Le jeudi 21 avril 2022, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga était devant les membres du Conseil national de la transition (CNT) pour faire le point de son Plan d’action gouvernemental (PAG). Ce deuxième passage intervient 08 mois après l’adoption dudit plan par le même CNT.
Durant 08 heures d’horloge les membres du Conseil national de la transition (CNT) ont posé leurs questions au premier ministre sur les réalisations faites depuis son arrivée et son gouvernement à la gestion de la deuxième phase de la transition. Ainsi, les débats entre les membres du CNT et le chef du gouvernement ont tourné essentiellement autour des principaux axes du plan d’action du gouvernement. Il s’agit du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Sur ces axes prioritaires du gouvernement, les premières interventions des membres du CNT ont, en grande majorité, salué la montée en puissance de l’Armée dans la lutte contre le terrorisme, les actions diplomatiques maliennes et les efforts de restructuration de l’économie dans le contexte des sanctions économiques et financières imposées par la Communauté d’économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). En outre, nombre de membres du CNT ont posé des questions relatives au retard dans la mise en œuvre des actions du PAG évaluée à 33% d’actions exécutées. Les questions relatives à la lutte contre la corruption, la mise en œuvre des réformes institutionnelles. Dans l’ensemble, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga a donné des réponses. Selon lui, aujourd’hui l’armée est en train de gagner la lutte sur le terrain contre les terroristes. Il souligne que toutes les emprises qui sont abandonnées ou qui seront abandonnées seront reprises par l’armée malienne qui s’y prépare. « Notre armée, sans exagération, est l’une des armées qui s’acquitte de ses missions », estime-t-il.
Cependant, il faut dire que certains membres du CNT demandent au PM Maïga de céder la place à quelqu’un d’autre, parce que selon eux, il serait un premier ministre activiste, clivant qui n’arrive pas à rassembler la majorité pour faire bouger les lignes de la transition. Et puis d’autres maliens estiment que le PM Choguel ne respecte sa parole et fait tout pour atteindre son objectif qui est le poste de la primature. C’est lui qui a crié sur tous les toits avant qu’il ne soit aux affaires le respect des 18 mois de la transition. Il avait déclaré que le CNT auquel il a présenté son bilan, était illégitime et illégal. Donc, c’est le double jeu du PM qui lui crée des ennuis.
Il faut réduire le salaire des autorités de la transition
Rappelons que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été nommé par le président de la Transition, le colonel Assimi Goita, après son deuxième coup d’État contre son prédécesseur en mais 2021. Le président de la transition et son Premier ministre avait pris engagement devant Dieu et le Peuple Malien et les partenaires internationaux de respecter le délai imparti de la transition. Laquelle devait prendre fin le 27 février 2022 dernier après les élections pour élire le nouveau président démocratique. Malheureusement, ces personnalités n’ont pas respecté leur parole donné et demandent d’ailleurs 05 ans de plus. De ce fait, ils ont mis le pays dans l’embargo de la CEDEAO depuis le 09 janvier dernier. Aujourd’hui, les maliens souffrent de la cherté de la vie, de la pauvreté. Au même moment, les autorités de la transition n’arrivent pas à donner l’exemple en réduisant leur salaire et leurs charges. Pire, aujourd’hui à cause de l’embargo beaucoup se trouve sans revenus, les commerçant, les ouvriers et les travailleurs dans les ONG notamment les projets financés par la Banque. Donc la situation est très tendue.
En effet, pour sortir le pays de l’impasse, les autorités de la transition doivent tout faire pour lever l’embargo qui pèse sur le Mali et se donner à la tâche pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel. En attendant, les autorités de la transition, du président de la transition, en passant par le Premier ministre, les membres du gouvernement jusqu’aux membres du CNT doivent réduire leur salaire et les dépenses du pays. Certes, l’armée malienne monte en puissance, cela doit pas permettre aux autres départements d’oublier leurs tâches à accomplir pour le bonheur du peuple malien. Car, il est à savoir que la famine et la pauvreté peuvent aussi causer d’autre phénomène plus dangereux que la lutte contre les terroristes.
M.L. KONE