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Embargo sur le Mali: Que le CNSP évite d’asphyxier le peuple

Embargo sur le Mali: Que le CNSP évite d’asphyxier le peuple

La majorité du peuple malien a applaudi la démission de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et cela était du à la mal gouvernance de son régime. IBK a hérité d’un pays en crise en 2013, mais force est de reconnaître qu’il l’a géré avec laxisme, en laissant aux mains de  ses fils et ses proches les affaires du pays qui ont dilapidé l’argent public.

Face à ce désarroi, les militaires qui composent aujourd’hui le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ont mis fin, le mardi 18 août 2020, au régime d’IBK en le forçant à  démissionner. Du coup, la CEDEAO a condamné le coup d’État et a demandé le retour immédiat de l’ordre constitutionnel faute de quoi, le Mali subira un embargo. Deux jours après,  l’embargo était imposé sur le pays. Ce qui a eu pour résultat la fermeture des frontières de tous les pays de la CEDEAO avec le Mali. Depuis, aucune marchandise ne rentre au Mali sauf les médicaments et les carburants. En effet, certains maliens ne sachant rien du fonctionnement de l’État, estiment que les maliens pourront faire face à l’embargo de la CEDEAO et contrairement à d’autres qui souhaitent que les militaires diligentent la mise en place de la transition afin que les maliens ne souffrent davantage. Il est à souligner que le monde est interconnecté et aujourd’hui aucun pays ne peut survivre à un embargo surtout pas un pays enclavé comme le Mali. Cet embargo a déjà causé la perte de plusieurs milliards de f CFA à la caisse de l’État. Beaucoup d’opérateurs économiques n’ont que leurs yeux pour pleurer, car à chaque jour qui passe, ils perdent une fortune. Leurs camions chargés de marchandises se retrouvent bloqués dans les ports des pays voisins.

Pression nationale et internationale

Le 15 septembre 2020 dernier, était l’ultimatum donné par la CEDEAO aux militaires du CNSP pour élire un président et un premier ministre civils pour gérer la transition. En effet, le nouveau président en exercice de la CEDEAO, le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufoa invité les militaires pour un mini-sommet avec les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO. Lors de cette rencontre tenue le mardi 15 septembre, le Colonel Assimi Goita et ses compagnons n’ont pas pu convaincre les chefs d’État avec la charte et la feuille de route de la transition issues de la concertation nationale. Cependant, il est à souligner que la charte et la feuille de route de la transition issues de la concertation nationale n’expriment pas en réalité la volonté de l’ensemble du peuple malien. Aujourd’hui, la balle est dans le camp du CNSP qui d’ailleurs n’est pas clair pour le moment dans sa démarche. Un civil ou un militaire à la présidence de la transition n’est pas important, il faut reconnaître que le Mali a besoin d’un homme consensuel, patriote, honnête, intègre, bosseur qui porte le Mali dans son cœur. «Aujourd’hui nous avons beaucoup de militaires félons qui sont les voleurs, les détourneurs de l’argent public. D’ailleurs, sous le régime d’IBK, il a eu d’énormes détournements au niveau du ministère de la Défense. Chaque jour on assiste au détournement du carburant de l’armée, le détournement du salaire des soldats par des hauts gradés. Alors, qu’on arrête de penser que ce sont les militaires qui viendront en messie sortir le pays de la crise. Pour moi, il faut un homme honnête et une justice forte pour traquer tous ceux qui vont essayer de voler», professe Yaya Traoré.

Le CNSP doit faire le choix d’hommes honnêtes et retourner dans la caserne 

Après l’échec avec la CEDEAO sur la levée de l’embargo sur le Mali, le CNSP a encore quelques jours pour élire un président et un Premier ministre civils pour gérer la transition conformément aux protocoles de la CEDEAO. Les militaires ne doivent pas s’induire dans l’erreur. Et pour cela, ils doivent éviter d’écouter des personnes qui ne visent que leurs intérêts et qui se foutent de la souffrance du peuple malien. Et pourtant, le CNSP doit savoir qu’il ne peut rien sans la volonté et l’accompagnement du peuple Malien et les quelques personnes qui tournent au tour d’eux ne représentent en rien le peuple. Aujourd’hui, le Mali compte environ 20 millions d’habitants dont une centaine de personnes ne peut représenter en aucune manière. «Si les militaires ont envie du pouvoir alors qu’ils démissionnent de l’armée et aillent sur le terrain politique pour chercher la confiance du peuple à travers les urnes. Sinon, nous n’accepterons pas que ces éléments du CNSP président la transition. On peut avoir un militaire à la retraite à la présidence qui va répondre aux critères du peuple. Donc, qu’ils diligentent la mise en place de cette transition pour éviter que l’embargo le ne soit insupportable au pays. Sinon, c’est le peuple qui va faire encore un autre coup d’État à ces jeunes militaires», déclare, Ali Coulibaly.

Par ailleurs, les militaires ont une lourde tâche. Aussi ils doivent être très vigilants pour ne pas poser d’actes qu’ils risqueraient de regretter.

M.O. COULIBALY

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