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Décrispation du climat politique : Le M5- RFP refuse les recommandations de la CEDEAO et insiste sur la démission d’IBK

Décrispation du climat politique : Le M5- RFP refuse les recommandations de la CEDEAO et insiste sur la démission d’IBK

Une forte délégation de la CEDEAO est venu du 18 au 20 juin 2020, dans la capitale malienne, avec pour seul agenda trouver une solution à l’amiable entre les acteurs politiques et la société civile. A leur arrivée, la délégation a rencontré le Premier ministre, Boubou Cissé, les acteurs du M5-RFP, les acteurs de la majorité présidentielle et les religieux, ainsi que le président de la République. Au terme de leur séjour, la délégation a fait une déclaration dans laquelle elle recommande le dialogue et le respect des droits fondamentaux

Selon le communiqué, élaboré a l’issu de ces deux jours d’échanges avec les protagonistes maliens, sur instructions du Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une délégation Ministérielle s’est rendue au Mali, du 18 au 20 juin 2020 pour une mission de bons offices dans le cadre de la situation socio politique du pays. Cette Mission s’inscrit dans le cadre des dispositions du Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance. Elle a été conduite par S.E.M. Kalla ANKOURAO, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger. Toujours selon le communiqué, la mission intervient dans un contexte marqué essentiellement par la persistance de l’insécurité qui se manifeste par la récurrence des attaques terroristes et la crispation de la situation sociopolitique. Celle-ci a été principalement créée par  l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle sur les résultats des élections législatives de mars et avril 2020.

La mission a noté la convergence de vues de tous les acteurs maliens sur les nombreux défis auxquels le Mali est confronté, notamment le défi sécuritaire, sanitaire (Covid-19) et économique et la nécessité d’œuvrer, de toute urgence, à sortir le pays de la situation actuelle. La mission a rappelé qu’il est donc important d’éviter une autre crise qui engendrerait des complications additionnelles, souligne-t-il. Avant d’appeler les parties prenantes à privilégier le dialogue et la concertation comme mode de règlement des différends. Il fait savoir que l’importance du respect des Institutions de la République est le fondement de la stabilité du pays. Au dire de la mission, l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle dans le cadre du contentieux des dernières élections législatives est à la base de la crispation socio-politique actuelle. C’est pourquoi, elle invite donc le Gouvernement de la République du Mali à reconsidérer les résultats de toutes les circonscriptions ayant fait l’objet de révision par l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle et d’organiser les nouvelles élections partielles pour les circonscriptions concernées dans les meilleurs délais.  En outre, la mission insiste sur la nécessité d’œuvrer pour le rétablissement d’un climat de confiance renouvelée entre les parties maliennes ; éviter la violence comme moyen de règlement de crise et privilégier le dialogue ; préserver les Institutions de la République… ; mettre en place un Gouvernement consensuel d’union nationale tenant compte des recommandations du Dialogue National Inclusif…

En effet, au lendemain, on lit dans le communiqué du M5-RFP qu’au terme de sa rencontre avec la délégation de la CEDEAO, il est surpris et étonné que  le communiqué de presse de la mission de la CEDEAO ne tient aucunement compte de la source de tous les maux et de toutes les crises du Mali, à savoir la mauvaise gouvernance, la corruption et la violation des principes républicains et démocratiques dont le Président Ibrahim Boubacar Keita est le seul et unique responsable. Pour le M5-RFP le communiqué ne fait nullement cas de la nécessaire refondation dont le Mali a besoin, et qui constitue l’objectif ultime de la lutte enclenchée par le Peuple malien. C’est pour cette raison, il réitère sa demande de démission du Président Ibrahim Boubacar Keita et son régime et réaffirme sa détermination à mettre en œuvre tous les moyens légaux et légitimes pour l’atteinte de cet objectif qui seul peut aujourd’hui sauver le Mali.

B. KONE

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