« La corruption, l’enrichissement illicite, le blanchiment des capitaux sapent le développement socioéconomique, creusent les inégalités, provoquent le terrorisme, destabilisent nos Etats et nos sociétés » dixit le président de l’OCLEI, Moumini Guindo
Du 20 au 22 février, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) a organisé la 2èmeédition de la Conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique avec l’accompagnement des plus hautes autorités maliennes, et les structures impliquées directement ou indirectement dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, et avec le soutien financier du PNUD, de l’ONUDC, du Royaume des Pays et le Canada. Il porte sur « Lutte contre la corruption : nouvelle dynamiques, recouvrement d’avoir illicites et coopération internationale ».
La cérémonie d’ouverture de cette importante rencontre de haut niveau a été présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga, représentant le Président de la Transition. C’était en présence de plusieurs membres du Gouvernement dont le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, le Président de l’ OCLEI, Dr Moumini Guindo, les représentants des Partenaires techniques et financiers, ainsi que plusieurs personnalités de marque.
En effet, cette 2ème édition de la Conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique, une initiative de l’ OCLEI, vise à faire de cette conférence un cadre référentiel en matière de bonne pratiques de lutte contre la corruption à travers les déclarations de patrimoine et le recouvrement d’avoirs illicites.
Durant 3 jours, plus de 300 participants, venus de 35 pays des 5 continents ont réfléchi, échangé et discuté sur plusieurs thématiques dont, entre autres, : Impacts et perspectives de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et rôles de l’Autorité de contrôle administratif ; Rôle et place des valeurs sociétales dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ; Système de lutte contre la corruption au Mali : état des lieus et perspectives ; Etat des lieux de la déclaration des biens, patrimoine en Afrique : enjeux et défis ; Lutte contre la corruption dans les industries extractives ; Spécificités des enquêtes de corruption : quelle méthodologie ?; Rôle et mécanismes de la justice dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
A l’ouverture des travaux de cette 2ème conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique, le président de l’ OCLEI, Dr Moumouni Guindo, a déclaré que la corruption, l’enrichissement illicite, le blanchiment des capitaux et toutes les autres formes de délinquance financière sapent le développement socioéconomique, creusent les inégalités, provoquent le terrorisme et, en général, déstabilisent nos Etats et nos sociétés. Selon lui, toutes choses qui interpellent et incitent à engager une lutte implacable et concertée contre ces fléaux.
Aussi, d’après le patron de l’ OCLEI, cette lutte est-elle un devoir de génération en suivant la voie tracée par les mères et pères fondateurs qui, dans l’hymne national du Mali, nous ont instruits : « Pour le salut public, forgeons le bien commun ». Et de saisir l’occasion d’adresser ses vifs remerciement au Gouvernement du Mali pour les dotations budgétaires, permettant à l’ OCLEI de réaliser ses activités, notamment la présente conférence qui participe de sa mission de prévention par l’information et la sensibilisation. Dr Moumini Guindo a également remercié les partenaires techniques et financiers de la présente conférence, notamment le PNUD, l’ONUDC, le Royaume des Pays Bas et le Canda.
« Notre ambition est d’instituer la Conférence internationale de Bamako contre la corruption comme un rendez-vous périodique de niveau mondial », a déclaré le président de l’ OCLEI.
Dans son allocution, le Chef du Gouvernement a rappelé que les Autorités de la Transition mènent une lutte implacable contre la corruption et l’impunité, « la lutte contre la corruption doit être un sacerdoce pour chacun » a-t-il ajouté.
Choguel Kokalla Maïga a assuré du soutien total et de l’accompagnement sans ambiguïté du Gouvernement pour poursuivre la lutte implacable contre la corruption, l’enrichissement illicite et le blanchiment de capitaux. « La lutte contre la corruption s’inscrit dans notre projet de refondation du pays » a t’il déclaré.
« J’engage le Gouvernement à apporter tout son soutien à la mise en œuvre de vos recommandations » a conclu le Premier ministre.
Badra Alou Coulibaly, contrôleur général des Services publics, représentant des structures nationales de contrôle, Honorable Thom TREVOR SHAMAKAMBA, Directeur général Anti-corruption Commission de Zambie, Bâtonnier Akere MUNA, du Groupe de travail de haut niveau Thabo MBEKI sur le flux financiers illicites, Marchel GERRMANI, représentant des PTF, Dr Khaled Mohamed Saïd HASSAN, Président de l’Association des Autorités Anti-Corruption d’Afrique, Alain NOUDEHOU, Coordinateur Résident du Système des Nations Unies au Mali, ont tous salué l’initiative de l’Oclei à sa juste valeur. Ils ont également demandé aux autorités plus d’engagement et des sanctions exemplaires contre les auteurs de la corruption et l’enrichissement illicite.
Vivement la 3ème édition !
AMTouré
22 SEPTEMBRE
