Le lundi soir sur les réseaux sociaux on a appris que le chef de la sécurité présidentielle, le lieutenant colonel, Ibrahim Traoré de la gendarmerie a été demis de ses fonctions et que l’aide de camp, le colonel major Ibrahim Nomoko assure cumulativement les deux fonctions. Beaucoup de personnes n’ont pas prêté attention à ce limogeage à cause du calendrier intensif que le M5-RFP avait décrété.
Mardi matin vers 8h les katois et les bamakois ont été réveillés par les coups de tirs dans le camp Soundjata Keita. Les militaires ont ouvert les portes de garnisons pour se doter des armes lourdes et ils ont barré l’accès de certaines routes dans La ville de Kati. Cette situation a créé la panique chez les populations de Kati, ce qui fait que chacun se cherchait. Quelques minutes, ces hommes armés sont descendu sur la capitale et bonjour à la série d’arrestation des cadres de premier plan du régime d’IBK. En effet, le ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Daffé, les officiers, le président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, le Directeur général de la sécurité d’État, Général Moussa Diawara, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, général M’Bemba Keita et celui de la Défense général Dahirou Dembélé furent arrêtés.
Du coup, les réseaux sociaux sont inondés par la guerre de communication entre les pro IBK et anti IBK, pour la contradiction et cela à créer la confusion. Cependant, vers 11h les gens se sont rassemblés à la place de l’indépendance notamment les manifestants du M5-RFP rejoints quelques instants après par les militaires acclamés pour leur bravoure. Ils ont rassuré qu’ils sont avec le peuple et la situation va finir aujourd’hui. De Kati à Bamako les villes sont devenues vides tout le monde cher chair à rentrer à la maison. Ainsi, les commerçants ont fermé leur boutique, et la circulation était très fluide.
En outre, vers 16h un convoi des militaires s’est dirigé vers Sébénikoro à la résidence d’IBK. Après quelques minutes, un véhicule de marque V8 noire dans laquelle se trouvait IBK, est sorti, accompagné par une autre blanche. Les militaires ont bien entouré ces deux voitures en direction de Kati où le nouveau chef attendait. Plus d’une dizaine de véhicules de l’armée bourrés de soldats ont accompagné le convoi d’IBK jusqu’à Kati. A 17h l’un des chefs des militaires a annoncé que le président est bien arrivé à Kati. C’est en ce moment que beaucoup de gens ont su que la situation est devenue très sérieuse surtout les pro IBK.
A 18h la CEDEAO a fait son premier communiqué pour dire qu’elle s’inquiète de la situation au Mali. Avant de condamner l’acte et de demander aux militaires de libérer immédiatement IBK. Vers 20h une équipe de l’ORTM est montée à Kati pour faire l’enregistrement de la déclaration à diffuser sur la chaîne nationale dont les maliens attendent impatiemment. C’est à 23h55qu’IBK est apparu sur le petit écran pour déclarer sa démission et celles du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale.
S.B. TRAORE
