Sous les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA depuis le 09 janvier 2022 dernier, le gouvernement malien vient de porter plainte devant la Cour de justice de l’UEMOA, pour obtenir en primo l’annulation des sanctions et en secundo la suspension de l’exécution des sanctions. Cette plainte est portée par un collectif des avocats sous la houlette de Me Moustapha S.M Cissé, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali.
Suite à la non tenue des engagements de ses autorités de la transition à organiser les élections pour le respecter le délai de 18 mois de la transition, le Mali est sous les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMAO depuis le 09 janvier 2022. Ces sanctions infligées aux populations qui souffraient déjà depuis des années, ramassent le pot cassé. Raison pour laquelle, elles étaient qualifiées par le gouvernement malien ‘’d’inhumaines et d’injustices’’. Ainsi, face à cette injustice, le Mali n’a pas croisé les bras d’où une plainte devant les juridictions compétentes de la communauté.
En effet, dans un communiqué en date de ce lundi 21 février 2022, le président d’un Collectif d’avocats, Me Moustapha S.M Cissé, nous édifie. Il fait savoir qu’à la demande du Gouvernement de la République du Mali, un collectif de six Avocats Maliens conduits par Maître Moustapha SM Cissé, Avocat au Barreau du Mali et Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali, a saisi la Cour de Justice de l’UEMOA de deux recours contre les décisions issues de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UEMOA en date du 09 janvier 2022 portant sanctions contre l’Etat du Mali. Il poursuit en précisant que le premier recours tend à obtenir de la Cour de Justice de l’UEMOA, sise à Ouagadougou au Burkina Faso, l’annulation des décisions sus visées. Et d’ajouter que le deuxième recours tend à demander la suspension de l’exécution des sanctions eu raison d’effets gravement préjudiciables à l’État du Mali, aux populations maliennes et africaines vivantes au Mali. « Les deux recours ont d’ores et déjà été formellement enregistrés au greffe de la Cour de Justice de l’UEMOA le 15 février 2022 », déclare-t-il. A cet effet, il estime que tous évoquent l’illégalité absolue des sanctions au regard des textes et objectifs de l’UEMOA.
M.O. COULIBALY