Une transition ne doit pas être un moment de privilège pour les agents qui auront la chance d’en faire parti. Le coup d’État contre un président démocratiquement élu met le pays en retard dans le processus du développement. Le Mali, que Dieu nous en préserve, ne semble pas sur le chemin d’éviter d’autre coup d’État militaire. Car, les militaires qui sont venus par les armes au pouvoir n’ont d’autres objectifs que de s’enrichir et pourtant leurs frères d’arme sont sur les champs de bataille pour lutter contre les terroristes qui dictent leur loi sur une grande partie du territoire dans la région de Mopti.
Bah N’Daw, désigné par les militaires pour diriger la transition, ne doit pas perdre l’estime que certain maliens en ont de lui. Ce dernier pour la bonne gestion de la transition devrait déclarer certaines conditions notamment les privilèges accordés aux membres du gouvernement, aux conseillers du Conseil national de la transition. Malheureusement ce dernier ne l’a pas fait et d’ailleurs selon certaines informations, il aurait bénéficié des avantages en termes du salaire du Président ordinaire. Pire, le poste contesté de Vice-présidence que le Colonel Assimi Goita occupe, est budgétivore. « Notre pays a du chemin à faire pour avoir des hommes honnêtes qui vont penser qu’être à la gestion de l’État c’est de servir et non se servir. Je crois que tous les dirigeants de la transition du Président, du Premier ministre et des membres du gouvernement, les membres du CNT ne doivent percevoir que la moitié voire uniquement des primes de ces postes en temps normal », nous confie Ousmane Coulibaly. Pour le jeune Drissa Barry, cette transition ne semble pas être sur le bon chemin car les militaires ne font que placer leurs connaissances dans les postes et il serait très bon de revoir tout le salaire de ces dirigeants pendant la transition. « Les conseillers nommés pour le CNT ne doivent aucunement bénéficier des avantages d’un député élu et j’espère qu’ils vont tenir compte de cet aspect car ça permettra au moins à la majorité de la population de placer leur confiance en eux. Sinon les gens estiment que les gens sont sortis dans les rues pour chasser le régime d’IBK afin qu’ils puissent occuper les postes comme on le voit maintenant », nous exprime Fousseyni Berthé, commerçant de son état.
Cependant, il serait judicieux que les autorités de la transition prennent cet aspect en compte afin que la confiance puisse régner entre eux et le citoyen lambda.
B. KONE
