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Délai de la transition : Les partis politiques exigent le respect du délai pour éviter au pays d’éventuelles crises

Délai de la transition : Les partis politiques exigent le respect du délai pour éviter au pays d’éventuelles crises

Des partis et regroupements politiques du cadre d’échange pour une transition réussie au Mali ont tenu, le mardi 24 août 2021, une réunion à l’issue de laquelle ils ont formulé un mémorandum dans lequel ils donnent leur recette pour la réussite de la transition.

En effet, il est ressorti du préambule de leur mémorandum que le Mali demeure confronter à une crise multidimensionnelle marquée par la persistance et l’aggravation de l’insécurité qui affecte de nouvelles zones du pays ; une santé économique fragile ; un secteur de l’éducation en pleine crise avec presque 30% des écoles fermées ; des revendications syndicales récurrentes ; un secteur sanitaire mis à  mal par la crise de la pandémie de COVID 19 ; une agriculture frappée de plein fouet par les effets de la crise ;  des risques d’inondations dans le pays ; des infrastructures dégradées ; une flambée des prix des denrées alimentaires ; une administration absente sur une grande partie du territoire national et la soif du peuple malien pour plus de justice. De leur analyse, ce contexte peu reluisant requiert un sursaut national, voire, une union sacrée des fils et des filles du pays pour faire face aux multiples défis. Pour assurer la réussite de la transition, il est impératif de réaliser un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal afin de limiter la dégradation d’une situation suffisamment détériorée, font-ils savoir.

A cet effet, pour la réussite de la transition, ces partis invitent les autorités d’inscrire fondamentalement leurs actions dans la mise en œuvre rigoureuse de la Charte de la Transition, par des actions claires en vue du respect scrupuleux des 18 mois de délai imparti. Ils rappellent au passage, que le 14 avril 2021, le Gouvernement de transition avait publié le calendrier électoral et des réformes politiques et institutionnelles. Conformément à ce calendrier, le référendum constitutionnel doit avoir lieu le 31 octobre 2021 ; les élections municipales et régionales ainsi que les élections des conseillers de cercle se tiendront le 26 décembre 2021 ; et les élections législatives et présidentielle, le 27 février 2022. Si nécessaire, le second tour des élections présidentielle et législatives aura lieu, respectivement, les 13 et 20 mars 2022. En effet, ils évoquent en outre que le Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga a dit, lors de la présentation du Plan d’action du gouvernement (PAG), reconduire le même chronogramme lors de la présentation du PAG.

Le respect du délai de la transition est la volonté du Peuple malien

De même, ces partis insistent sur le respect du délai de la transition, car elles estiment que la durée de la Transition reste l’expression de la volonté du Peuple malien lors des Concertations nationales des 10-11-12 septembre 2020, transcrite dans la Charte de la transition et soutenue par l’ensemble de la Communauté Internationale. Le président de la Transition et son PM avaient aussi pris des engagements pour respecter le délai de la transition. « Le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal est la condition indispensable à la mise en place d’une gouvernance légitime et réellement représentative du peuple ; à la levée des mesures de suspension du Mali des instances de différents organismes régionaux et internationaux ; au retour de la stabilité politique, économique et sociale dans notre pays ; ainsi qu’à celui de nos partenaires et des investisseurs potentiels pour la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des maliens », déclarent-ils.

Ainsi, ils demandent aux autorités de coupler l’Election Présidentielle et les Elections Législatives sur la base d’un ajustement de la Loi Electorale pour aligner sur les mêmes dates les deux scrutins ; accélérer la relecture et l’adoption de la loi électorale déjà revue lors de l’atelier, tenu du 03 au 07 mai 2021. Ils sollicitent l’abandon de l’organisation pendant la transition des Elections des conseils de région, de Cercle et des communes. Pour eux, il est impossible de conduire une réforme constitutionnelle dans le délai imparti. La réduction des frais et des dépenses des élections et la publication du chronogramme électoral réactualisé et conforme aux actions réalistes et réalisables pendant le temps restant de la transition, sont aussi les préoccupations majeures de ces partis. Ils estiment ainsi que le délai imparti n’autorise plus la mise en œuvre pour les élections futures.

L’annulation de la tenue des ANR

Par ailleurs, ils sollicitent le renforcement de la CENI, en lui confiant, notamment, la mission de contrôle de toutes les opérations électorales. Et pour la tenue des assises nationales de la refondation (ANR), qui était prévues selon le PAG du PM Maïga, de juin à août 2021, ne sont plus possibles. Pour eux, les ANR ne seront qu’une répétition du Dialogue National Inclusif « DNI » auquel le peuple malien a déjà participé en donnant ses recommandations dans tous les domaines et secteurs de la vie de la Nation. Cela permettra au moins d’éviter le gaspillage de l’argent public estimé à plus de deux milliards de F.CFA.

Notons que ce regroupement constitué de l’Alliance « Ensemble Pour le Mali » (EPM), l’Espérance « Djiguiya Koura », l’Action Républicaine pour le Progrès (ARP) et Partis Non-Alignés. Pour les partis politiques, il s’agit de l’Adema/Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, l’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), l’Union Malienne du Rassemblement Démocratique Africain (UM-RDA), le YELEMA « Le Changement », le Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS).

M.L. KONE

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