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Cybercriminalité : Les hommes de médias à l’école des experts

Cybercriminalité : Les hommes de médias à l’école des experts

La cybercriminalité est définie comme l’ensemble des infractions pénales susceptibles de se commettre sur les réseaux de télécommunication de type Internet. Au-delà de cette définition il y a plusieurs formes de cybercrimes avec l’évolution des outils technologiques. Les États font toujours face à d’autres formes et c’est pourquoi ils réajustent toujours les lois de la République afin de faire face à ces nouveaux crimes sur internet.

Aujourd’hui, il incombe aux autorités judiciaires voire politiques d’expliquer cette nouvelle infraction aux populations dont les hommes de médias qui sont les relais des informations. C’est dans cette optique que le ministère de la Justice et garde des sceaux a organisé, le jeudi 08 juillet 2021, une session de formation à l’intention des journalistes, couplée au lancement des premières journées Justice et Presse.

En effet, face aux défis du régulage du secteur, l’État malien a décidé d’adopter une loi en décembre 2019 pour juger tous ceux qui commettront des infractions sur les réseaux sociaux notamment en publiant certaines informations ou en injuriant quelqu’un. Cette loi N°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité a été délibérée et adoptée par les députés en séance du 21 novembre 2019. Elle est méconnue par le grand public mais sévit très sévèrement contre les internautes (les activistes, les blogueurs, les vidéomans, les journalistes). A cause de cette loi sur la cybercriminalité beaucoup d’activistes, vidéomans, animateurs, journalistes et autres se retrouvent entre les quatre murs d’une geôle. Certains sont incriminés pour diffamations et d’autres pour injures contre une personne ou une corporation dont l’outrage à magistrat.

Selon le président de la Maison de la presse, Bandjougou Danté, on ne peut pas être homme de média si on ne maîtrise pas les lois essentielles de la république et surtout quand ces lois touchent directement notre quotidien. « Nous avons la chance d’avoir des spécialistes des questions essentielles. Et la question d’aujourd’hui, c’est la loi portant répression de la cybercriminalité. Loi qui semble être à l’origine de l’interpellation de beaucoup de nos confrères. Qu’ils soient hommes de médias, qu’ils soient journalistes, aujourd’hui l’occasion vous est donnée non seulement de comprendre les contours de cette loi mais aussi d’avoir la possibilité de poser des questions à des spécialistes », a-t-il martelé.

Pour le ministre de la Justice et garde des sceaux, Mamadou Kassogué qui a exprimé être satisfait, ce partenariat avec la Maison de la Presse permettra de renforcer leurs capacités sur les différentes thématiques concernant le secteur de la Justice. Et d’ajouter que la finalité du partenariat vise à ce que les professionnels des médias se mobilisent pour jouer pleinement leur rôle, aux côtés de l’Etat, afin de se soustraire des nids criminogènes entretenus et organisés par les cybers délinquants.

Par ailleurs, selon lui, le choix de la thématique est d’actualité car l’entendre, l’évolution technique et technologique d’aujourd’hui, fait du monde un véritable village planétaire domptant le temps et l’espace, et se révélée être un boulevard pour les activités criminelles de toutes natures, à travers souvent des bandes organisées pouvant défier la puissance des Etats.

Parlant de la cybercriminalité il dira que cette loi, qui a fait évoluer énormément les concepts, a permis de combler les insuffisances du Code pénal et la Loi N°00-046/AN-RM du 07 juillet 2000 portant régime de presse et délit de presse. En outre il soulignera que ce fléau des nouveaux médias digitaux, la cybercriminalité désigne toutes ces activités illégales menées à l’aide de la technologie. Par les moyens dont ils disposent et, souvent, par leur organisation, les cybers délinquants constituent une réelle menace par la paix, la cohésion sociale et les bonnes mœurs de notre société. Ensemble, il nous revient de lutter efficacement contre eux afin de préserver et de protéger l’ordre public, les droits et les libertés des citoyens. Certes, cette lutte interpelle, en premier lieu, les pouvoirs publics, mais elle nécessite aussi la mobilisation et la sensibilisation des citoyens, de façon individuelle, ou organisée.

M.L. KONE

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