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CNDH : Le rapport 2020 exhibe la situation des droits de l’homme

CNDH : Le rapport 2020 exhibe la situation des droits de l’homme

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé, le jeudi 12 août 2021, une conférence de presse à l’hôtel de l’Amitié pour présenter son rapport annuel au compte de l’année 2020. Elle a été animée par son président, Aguibou Bouaré, accompagné par ses commissaires, en présence du ministre de la Justice et des droits de l’homme, Mamadou Kassogué ; des représentants des organisations qui évoluent à la défense des droits de l’homme au Mali.

Selon l’article 7 de sa loi de création, la Commission nationale des droits de l’homme « produit un rapport annuel sur la situation des droits de l’homme au Mali. Le rapport est transmis au Président de la République, au Premier ministre, au Président de l’Assemblée nationale et aux présidents des autres Institutions de la République. Il fait également l’objet de débat au cours d’une séance plénière de l’Assemblée nationale ». En effet, ce rapport est le troisième de la CNDH, dans sa forme actuelle, qui a pris effet par la prestation de serment des Commissaires en 2017. Il se veut être une radioscopie qui rend compte des faits saillants, avec des analyses sur les progrès réalisés et les défis à relever par notre pays en matière de droits de l’homme et aussi apporte des recommandations à cet effet.

En effet, l’objectif général de la présentation du rapport de la CNDH constitue à contribuer à l’information et à la sensibilisation de l’opinion publique nationale et internationale à travers les contenus de son rapport sur la situation des droits de l’homme à la presse nationale et internationale. Ainsi, ce rapport de 56 pages examine, en six (6) parties, la situation des droits de l’homme. Il passe en revue l’état des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, les droits des personnes vulnérables, la situation carcérale et les conditions de détention ainsi que le droit à un environnement sain. Un accent particulier est mis sur la question de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes. Les attaques des terroristes, les conflits intercommunautaires dans les régions de Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou ont découlé à la violation des droits de l’homme. En outre, les droits de la femme, de l’enfant et des personnes vulnérables ont été négativement impactés à travers les violences sexuelles et sexistes, l’utilisation d’enfants soldats, la fermeture des écoles, l’interdiction des activités culturelles par les groupes terroristes.

Par ailleurs, dans son propos préliminaire, le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Aguibou Bouaré, dira que l’on ne peut raisonnablement évoquer l’état des droits humains au Mali, depuis au moins une dizaine d’années, sans jeter un regard sur les droits civils et politiques, les droits économiques sociaux et culturels soumis à rude épreuve, à cause de la crise multidimensionnelle que connait le pays. Selon lui, l’une des conséquences de cette crise est la chute du régime d’IBK par les militaires, le 18 août 2020, ce qui a jalonné par de nombreux troubles porteurs d’abus, violations de droits fondamentaux.

Ainsi, le président Bouaré, soulignera que la lutte contre l’impunité n’a pas connu une amélioration significative du fait de l’absence ou du dysfonctionnement de l’administration en général et du service public de la justice dans les zones de conflit en particulier. Cependant, le président Bouaré indiquera que le présent rapport planche sur ces différentes catégories de droits fondamentaux, non sans rappeler les acquis, à chaque fois que cela est constaté, dans le sens d’une meilleure protection des droits comme l’État s’y est engagé.

Par ailleurs, il est à retenir que la CNDH est une Autorité administrative indépendante créée par la loi N°2016-036 du 07 juillet 2016. Elle est l’institution nationale des droits de l’homme et en même temps le mécanisme national de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Dans le cadre de la promotion des droits de l’homme, la CNDH est chargée entre autres, de l’information, de la sensibilisation, de la formation, en vue de l’institution d’une culture des droits de l’homme au Mali.

S.B. TRAORE

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