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Cour constitutionnelle : les 9 sages prennent fonction

Cour constitutionnelle : les 9 sages prennent fonction

Après la démission de quelqu’un membres de la Cour constitutionnelle et le limogeage de la présidente de ladite cour, Manassa Dagnoko, les nouveaux membres viennent d’être nommés. Le lundi 10 août 2020, les neuf sages ont prêté serment, lors d’une grande cérémonie tenue au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Couplée ainsi à la prestation de serment des membres de la Cour suprême.

L’une des recommandations de la CEDEAO pour solutionner la crise socio-politique était le remembrement de la Cour constitutionnelle. Les nouveaux membres de la Cour nommés conseillers sont, Aser Kamaté, Amadou Ousmane Touré, tous deux magistrats et Doucouré Kadidia Traoré, avocate. Ceux-ci sont désignés par le président de la République. Ceux désignés par le Président de l’Assemblée nationale sont Maître Malick Ibrahim, avocat, Madame Ba Haoua Toumagnon, magistrat et Beyla Ba, magistrat à la retraite. Et les trois désignés par le Conseil Supérieur de la Magistrature sont Demba Tall, Mohamed Abdourahamane Maiga et Djènéba Karambenta, tous magistrats.

Il est à souligner que ces sages auront comme lourdes tâches de se pencher sur les problèmes du résultat des élections législatives dernières. Il s’agit du cas des 30 députés dont les sièges sont contestés à l’Assemblée nationale.

Après la prestation de serment, le président de la Cour constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré a dit qu’ils vont se mettre à la tâche notamment les problèmes liés aux résultats des élections législatives dernières. Selon lui, ils vont travailler sans aucune passion et sans aucune pression afin que la crise puisse finir pour le bonheur du peuple Malien.

Qui est Amadou Ousmane Touré, nouveau président de la Cour Constitutionnelle ?

Élu à l’unanimité par les autres juges dimanche 9 août, le nouveau président de la Cour constitutionnelle s’est notamment illustré dans la lutte contre la corruption, lorsqu’il était à la tête du bureau du Vérificateur général. Le nouveau président de la Cour constitutionnelle, qui prête serment ce 10 août devant l’Assemblée nationale, est loin d’être un inconnu sur la scène politique malienne. Jusqu’à son élection dimanche, Amadou Ousmane Touré occupait le poste de directeur de cabinet du Premier ministre, Boubou Cissé, avec rang de ministre. Il a également été ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire de 2008 à 2011.

Figure de la lutte anticorruption.

Mais c’est surtout son rôle en tant que Vérificateur général, de 2011 à 2018, qui a fait de lui une personnalité de premier plan, en le plaçant au cœur de l’un des sujets les plus épineux, et qui concentre les attentes de ses concitoyens : la lutte contre la corruption.

Ses rapports lors des premières années du mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta ont soulevé de nombreux scandales de détournement de fonds publics et de corruption. Les deux plus emblématiques sont ceux portant sur l’achat de l’avion présidentiel et celui concernant la surfacturation du matériel militaire, en 2014.

Fin mars, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune III de Bamako, Mahamadou Kassogué, avait d’ailleurs annoncé la réouverture de ces deux dossiers, dans lesquels des proches du président étaient cités.

« Amadou Ousmane Touré est vu comme un homme honnête et travailleur », confie un ancien haut fonctionnaire malien qui a travaillé en lien avec le bureau du Vérificateur général. « C’est un homme de dossiers », ajoute Brehima Mamadou Koné, chercheur à l’Institut de recherche et de promotion des alternatives de développement en Afrique.

Âgé de 63 ans, ce magistrat de formation a traité des dossiers de délinquance financière en tant que procureur de la République près le tribunal de première instance de la Commune III du district de Bamako, puis, à partir de 2004, en tant que procureur général de la Cour d’appel de Bamako, jusqu’à son départ pour Abidjan en 2008. (avec JeuneAfrique)

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