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CEDEAO VS Mali : Ce qu’il faut retenir du discours d’Assimi Goita

CEDEAO VS Mali : Ce qu’il faut retenir du discours d’Assimi Goita

Dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 janvier 2022, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, s’est adressé à la nation suite aux sanctions financières et économiques de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le Mali. Sans être orgueilleux, il a tenu un discours responsable et rassembleur.

D’entrée de jeu, le Colonel Assimi Goita estime que la lecture des communiqués de la CEDEAO et de l’UEMOA donne le sentiment que la complexité de la situation du Mali n’a malheureusement pas été prise en compte. Il est regrettable que les efforts des autorités de la transition aient été ignorés. Selon lui, l’heure est au rassemblement de tous les Maliens sans exclusive pour réaffirmer nos positions de principe et défendre notre patrie. « Chaque Malienne, chaque Malien où qu’il se trouve, doit se comporter en défenseur des intérêts supérieurs du Mali. Nous mesurons la gravité de la situation. Il revient à chacun de taire les divisions de quelque nature que ce soit et de se retrouver autour de l’essentiel qu’est le Mali, notre patrie. Aussi, j’en appelle à une mobilisation constante et à une résilience face à la situation », laisse-t-il entendre.

Selon les autorités, le calendrier proposé qui tient compte de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales, n’a pas été compris par les présidents de la CEDEAO. De son point de vue, l’histoire sociopolitique de notre pays nous a prouvé à maintes reprises qu’il nous fallait impérativement revoir en profondeur notre système afin d’éviter un éternel recommencement. « C’est cela que nous avons tenté de faire comprendre aux Chefs d’État de la CEDEAO, car le Mali est un pays pour qui l’intégration africaine vaut la renonciation à une partie de son territoire », rappelle-t-il. Il est donc temps pour nous, insiste-t-il, chers Maliens de nous retrouver, de nous renforcer afin de pouvoir exister, exister en tant que nation, exister dans toute notre diversité. Avant de demander aux maliens de rester calme et serein, car nous avons fait le choix d’être sincère afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie. « Gardons à l’esprit que le chemin qui mène au bonheur est une voie dure et très dure. Toutefois, avec courage et dévouement nous allons y arriver. Telle est l’essence de notre hymne national », déclare-t-il. Et de souligner que la CEDEAO et l’UEMOA se sont assumées, nous en feront autant. Nul besoin de procéder à des actions de violences cela n’a jamais caractérisé les maliens que nous sommes.

Ainsi, malgré ces sanctions infligées, le colonel Goita énonce que le Mali reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation. « Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli », rassure-t-il. De même, il indique qu’il est conscient des inquiétudes quant aux conséquences de ces mesures, mais les dispositions sont prises pour faire face à ce défi et que les actions d’approvisionnement se poursuivront.

Par ailleurs, il est à retenir que ces sanctions infligées sont dues au non-respect des 18 mois de délai de la transition par les autorités pour tenir les élections afin que le Mali puisse retourner àl’ordre constitutionnel, après le coup d’État du 18 août 2020, contre le régime d’IBK.

M.L. KONE

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