La direction générale des douanes vient de réaliser une recette de 60 milliards F CFA pour le trésor public au compte du mois de Septembre. Ce résultat est obtenu malgré les difficultés du moment dont la guerre Russo-Ukrainienne qui secoue l’économie mondiale et dont notre pays ne fait pas exception.
Disons que la Direction générale des douanes est l’une des faiseurs de l’économie malienne. Elle est l’un des piliers du trésor national. C’est pourquoi chaque année, l’État malien assigne à certaines directions les objectifs à atteindre. On peut citer entre autres, les Douanes, les impôts et le domaine. Donc pour l’atteinte de ce résultat, les soldats de l’économie sous le leaderships de leur directeur général doivent mouiller le maillot pour combler les attentes des autorités. A cet effet, il faut reconnaitre que le Mali traverse une crise multidimensionnelle depuis plus d’une décennie et que cette année était aussi particulière. Car en début d’année, le Mali a subi des sanctions économiques de la CEDEAO et de l’UEMOA, suite au non-respect des engagements des autorités actuelles de la transition. Il fallait attendre le 04 juillet pour voir la levée desdites sanctions. Malgré ce fait, la Douane a pu réaliser 47 milliards de FCFA en mois de juillet et 60 milliards de FCFA en mois de Septembre. Ce résultat témoigne des efforts des agents des douanes et aussi de l’engagement des commerçants et des opérateurs économiques.
Toutefois, il est à rappeler que dans le projet de loi de finances 2022, les autorités ont assigné aux trois pourvoyeurs du budget de l’État des objectifs. Il s’agit de 998,416 milliards F CFA pour les Impôts, de 678,942 milliards de FCFA pour les Douanes soit 35,75% du budget national, de 171,050 milliards F CFA pour les domaines et enfin de 58,182 milliards F CFA pour le Trésor. Précisons que cet objectif de recettes nettes de 678,942 milliards Fcfa pour les douanes est supérieur à celui de l’année 2021, estimé à 614,996 Fcfa, soit une croissance de 10,40.
Retenons que le service des douanes est chargé de la collecte et de la perception de tous les droits et taxes relatifs à l’importation et à l’exportation des marchandises. A cet effet, la douane contribue à l’alimentation du budget de l’état à concurrence de 45 à 50 % des recettes fiscales de l’État. Ce rôle primaire à toujours prévalu sur les autres, en ce sens que les citoyens ne voient en la douane qu’un pourvoyeur de recettes pour le compte du trésor public. Dans sa mission économique, l’état joue un rôle d’entraînement de l’économie nationale. C’est ainsi qu’à partir de la manipulation des taux des droits de douane, les pouvoirs publics peuvent favoriser la promotion du commerce international. Ainsi, l’administration des douanes, sous l’impulsion de l’autorité financière, va stimuler les unités industrielles nationales, accroître la production nationale, protéger et réguler l’économie nationale. En outre, la douane a également pour mission, l’établissement des statistiques du commerce extérieur, en vue d’apporter des informations et faire des prévisions indispensables aux opérateurs économiques, aux unités industrielles, aux organisations nationales et internationales, aux administrations publiques aux institutions financières et autres.
De ce fait, pour qu’elle joue efficacement son rôle régalien, il faut le management, le dévouement et le leadership des hommes et des femmes qui composent sa direction et ses sous directions. C’est pourquoi, depuis sa nomination, l’Inspecteur général Amadou Konaté, à la tête de la Direction générale des Douanes maliennes, ne ménage aucun effort pour atteindre les objectifs assignés par les plus hautes autorités. Bien entendu, l’homme a su se faire accompagner d’hommes et de femmes dévoués, engagés et déterminés avec un sens élevé de patriotisme pour amener à bon port, ce service qui est l’un des poumons de l’économie malienne.
S.B. TRAORE
