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Éventuelle candidature des militaires putschistes : Un danger et un acte de promotion de coup d’État

Éventuelle candidature des militaires putschistes : Un danger et un acte de promotion de coup d’État

Le coup d’état est considéré comme un crime imprescriptible selon la constitution et ses auteurs méritent des sanctions exemplaires. Aujourd’hui, l’on a tendance à promouvoir cet acte criminel contre l’État. En 2012, il eut un coup d’État commis par un capitaine putschiste qui s’est autoproclamé général sans aucun mérite. Ses compagnons et lui se sont enrichis sur le dos du peuple en s’octroyant les postes les plus juteux de l’État. Sept ans après, c’est au tour de cinq Colonels de prendre les  armes contre leur pays en faisant un coup d’État contre un régime démocratiquement élu. Après deux ans au pouvoir ces Colonels décideraient à se porter candidats pour les futurs échéances électorales. Quel danger pour notre pays ? Quelle menace pour la démocratie ? Serait-ce une manière d’encourager les coups d’États.

En effet, depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, il a connu 5 coups d’état militaires. Et sur 62 ans d’indépendance, le Mali a connu 32 ans sous de régimes militaires à savoir de feu général Moussa Traoré, 23 ans au pouvoir suite à un coup de force en 1968 contre le père fondateur du pays, Modibo Keita. Et 10 ans de règne de feu général Amadou Toumani Touré, arrivée au pouvoir en 1991 suite au coup d’État contre Moussa. Ensuite, il revient au pouvoir en 2002 à l’issue des élections. Donc, nous pouvons affirmer ici, que le Mali est en ballotage entre les militaires putschistes et les politiciens. Ils sont les auteurs du bilan du Mali. Ils sont les responsables de la gabegie, de la corruption, de la malversation que subit le Mali. Ces dirigeants se sont enrichis au détriment du peuple qui souffre dans sa grande  majorité.

En août 2020, certains militaires ont renversé un régime pour s’installer au pouvoir. Dès leur installation, c’était bonjour au partage de gâteau, de poste juteux de l’État entre eux, amis, camarades et parents. Ils ont jurés devant Dieu, le peuple malien et la communauté internationale à travers leur leader, le Colonel Assimi Goita à respecter les 18 mois de transition. Malheureusement, cet engagement n’a pas été tenu par les militaires. Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui, l’un des ces Colonels pourrait être candidat pour les futures élections présidentielles. Pour le moment, on entend, les noms du colonel Malick Diaw, et l’actuel président de la Transition, le Colonel Assimi Goita. Si cela est avéré, ils doivent savoir que cela serait une erreur fatale pour eux et pour l’avenir du pays. Certes, certaines décisions ne viennent pas d’eux, car ils sont poussés par les gens qui mangent avec eux à faire l’impossible et l’inadmissible.

« Je suis contre la candidature du colonel Assimi Goita et les autres militaires putschistes. C’est vrai, ils ont le soutien de beaucoup de maliens en cette période de transition mais cela ne doit pas être un leurre. S’ils ne connaissent pas les maliens qu’ils tentent ce coup ils vont voir ce qui va se passer. Je leur conseille d’être des hommes exemplaires pendant cette transition pour sortir par la grande porte de l’histoire, en arrivant à mettre fin aux terrorisme dans notre pays, à sécuriser les maliens et leurs biens », nous confie, Adama Coulibaly, un ouvrier.  « Moi je pense que l’éventuelle candidature sera une cause d’échec pour la transition, car cela encouragerait les militaires à être populistes et menteurs sans qu’ils ne parviennent à avoir un bilan satisfaisant au cours de cette transition surtout sur le plan de la sécurité dans le pays notamment au nord et au centre. Cette éventuelle possibilité de candidature des militaires putschistes est un piège dans lequel ils ne doivent pas tomber », énonce Kissima Sylla, un fonctionnaire.

Par ailleurs, pour certains politiciens, une éventuelle candidature d’Assimi ou autres militaires putschistes est un faux débat. Ils estiment que si la nouvelle loi électorale reste ambiguë sur le sujet quant à la charte de la transition, elle est clair en affirmant qu’un militaire putschiste ou qu’une autorité de la transition n’est éligible pour les élections futures qui mettent fin à la transition. En tout, il ne serait inacceptable que les militaires putschistes soient candidats pour briguer la magistrature suprême du pays.

M.L. KONE

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