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Démission du président IBK pour mal gouvernance : Ces politiciens  »hybrides » qui rendent illégitime les manifestations du M5-RFP

Démission du président IBK pour mal gouvernance : Ces politiciens  »hybrides » qui rendent illégitime les manifestations du M5-RFP

En depuis du mois de juin un grand mouvement dénommé le Mouvement du 05 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5- RFP) fut créé avec comme objectif phare la demande de la démission du président de la République pour mal gouvernance,  mauvaise gestion de la crise politico-sécuritaire et scolaire. L’ancien président du Haut conseil islamique (HCI), Mahmoud Dicko est le leader charismatique de ce mouvement mais il est entouré voire accompagné par certains politiciens qui en réalité ne donnent pas une bonne image au  mouvement. Ces hommes politiques sont tous comptables de l’état actuel du pays et parmi eux certains ont accompagné le président IBK pendant des années en tant que ministres.

Le pays va mal aujourd’hui et il est inconcevable que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita n’ait pas de solutions pour sortir le pays de l’ornière dans laquelle il se trouve. Presque tous les secteurs souffrent et la corruption a atteint son paroxysme. Le budget alloué à l’agriculture, à l’armée est détourné. Conséquence, l’armée ne dispose pas de matériels adéquats à la hauteur de l’enjeu du moment. Presque chaque jour des positions de l’armée sont attaquées avec ses bilans de morts d’hommes. En plus de la crise sécuritaire déclenchée depuis 2012, celle de l’éducation en 2016, cette année la crise de l’agriculture vient s’ajouter. Les agriculteurs expriment leur ras-le-bol face à l’augmentation du prix des intrants qui étaient subventionnés par l’État pour soutenir les paysans et aussi augmenter les productions, une condition sine qua non pour garantir l’autosuffisance. Ainsi, le régime d’IBK après maintes reprises des reports des élections législatives, a pu les organiser dans les mois de mars et avril dernier dans des conditions sanitaires très difficiles. Les résultats du deuxième tour de ces élections ont été contestés par les électeurs qui accusent la Cour constitutionnelle pilotée par neuf sages sous la houlette de sa présidente, Manassa Dagnoko, pour tripatouillage. Comme cela ne suffit pas, le président de la République IBK s’est impliquée aussi pour imposer Moussa Timbiné au perchoir.

Eu égard, certains citoyens se sont réunis pour créer un mouvement autour de l’Imam Mahmoud Dicko pour demander la démission d’IBK et l’ensemble des institutions. Si on trouve les manifestations du M5-RFP très légitimes, il faut reconnaître que certains politiciens qui ont rejoint ce mouvement salissent son image et son but. Il est pour mémoire d’hommes, que Choguel Kokalla Maiga, Me Mountaga Tall, Konimba Sidibé ont occupé des postes ministériels pendant des années sous le premier quinquennat d’IBK ainsi que le général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly qui a occupé des postes stratégiques du pays sous le même régime IBK. En principe, comme diraient certains, s’il existe un minimum de dignité, ces derniers ne devraient pas parler de la mauvaise gouvernance d’IBK, car ils en sont également les comptables. Aucun d’eux n’a démissionné de son poste ministériel mais ont été plutôt limogés voire chassés et aujourd’hui ces mêmes personnes s’alignent dernier un mouvement pour réclamer le départ d’IBK. Ce qui nous édifie que leur lutte depuis 1991 n’est pas pour le Mali mais pour leur propre bien-être.

En effet, il y a d’autres opportunistes, Jeamille Bittar, un opérateur économique, devenu politicien caméléon n’a d’autre ambitions que de viser les gros marchés de l’État, comme il l’avait fait sous ATT. Qui a oublié un certain Paul Ismaïl Boro qui fut nommé par IBK pour diriger le Centre international de conférences de Bamako (CICB). Ce dernier a été limogé pour mauvaise gestion, et fait  de corruption en attribuant des marchés à ses propres entreprises fictives, créées pour la cause. Ce jeune militant du RPM mécontent de son limogeage a quitté le RPM pour créer son part et aujourd’hui ce dernier parle de la mal gouvernance et pourtant il en est un acteur.

Qui pour diriger après IBK

Certes, IBK a failli, qu’on se le dise, pendant ces 7 ans de pouvoir rien n’a été amélioré au contraire l’éducation est dégradée, et la corruption, détournement de fonds public et les malversations financières sont devenus le lot quotidien de son mandat, car il fut entouré par des gens qui n’ont pas eu pitié des maigres ressources du pays. Le slogan de sa campagne présidentiel  »le Mali d’abord » est transformé en  »Ma famille d’abord ». A cet effet, à travers ce mouvement et ses manifestations les dirigeants doivent savoir qu’ils viennent au pouvoir pour faire l’affaire du peuple et non le contraire. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir qui pour diriger le pays au cas où IBK démissionne du pouvoir. On devrait savoir que les politiciens maliens dans leur majorité, qui ont à un moment ou l’autre occupé un poste, ne pourront rien pour ce pays. S’ils sont là c’est pour leur survie, car beaucoup d’entre eux n’ont pas de boulot et n’ont que la politique, comme fonction, comme un métier. Cependant, le Mali a besoin d’une bonne gouvernance et pour ce faire, il faut des dirigeants exemplaires qui n’auront d’autre agenda que le Mali et d’autre souci que le bonheur et le bien-être du peuple malien. Sinon, avec les politiciens actuels on risquerait de faire un pas en arrière. C’est pourquoi, l’Imam Dicko doit être très vigilant avec les hommes qui l’entoure, beaucoup parmi eux n’ont pas le Mali dans leur cœur.

M.L. KONE

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