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Du M5-RFP à la primature : Choguel divise pour régner

Du M5-RFP à la primature : Choguel divise pour régner

Depuis le coup d’État militaire en août 2020, le M5-RFP est devenu fragile. Considéré comme le paternel du coup d’État, les militaires putschistes ont mis à l’écart les barons de ce Mouvement. De ce fait, ils étaient devenus les opposants aux militaires. C’est pourquoi ils avaient demandé la rectification de la trajectoire de la transition, pour qu’ils aient leur part de gâteau. Cette rectification a eu lieu suite à un autre coup d’État de l’actuel président de la transition contre son prédécesseur, Bah N’Daw. Dès lors, la primature a été confiée au M5-RFP lequel à son tour a jeté son dévolu sur son président du Comité stratégique, l’actuel Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga qui selon certains, divise afin de régner au sein du M5-RFP.

Rappelons que le M5-RFP est un mouvement contestataire qui a causé la chute du régime d’IBK par un coup d’État militaire. Si au départ, certaines personnalités qui composaient ce mouvement ont été décriées, la cause de lutte, elle paraissait noble. Car, d’aucuns estimaient que plusieurs leaders politiques ayant fait plus de quatre ans dans le gouvernement et limogés par la suite, se sont retournés contre le même régime dont ils ont été d’une part comptable. En effet, aujourd’hui les maliens ont compris que beaucoup des acteurs du M5-RFP étaient là pour leurs intérêts personnels et non pour le Mali. Ils sont nombreux, ces chômeurs qui n’ont d’autres plans que de crier pour avoir les postes. On constate ainsi que le M5-RFP contient des jeunes qui n’ont aucun niveau et qui suivent ces politiciens pour avoir les postes au sein des départements ministériels.

06 personnes suspendus

Cependant, on peut dire que depuis l’attribution de la primature au M5-RFP et certains postes ministériels, on regrette des pratiques de mauvaise gouvernance. Ils sont en train de faire pire que le régime déchu. En outre, depuis sa nomination à la primature, Choguel Kokalla Maïga n’a pas voulu céder la présidence du Comité stratégique du M5-RFP. Ce qui a divisé les militants de ce mouvement dont les pro-Choguel et les anti-Choguel. Et les choses sont allés vite, lors de la réunion sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, qui a voulu exclure de la salle un membre dudit comité grâce aux policiers venus pour la circonstance. Suite à cette réunion, une décision a été prise pour suspendre 06 personnes de toutes les activités du M5-RFP. Il s’agit de Konimba Sidibé, Daba Diallo, Nouhou Doumbia, Salim Makadji, Ousmane Doumbia, Dr Ibrahima Afo Traoré. Ces derniers ont été retirés du groupe Wattsapp et interdits de parler officiellement du M5-RFP. Cependant, les membres du Comité stratégique du mouvement ont condamné cet acte et ont regretté la manigance du Premier ministre en divisant les militants.

Le M5-RFP est notre bien commun

Dans son récit, Konimba Sidibé, fait savoir qu’il a quitté la salle pour protester contre une pratique indigne d’une réunion entre les membres du comité au cours de laquelle un camarade a été agressé avec brutalité par d’autres camarades et viré de la salle avec l’appui des forces de sécurité, une pratique digne de la mafia. « J’ai été outré aussi par l’utilisation abusive de la force publique faite par un Premier Ministre en poste pour mettre au pas un adversaire politique, Elhadj Touré de Kaoural qui avait demandé sa démission quelques jours avant, dans le cadre d’une réunion privée », souligne Konimba Sidibé, président du parti MODEC. Pour lui, sa suspension est un non-événement qui n’entamera nullement sa détermination dans la lutte pour la rupture avec les mauvaises pratiques de gouvernance et à refonder notre pays. « Le M5-RFP est notre bien commun et nous ne permettrons à personne de s’en approprier. Seulement il y’a lieu de s’interroger jusqu’où Choguel est prêt à aller dans la revanche au regard de tout ce qui se passe depuis qu’il est PM, à se demander s’il a vraiment souci du Mali qui traverse une crise existentielle. La vérité finira toujours par se savoir, les jours du mensonge, de l’imposture, du populisme et de la manipulation sont comptés, comme toujours », déclare-t-il.

Par ailleurs, il est à reconnaitre qu’aujourd’hui les jours de Choguel à la primature sont comptés, non seulement il n’avait pas fait l’unanimité au sein de la classe politique et il est encore détesté par sa famille politique grâce à qui est à la primature.

M.L. KONE    

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