Le vendredi 06 mai 2022, les terroristes avaient enlevé 32 femmes dans le village de Tiékorobougou dans la Commune de Femaye Cercle de Djenné, Région de Mopti. Dans la foulée, les dozons (Chasseurs) avaient poursuivi ces terroristes et après quelques échanges de coups de tirs, ils ont pris la tangente, en laissant les femmes kidnappées. Malgré la libération de ces femmes, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa vive préoccupation.
Dans un communiqué, le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouare, fait savoir que la commission a appris avec consternation les allégations relatives à l’enlèvement, par des groupes armés, le 06 mai, de 32 femmes du village de Tiékorobougou dans la Commune de Femaye Cercle de Djenné, Région de Mopti. Bien que ces femmes aient été libérées le même jour, la CNDH exprime sa vive préoccupation face à ces graves abus des droits humains, précise-t-il.
En conséquence, se fondant sur les instruments juridiques comme la Constitution du 25 février 1992, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Convention internationale relative à toute discrimination à l’égard de la Femme, le Protocole additionnel à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes, la CNDH : condamne avec fermeté ces actes constitutifs d’abus graves des droits de l’Homme. Par ailleurs, elle salue les actions humanitaires entreprises par les autorités administratives locales et les organisations humanitaires et se réjouit du Communiqué du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Avant de rappeler l’obligation pour l’État de respecter et faire respecter les droits fondamentaux de toute personne humaine résidant sur le territoire Malien, singulièrement ceux relatifs aux femmes en période de conflit.
M.O. COULIBALY