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Économie : La crise de trésorerie, des factures de plusieurs mois impayées

Économie : La crise de trésorerie, des factures de plusieurs mois impayées

Il sera inscrit dans l’histoire que la gouvernance du président de la République Ibrahim Boubacar Keita n’a pas été à la hauteur des souhaits du peuple malien dans sa majorité. A la tête du pays depuis 2013, IBK était considéré par les maliens comme un Messi qui réussirait à sortir définitivement le pays de l’ornière et aussi redresser une gouvernance permettant l’émergence et le développement du pays pour le bonheur de l’ensemble des maliens. Malheureusement, les attentes et les espoirs ont été brisés dès les premières heures de son règne avec des scandales de corruption, les surfacturations des équipements des forces armées maliennes, les détournements de fond alloué au secteur de développement rural et la liste n’est pas exhaustive.

Secoué par la crise sécuritaire en 2012 qui a poussé les soldats à faire une mutinerie pour chasser du pouvoir l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, les maliens après une transition sous la conduite du Pr. Dioncounda Traoré, ont opté pour le choix du candidat Ibrahim Boubacar Keita. Incarnant l’espoir du peuple pour la résolution définitive de la crise que traverse le pays mais aussi pour faire envier le Mali aux autres pays, à travers une bonne gouvernance qui a comme ennemi farouche, la corruption. Cet espoir du peuple a été écourté par la mauvaise gestion du denier public, les détournements de fond public, les surfacturations à ciel ouvert. Tous les secteurs ont été touchés par cette mauvaise gestion a entraîné le pays vers le bas. Le régime d’IBK a marqué son histoire, une histoire qui n’aura pas été belle. Certes, pour certains IBK lui-même est franc mais son régime est gouverné par un clan, un cercle composé des familles et des amis. Dans la majorité ils n’aiment pas le pays et gouvernent pour s’enrichir. Ils ont orchestré le chao dans lequel le pays sombre. La crise n’arrive pas à connaître son épilogue et les investisseurs étrangers ont ramassé leurs bagages pour tourner le dos au Mali. Pour les nationaux, ils n’ont pas confiance aux gouvernants pour investir. Malgré tout ça, ceux qui ont osé, ont affronté toutes les difficultés dues à la mauvaise gestion et à la corruption.

L’économie malienne est malade

En cinq ans, IBK fait employer 5 premiers ministres, un record au Mali. Tous ces Premiers ministres ont composé un gouvernement pléthorique pour satisfaire les amis, les membres de la famille et parfois pour tenir les promesses électorales. Cela n’est pas sans conséquence budgétaire. L’actuel Premier ministre, Dr. Boubou Cissé fut nommé  ministre de l’Economie et des finances. Ce jeune ministre technocrate a laissé sa marque dans les postes ministériels qu’il a eu à occuper. Il s’agit de la Mine et des finances. En avril 2019, au moment où grogne sociale était des plus fortes contre la gouvernance de son prédécesseur, Soumeylou Boubeye Maiga, contraint à démissionner, le président IBK a opté pour le choix de son ministre de l’Economie et des Finances au poste de Premier ministre, chef du gouvernement. Cette nomination n’avait d’autre objectif que d’apaiser les tensions et redresser l’économie malienne, organiser le dialogue national entre autres. Force est de reconnaître que l’économie actuelle du pays fait peur. Même si les chiffres éloquents qui nous parviennent  assure sa stabilité, sur le terrain et dans le quotidien des maliens,  le constat est tout autre. Au niveau, du trésor public il y a toujours la crise trésorerie. Des factures de plusieurs mois voire des années se trouvent être impayées.

La crise trésorerie, des factures impayées depuis des mois

Aujourd’hui pour connaître la réalité du pays c’est-à-dire la dureté du pays il faut se rendre au trésor public. Mieux, avoir une ou des factures, vous saurez que rien ne va au Mali en termes économique. Le trésor public est vide, les maliens sont inquiets. Pire, pour faire face à la gestion publique et à certains services indispensables pour l’existence d’une nation, les autorités en place n’hésitent pas à endetter le pays à travers les dons remboursables des pays amis. L’actuel Premier ministre, non moins le ministre de l’Economie et des finances doit changer son fusil d’épaule et voir sa manière de gérer le denier public afin de permettre au pays de sortir de son étouffement. Il est à savoir que le pays est en la guerre, des propos maintes fois déclarés par le président de la République lui-même sans pour autant que son gouvernement et lui ne réduisent leur train de vie. Le Mali a fortement besoin de dirigeants qui auront le souci de diminuer les charges des institutions de la République et aussi les salaires des ministres, des députés, des généraux et autres cadres du même rang.

B. KONE

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