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Coup d’État d’Assimi contre Bah N’Daw : Les citoyens s’expriment

Coup d’État d’Assimi contre Bah N’Daw : Les citoyens s’expriment

Suite à l’arrestation de l’ancien Président de la Transition, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane par les militaires putschistes sous le leadership du Colonel Assimi Goita, non moins, Vice-président de la Transition, le Mali se retrouve dans une situation compliquée. Du coup, le Vice-président s’est auto-proclamé président de la Transition avant d’être confirmé par la décision de la Cour Constitutionnelle. Ce fait divise l’opinion publique. Si d’aucuns sont pour cet accaparement du pouvoir par les militaires putschistes d’autres font savoir que ce n’est rien d’autre qu’un coup d’État de trop.  

Cheick Fanta Mady Keita, Président exécutif de la JCI Bamako Espoir : « Ma position je dirais qu’elle est partagée. Mais avant toute chose je suis contre le coup de force parce que c’est ce que la junte sous la houlette de Assimi Goita vient de montrer parce qu’ils sont en position de force dû au fait qu’ils possèdent des armes et tout, donc fait ce qu’il veut. Par ailleurs, je dirais que le gouvernement de la Transition ne bougeait pas, tout est aux arrêts depuis un bon moment, alors je me demande que ce soit Bah N’Daw, Moctar Ouane ou Assimi Goita, s’ils avaient la capacité de sortir le pays du gouffre dans lequel ils l’ont mis. Aucune de ces personnes-là ne peut. Maintenant ce qu’il faut et vue que nous sommes déjà dans cette situation qu’on laisse la présidence de la Transition à Assimi qui trouvera un Premier ministre consensuel. Quand même qu’on fasse tout que cette transition prenne fin à la date indiquée, que les 18 mois soient respectés et qu’on retrouve rapidement une situation normale avec un président démocratiquement élu et qu’il n’y ait plus jamais un coup d’État. Malgré qu’il le trouve incapable de gérer le pays, la situation actuelle du pays nous amène à accepter Assimi à la tête du pouvoir. Puis s’il faut qu’on recommence à designer un autre chef, procéder à la prestation de serment, cela va prendre du temps, donc que les maliens acceptent que Assimi gère la suite pour qu’on quitte cette situation ».

Dramane Coulibaly, Professeur d’enseignement secondaire général : « J’ai personnellement dénoncé le choix de Bah N’Dao, dès les premiers jours de sa nomination, Bah N’Daw qui vient d’être démis de ses fonctions par la junte, était très différent de celui que le monde entier, avait connu sous le général Moussa Traoré. Je l’avais classé depuis son départ du gouvernement de IBK, quand il avait accepté de travailler et de se salir pour la première fois, dans les affaires du pays, avec ce régime. L’accord de défense que la France avait imposée au Mali, il avait accepté de le signer, les intentions mauvaises, les ingérences de cette nation étant connu de tous les observateurs avertis de cette situation. Je savais que l’ex aide de camp du président Moussa Traoré n’avait pas les capacités à tenir avec les colonels agités et assoiffés par le pouvoir et l’argent. Chose qui a fini par avoir raison de la fonction de président de l’ancien ministre de la défense ».

Baba Traoré, Entrepreneur : « Le Mali était dans l’impasse depuis la reconduction du Premier ministre, Moctar Ouane par le Président de la Transition, Bah N’Daw. Ils ont formé un gouvernement sans les deux cerveaux du coup d’État du 18 août 2020 à savoir le colonel Modibo Koné et le Colonel Sadio Camara qui géraient respectivement les portefeuilles de la Sécurité et de la Défense. Ce fait a suscité des mécontentements au sein des militaires putschistes et du coup ils ont arrêté le Président de la Transition et son Premier ministre avec quelques personnes ciblées comme les complotistes. Mais il faut dire que cette situation des militaires est en train de mettre l’avenir du pays en danger. Ce qui a fait que plusieurs organisations nationales et internationales, des partis politiques ont condamné ce coup de force des militaires putschistes. Il est grand temps que le Mali se débarrasse des coups d’État et pour le faire il faut fusiller les putschistes ».

Mariam Barry, ménagère : « Le Mali a trop souffert à cause des politiciens et des militaires véreux. Au fait, on a vu pendant le coup d’État de 2012 comment les militaires putschistes, Amadou Haya Sanogo et ses acolytes se sont enrichis sur le dos du peuple malien. Aujourd’hui, ce dernier est un général à cause d’un coup d’État. Quelle ironie ! Il devrait avoir honte avec ce titre non mérité. Ils sont nombreux aujourd’hui les militaires maliens qui n’ont autre chose en tête que de faire un coup d’État pour venir voler l’argent public. Mieux, c’est le même scenario pour Assimi et ses acolytes. Selon certaines informations ces colonels sont en train de piller nos ressources en procédant à des achats de terrains et des constructions partout notamment à Kati. Néanmoins, les maliens doivent faire pression sur ces militaires pour qu’ils respectent le délai de la transition et organisent des élections fiables et transparences ».

Moussa Sey Diallo, Secrétaire adjoint de la communication de l’URD : « D’office je ne suis pas pour en tant que démocrate. Mais en réalité je pense que le montage, Président de la Transition, Vice-président de la Transition et Premier ministre à la tête de l’exécutif, ne pouvait que poser des problèmes. Surtout qu’une vision claire ne liait pas tout cela. Alors maintenant nous rentrons dans une autre configuration, qui, nous prions pour qu’elle tienne et nous amène à la fin de la transition en paix ».

Moussa Sissoko, fonctionnaire : « Je n’apprécie pas ce qui est arrivé au sommet de notre pays. Mais je veux que cette transition soit la dernière dans l’existence du Mali. Pour le faire, le président de la Transition et son Premier ministre doivent faire tout pour organiser des élections transparences afin qu’on ait un Président légitime. Alors après cela qu’on fasse tout pour que si jamais un militaire fait un coup d’État, il soit arrêté et fusillé devant le peuple. Les miliaires doivent sécuriser notre pays et non le contraire. Mais, ils posent plus se problème que de solutions.  Aussi, je veux dire à Assimi et ses hommes que les yeux sont rivés sur eux si jamais on découvre qu’ils sont en train de voler le pays, ils sortiront par la fenêtre ».

Mamady Kaman Kanté, Président de la jeunesse du parti MODEC : « Ce coup d’Etat est le 5è de trop au Mali. Quelque soient les justificatifs, la destitution de Bah N’DAW par Assimi GOITA est condamnable. Certes la gestion de la transition était inquiétante mais cela ne justifie pas le coup de force. Nous devons faire montre de notre maturité en matière de politique et de démocratie. Tout ceci nous prouve à suffisance qu’il nécessaire de reformer notre politique et nos institutions. Ainsi nous aurons équilibré les pouvoirs du président en évitant d’abuser de ses prérogatives car dans la Constitution actuelle le président a trop de prérogatives ».

Propos recueillis par S.K. KONE (Le Flambeau)

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