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Condamnation du prêcheur Bandiougou Doumbia : serait-il un cas d’école pour les autres ?

Condamnation du prêcheur Bandiougou Doumbia : serait-il un cas d’école pour les autres ?

Le mardi 09 mars dernier s’est tenu au tribunal de la VI le jugement du prêcheur Bandiougou Doumbia. Incarcéré à la prison centrale de Bamako depuis le 16 février dernier par les éléments de la brigade judiciaire pour avoir tenu des propos contre la famille du président de la république et  fait l’apologie du terrorisme lors d’un meeting à Tabacoro. Le prêcheur vient d’écouter de deux ans de prison ferme. Mais, ses avocats pourront faire appel à la décision.

Même si certains estiment que la justice malienne est à deux vitesses, la condamnation du prêcheur Bandiougou Doumbia à deux ans de prison ferme serait un cas d’école pour beaucoup d’autres personnes. Malgré l’intervention du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) qui demande pardon aux personnes offensées par le prêcheur et sollicite l’indulgence de la justice pour sa libération, la justice n’a pas été flexible à cette demande. Il est fort probable que ses avocats fassent appel à la décision, mais il reste à savoir si la justice serait indulgente à libérer ce prêcheur. Surtout lors du procès il a fait son mea-culpa en demandant toujours pardon. « Mon intention est loin de faire mal à quelqu’un. Je suis toujours engagé pour la paix pour mon pays et cela n’a pas commencé aujourd’hui. Il se peut que ce soit Satan qui a envenimé la chose », a-t-il dit lors de son procès.

Cependant, cette arrestation doit forcement servir de leçons pour non seulement les prêcheurs mais aussi pour les activistes, les vidéo-mans sur les réseaux sociaux, les animateurs de radio à faire gaffe dans leurs propos. On peut dire bien entendu ses quatre vérités sans pour autant proférer des insultes à l’encontre d’autrui. « Nous ne sommes pas dans un pays sérieux sinon le prêcheur n’allait pas faire ce qu’il a fait. Certes, il a dépassé les bornes mais il faut reconnaitre qu’il y a trop d’injustice dans notre pays surtout sur le secteur foncier. Les pauvres assistent au détournement de leur parcelle, leur champ chaque jour au su et au vu de tout le monde. Vraiment il est grand temps qu’on ait un vrai État pour le bonheur de tous notamment les pauvres », nous a dit, Amadou Coulibaly, un vieux sexagénaire à Banakabougou. Par contre, le jeune fonctionnaire Mohamed O. Dembélé, estime que l’incarcération de ce prêcheur à deux ans de prison ferme est une bonne chose car cela servira de leçons aux autres. « Je demande seulement aux autorités compétentes d’instaurer la justice et aussi que les responsables du pays soient les vrais exemples afin que leurs autres emboitent leur pas. Sinon si on n’instaure pas la justice dans les années à venir on n’aura pas un État, car tout serait laissé à la merci du désordre  », a-t-il soutenu. Et pour l’imam Amadou Diabaté, il dira que le prêcheur Doumbia mérite l’indulgence de la justice. Selon lui, ce dernier a reconnu sa faute et ensuite demandé pardon. Alors la justice doit le pardonner en le libérant pour qu’il puisse vaquer à ses préoccupations.

Par ailleurs, il est à souligner que depuis un certain temps on assiste au dérapage des mœurs dans notre pays. Certains soi-disant activistes, vidéo-mans voire animateurs de radio n’hésitent pas avec 200 f de forfait d’internet à insulter les gens notamment les personnalités. Donc, la justice doit correctement faire son devoir régalien parce que sans la justice rien ne serait garanti dans un État.

M.L. KONE

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