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Crise scolaire et Covid-19 : Les cours à distance seront-ils une solution pour sauver l’année scolaire ?

Crise scolaire et Covid-19 : Les cours à distance seront-ils une solution pour sauver l’année scolaire ?

La crise scolaire n’a pas encore vu son épilogue. Les négociations entre les syndicats et le gouvernement n’ont connu un dénouement. Depuis décembre 2019 les enseignants sont hors des classes. Ainsi, avec l’apparition de la pandémie du Coronavirus, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita lors de la session extraordinaire du conseil supérieur de la défense nationale a décidé de fermer les écoles privées et professionnelles (maternelles, primaires, secondaires et supérieures) y compris les supérieurs pour une période de trois semaines. Cette décision sous-entend que l’école va bien. 

L’école malienne est très malade. Ce qui fait que l’avenir de ce pays préoccupe beaucoup de maliens. L’école malienne est l’une des échecs du président IBK depuis son premier mandat. Toutes les promesses qu’il avait prononcées lors de la campagne électorale en 2013 n’ont jamais été tenues. Certes, il a trouvé le pays dans une crise sans précédente, qui est d’ailleurs la principale  raison de son choix par les maliens parmi tant de candidats, car il incarnait l’espoir de sortir le pays de l’ornière. Mais il faut reconnaître que cet espoir a été brisé sur beaucoup de plans notamment sur le plan de l’éducation. Pourtant, l’école constitue un espoir pour former les élites, les savants, les cadres qui travailleront pour faire  émerger le pays. Mais, sous l’ère IBK cela serait un rêve pour le Mali. Les enseignants sont toujours hors des classes, les années scolaires sont truquées, les programmes scolaires inachevés et les apprenants sans les connaissances requises.

En effet, si certains maliens se demandent si IBK est au courant de la situation actuelle de l’école malienne. Cette question mérite d’être posée ; la preuve, dans la déclaration lors de la session extraordinaire du conseil supérieur de la défense nationale dont il a présidé, il parle de la fermeture des écoles pour éviter la pandémie. Alors que la menace de cette pandémie à trouvé que les écoles publiques secondaires et fondamentales étaient déjà fermées, il y avait plus de trois semaine à cause des grèves intempestives de la synergie des syndicats des enseignants. Le blocage dans les négociations de cette année entre les enseignants et le gouvernement est le fameux article 39 dont le Premier ministre, Boubou Cissé ne veut pas appliquer cette année comme la loi l’indique. Ce dernier argumente que l’État ne pourra pas supporter cette charge financière cette année. Il oublie que la loi doit être forcément appliquée. C’est comme lui a rappelé le Président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé lors de l’ouverture de session parlementaire d’avril à ces termes :«Il demande au gouvernement d’exécuter l’application de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, lequel a été adopté depuis plus de deux ans par l’Assemblée nationale. La force doit rester à la loi».

Le malheur ne vient pas seul, ne dit-on pas souvent. Alors, face à cette crise scolaire liée aux grèves des enseignants, toutes les écoles publiques et privées y compris les supérieurs sont fermées à cause de la pandémie Covid-19. Cette situation est très inquiétante si on ne sait pas combien de temps les écoles resteront fermer. Si les autorités maliennes ont emboité le pas des autres pays, beaucoup parmi ces pays ont initié des alternatives pour permettre aux élèves de faire leur apprentissage à  distance.

Par ailleurs, la semaine dernière dans un communiqué, le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique parle de la mise en place d’un dispositif pour assurer la continuité pédagogique. Selon le communique, face à l’état actuel des choses, il est apparu indispensable que les élèves et étudiants continuent d’apprendre. C’est pour cette raison, le ministère de la tutelle envisage d’assurer la continuité pédagogique à travers les mediums tels que la télévision, la radio, et l’internet et autres réseaux sociaux. Pour la réussite de cette opération, le ministère invite l’implication des acteurs de l’éducation. Ainsi, ledit communique dira que les comités pédagogiques mis en place s’attèleront à la production des ressources pédagogiques destinées à être diffusées sur la radio, la télévision et l’internet et autres réseaux sociaux.

M.O. COULIBALY

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