Depuis que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a vu le jour, suite, au renversement du régime d’IBK, on assiste déjà, à la création tous azimuts de clubs de soutiens avec comme objectif de défendre l’idéologie des militaires putschistes. En effet, la création de ces associations et de ces clubs de soutienne vise rien d’autre que de tisser des relations avec les hommes qui sont au pouvoir. Quel opportunisme !
Ce coup d’État contre l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita doit être un moyen et un moment pour refonder et redresser l’État malien et aussi changer le comportement du peuple malien. Ce moment précis doit être mis à profit pour éradiquer certaines pratiques dont l’acquisition de l’argent facile. En effet, au Mali, nombreux dont les jeunes qui se livrent à la facilité c’est-à-dire au gain facile de l’argent. Pourtant, ce pays ne pourra émerger, comme tous les pays du monde, que lorsque les maliens se mettront au travail. Seul le travail fait avancer et développer un pays. C’est à l’école que se développe ce comportement chez les jeunes. Ils commencent à tricher pour passer en classe supérieure. Après, leurs cycles scolaires et universitaires avec un niveau médiocre, il est tout à fait difficile pour eux de décrocher un job devant des jeunes talentueux et sérieux. Pour avoir un poste sans faire de concours ni de test, ces jeunes créent des associations et des clubs de soutien dédiés à un cadre, un politicien ou un ministre. Leurs objectifs visent à approcher ces derniers afin qu’ils les considèrent comme ses militants, ses fans voire ses amis. Et ces hommes et femmes ciblés, feront tout pour trouver du travail ou attribuer des marchés à ses militants en foulant au pied les règles et les principes de recrutement dans les services publics ainsi que l’offre d’un marché public.
A cet effet, depuis l’arrivée du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), des jeunes opportunistes se donnent, du coup, à la création des associations et des clubs pour soutenir le colonel Assimi Goita et ses hommes. Les militaires doivent mettre fin à cette pratique, car cela encourage la fainéantise et la facilité. L’histoire récente nous enseigne que sous le temps du putschiste Amadou Aya Sanogo, ils étaient nombreux les jeunes qui ont créé des associations et des clubs pour soutenir l’acte commis (Coup d’État) de ce dernier. Ils sont nombreux à bénéficier une somme après avoir mis leur club ou association en place. A l’époque, les étudiants de la Faculté de droit privé à cause de l’argent, ont accepté de baptisé l’amphi 500 de ladite faculté au nom d’un putschiste Sanogo. Certes, le coup d’État peut être apprécié à cause de la mauvaise gestion de l’État par les politiciens chenapans mais il faut cependant, reconnaitre que le coup d’État quel que soit sa manière est un crime imprescriptible contre le peuple Malien, selon la Constitution du 25 février 1992. Mais, à cause de leur poche, ces étudiants, les futures juristes, avocats et magistrats du pays ont accepté l’offre.
Cependant, le Colonel Goita et ses hommes doivent être vigilants face à cette coordination d’associations de soutien à leur nom. Ainsi, dans une de leurs déclarations, ils ont affirmé qu’ils ne sont pas venus pour le pouvoir, mais plutôt pour le Mali, son redressement. Dans ce cas, ils doivent bannir tout acte qui contribuerait dans les jours à venir à salir leur nom et les pousser à commettre de choses que le peuple malien n’acceptera jamais et qu’ils pourront regretter.
M.L. KONE
