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Crise au Mali: La principale cause est la mauvaise gouvernance

Crise au Mali: La principale cause est la mauvaise gouvernance

Le Mali a connu une crise sécuritaire et une rébellion en 2012 sans précédent. Cette crise on peut le dire est le résultat de la mauvaise gouvernance et aussi le laxisme des gouvernants. Ce qui a poussé un groupuscule de l’armée sous la conduite du capitaine Amadou Haya Sanogo à faire un coup d’État au président de la République, Amadou Toumani Touré, à trois mois de la fin de son deuxième mandat. Après l’implication de la CEDEAO et de l’Uemoa il y a eu un compromis avec la junte. Ce qui a permis de faire le retour constitutionnel, après la démission d’ATT. Du coup, Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale a dirigé la transition.

Ce dernier a eu à organiser les élections présidentielles à l’issue desquelles les malien, quasi désespéré, ont jeté leur dévolu  sur l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Ce dernier n’a pas pu combler l’espoir du peuple Malien. Dès 2012 à nos jours la crise s’est amplifiée. Malgré qu’il a investi des milliards de franc CFA pour reformer l’armée malienne. IBK a attribué à la sécurité et la défense 20% du budget national. Force est de reconnaître que malgré cet investissement capital les attaques barbares des terroristes se multiplient. Kidal est aujourd’hui hors du règne de Bamako. Les groupes armés (ex rebelles) ne semblent pas faire le jeu franc et nécessaire, même s’ils ont paraphé, l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issue du processus d’Alger, en mai et juin 2015. Ainsi, on s’interroge: pourquoi la crise perdure au Mali bien que la Minusma, la barkhane soient là pour épauler l’armée malienne à sécuriser son territoire et à lutter farouchement contre les terroristes ? D’aucuns estiment que ces forces étrangères ne sont pas au Mali pour l’intervention, elles ont d’autres objectifs que les maliens ne savent pas. Face à ce volte-face, les maliens ont exprimé leur mécontentement lors de la grande marche du 5 avril dernier.

L’instabilité politique sous le règne d’IBK

En plus de cette crise sécuritaire s’ajoute celle de la politique. Depuis son élection pour son premier mandat, le président IBK considéré comme messie, est confronté à une crise politique. Oumar Tatam Ly est nommé premier ministre et ce banquier a remis sa démission, parce qu’il n’a pas pu travailler avec les amis d’IBK, avec qui il a partagé le gâteau du pouvoir. Ces fameux amis du président IBK ont procédé à la promotion de la corruption, de la malversation, de la surfacturation et le détournement de fonds public. Au même moment, des sommes énormes ont été éjectées dans le processus d’Alger pour l’Accord de la paix et de la réconciliation. Malgré ce processus en cours, le convoi de Moussa Mara, successeur de Tatam Ly, a été attaqué à Kidal, avec une centaine de soldats morts. Ce dernier a été demi de sa fonction pour le remplacer par Modibo Keita, ancien premier ministre, sous Alpha Oumar Konaré. Ce dernier a été poussé à la porte par le parti présidentiel et ce qui a résulté à la nomination d’Abdoulaye Idrissa Maiga. Malheureusement, cette nomination n’a pas été une panacée pour le Président IBK. D’ailleurs, elle a mené une division au sein du RPM. Alors, face à une urgence notamment l’organisation des élections présidentielles en 2018, le président IBK a nommé l’actuel Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga. Il est à reconnaitre que ce dernier a relevé les défis de l’organisation des élections présidentielles, mais à échouer sur beaucoup d’autres.

On peut dire qu’IBK est confronté à une crise politique sans précédente, car sa famille l’a presque lâché. Et on se demande, si le   limogeage de l’actuel PM et la nomination du président de son parti, Bocar Tréta, pourrait faire l’affaire. Avant que cette question ait sa réponse les maliens doivent serrer les coudes pour faire face aux ennemis.

M.L. KONE  (Le Fondement)

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