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Crise socio-politique : Faut-il craindre une crise inter-religieuse ?

Crise socio-politique : Faut-il craindre une crise inter-religieuse ?

La politique consiste à rendre de l’ordre dans la gestion d’une cité, d’une communauté. Les Maliens, dans leur  majorité, à travers les différents régimes politiques, ont opté dans les années 1991 pour la démocratie ; laquelle a ouvert la porte aux multipartismes, à la liberté d’expression, la liberté syndicale entre autres. La démocratie tant attendu est instaurée mais les souhaits escomptés ne semblent pas être obtenus. Du coup, les acteurs de l’avènement de ladite démocratie seraient les comptables de la mal gouvernance.

En 2012, soit 21 ans après l’avènement de la démocratie, le Mali a eu un coup de force qui a poussé le président de la République, Amadou Toumani Touré, à démissionner, à trois mois seulement de la fin de son deuxième et dernier quinquennat. La cause principale de ce fait était due à la mauvaise gestion de l’État, la mal gouvernance qui a suscité la renaissance de la rébellion au nord du pays.

Face à la situation aucun malien, aucune couche sociale n’a été épargné par les conséquences de cette crise. Et les leaders religieux se sont impliqués à leur niveau pour l’apaisement du climat social et le retour de la paix dans le pays. «Vous savez pour la mal gouvernance, la  corruption, le détournement du denier public par les dirigeants sans qu’ils ne soient inquiétés, à pousser les religieux à s’impliquer dans l’affaire de l’État et c’est très normal. Si nous laissons les politiciens corrompus, nous perdrons notre cher pays. Donc, il faut que tous les maliens s’impliquent pour que nous ayons des dirigeants exemplaires et honnêtes», nous dit l’Imam Bako Traoré à Niamakoro. En effet, il faut se rappeler que les leaders religieux ont joué un rôle prépondérant pour l’élection de l’actuel président de la République, en 2013. L’un décès acteurs, est l’Imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut conseil islamique et leader du M5-RFP, un mouvement qui demande la démission du président IBK. Dicko est aussi, le président d’honneur du CMAS qui un mouvement politique. Aujourd’hui les hommes avertis craignent une éventuelle crise religieuse. Car, dans une vidéo le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA), Macky Ba, non moins leader du Groupement Des Leaders Spirituel Musulmans Du Mali (GLSM) a annoncé qu’ils ne vont plus se laisser faire face à la situation qui guette le pays. Pour lui, les revendications politiques ne sont pas leur problème, mais il y a une idéologie religieuse qui se cache dernière la politique pour un jour diriger. «Nous sommes de la majorité silencieuse nous n’accepterons plus jamais qu’une idéologie religieuse vient nous imposer», dit-il dans une vidéo enregistrée lors de la lecture du Coran dans la mosquée de Ousmane Chérif Madane Haidara, actuel président du Haut conseil islamique et guide spirituel de l’Ançar dine. «Il y a toujours  différentes idéologies en islam mais cela n’empêche pas la cohabitation et la cohésion sociale. Alors, le problème entre les sunnites et les chiites existent depuis belle lurette. Mais il faut reconnaître qu’aujourd’hui c’est la politique qui veut créer le problème et surtout la création du CMAS qui se cache derrière la religion et son président d’honneur pour s’imposer dans l’arène politique», nous dira Drissa Coulibaly, juriste de formation.

Par ailleurs, il serait difficile de séparer la politique de la religion. Certes, le Mali c’est un pays laïc mais les politiciens font recours aux religieux lors des élections.

M.L. KONE

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