et exportations avec l’UE représentent la moitié du commerce de biens au Royaume-Uni

Comme le formule Eurostat, ce graphique reflète l’histoire des pays de l’Europe, leur situation géographique et leur intégration au sein de l’Union. Les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) occupent une position centrale, et dépendent largement de leurs voisins pour commercer ; pour les Pays-Bas, ce chiffre est un peu plus bas du fait des importations massives pour toute l’Europe qui passent par son port de Rotterdam.

Au sein de l’Union européenne, en revanche, le Royaume-Uni contribue très fortement à l’exportation de services. A lui seul, le pays représente 22 % des toutes les exportations de services hors de l’UE, et 11 % à l’intérieur de l’UE (soit autant que la France et seulement un point au-essous de l’Allemagne, à 12 %). (Sources le monde.fr)

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *