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Enseignement supérieur : 120 heures de grève décrété par le SNESUP

Enseignement supérieur : 120 heures de grève décrété par le SNESUP

La mal gouvernance est l’une des causes qui ébranlé la confiance entre les gouvernants et les gouvernés, entre les employés et leurs patrons aussi entre les administrateurs et les autorités compétentes. Ce qui a poussé certaines personnes à descendre dans les rues pour demander la démission d’IBK pour son incapacité à faire face aux défis du moment. Après son départ précipité par un coup d’État militaire, les autorités de la transition ont la lourde tâche de faire face aux grognes sociales, aux crises sécuritaires et économiques. 

En effet, après la mise en place d’un gouvernement de transition il y a un mois les syndicats de plusieurs secteurs sont sur pieds de guerre. Aujourd’hui, plusieurs préavis de grève sont les tables du gouvernement dont celui du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) qui a effectué 48 heures de grève du 03 au 04 novembre 2020 dernier et compte  continuer pour 72 heures allant du mardi 10 au jeudi 12 novembre prochain.

Dans une lettre adressée au ministre en charge du Travail et de la fonction publique, porte parole du gouvernement, le Comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) décide d’observer une grève de 48 heures allant du mardi 03 au mercredi 04 novembre 2020 et de 72 heures allant du mardi 10 au jeudi 12 novembre 2020 si leurs 7 points de revendications ne sont pas satisfaits.

Le premier point porte sur les points statuaires. Le SNESUP demande l’application de la grille plancher 1368 et plafond 3000 aux Enseignants-chercheurs et celle des articles 66 et 97 de leur statut en vue de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire et de 02 ans de l’âge de la retraite pour les Professeurs/Directeurs de recherche et les Maîtres de conférences et ceux de recherche et aussi l’application immédiate de la prime de recherche conformément à l’article 34 du décret n’2017-0850/P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’application du Statut des Enseignants-Chercheurs.

Le deuxième point porte sur les arriérés d’heures supplémentaires, les tâches liées aux examens et la régularisation des salaires: le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens des structures ; le payement des heures supplémentaires dues aux enseignants permanents exclus de l’arrêté de payement de 2016-2017 et 2017-2018 à la Fseg; le rétablissement immédiat des retenues arbitraires opérées sur les salaires des doctorants de l’Institut national de formation en sciences de la santé (INFSS) et le déblocage des demandes de congés de formation ; l’alignement immédiat des salaires des agents fonctionnaires de l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Amed Baba de Tombouctou hiérarchisés le 1er octobre 2019; l’effectivité du payement des salaires des travailleurs contractuels de l’Institut d’économie rurale (IER) par la subvention de l’État.

Le troisième point concerne le recrutement et la carrière. A ce point le Dr. Abdou Mallé et ses hommes sollicitent l’intégration de 59 travailleurs contractuels de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans la fonction publique issus des 502 et la gestion des dossiers des contractuels en instance y compris ceux de 2015-2020; la hiérarchisation des Attachés de recherche et des Assistants par la relecture de l’article 15 du décret n’2017-0850/P-RM ; l’affectation immédiate des Enseignants-chercheurs recrutés en 2017 dans les hôpitaux et enfin l’effectivité du fonds «Etudes et recherche» pour les institutions d’enseignement supérieur et de recherche. La gouvernance constitue le quatrième point de revendications du SNESUP. Elle vise l’effectivité de la régularisation de la situation administrative et financière des agents de l’Institut d’économie rurale (IER), du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), de l’Institut national de santé publique (INSP), de la FMOS/FAPH, de l’ENI-ABT; la délégation de pouvoir aux directeurs des Instituts et aux doyens des facultés pour la gestion de leur côte part des ressources propres; l’annulation de la décision de licenciement des agents du Centre régional de recherche agronomique de Sotuba pour faits de grève ; la signature du décret d’attribution de passeports de service aux enseignants-chercheurs.

Pour le cinquième point, il s’agit du respect des cadres organiques des structures. Il demande la nomination immédiate du nouveau Recteur de l’Université de Ségou et l’élection des doyens, des vices-doyens et des chefs de DER de cette université et celui du Vice-recteur de l’Université des Lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB). La nomination d’un Directeur général adjoint à l’Institut pédagogique universitaire (IPU), au Laboratoire central vétérinaire (LCV) et à l’Institut des Hautes études et de recherches islamiques Amed Baba de Tombouctou (IHERI-ABT); la nomination du Directeur général adjoint et des sous directeurs à la direction générale de l’Enseignement et de la recherche scientifique (DGESRS); le respect du cadre organique complet du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST); la nomination d’un Directeur des études à l’École normale supérieure (ENSup) et à l’École normale d’enseignement technique et professionnel (ENETP); l’élection des chefs de DER à l’Institut national de formation en sciences de la santé (INFSS) et à l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (INFTS). L’avant dernier point qui constitue le sixième point concerne les infrastructures et les équipements dont l’acquisition de deux navettes de 52 places au profit des travailleurs du pôle universitaire de Kabala; la construction d’une cité des enseignants au pôle universitaire de Kabala; la construction et l’équipement de la bibliothèque universitaire centrale (BUC). Enfin le septième point constitue la sécurité dont l’opérationnalisation du plan de sécurisation de l’espace universitaire ; la sécurisation du patrimoine foncier des Universités, des Grandes écoles et des Institutions de recherche et l’attribution de blouses et de badges au personnel.

S.B. TRAORE

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