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Eventuelle délocalisation de l’aéroport : Il faut au moins 1000 milliards de F CFA pour un nouvel aéroport

Eventuelle délocalisation de l’aéroport : Il faut au moins 1000 milliards de F CFA pour un nouvel aéroport

Plus d’une centaine de maisons ont été démolies déjà sur la zone aéroportuaire de Sénou et le gouvernement assure que la démolition continuera. On se rappelle que le jeudi 14 janvier 2021, l’opération de démolition des maisons construites sur la zone dite  »zone aéroportuaire » a été amorcée à Niamakoro Diallobougou. Cette opération concerne aussi Sirakoro où plusieurs maisons en étages ont été construites.

Pour certains, l’opération de démolition ne pourra pas continuer vu les dégâts qu’elle va enregistrer en termes d’investissements des occupants. Le gouvernement pour sa part affirme et rassure que les démolitions vont continuer mais que le ralentissement des opérations a pour but de sommer  les occupants qu’il qualifie d »’illicites » de quitter les lieux.

Dans un communiqué, le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionké Diarra et le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan FillyDabo au nom du gouvernement de la transition réaffirment leur engagement à préserver le domaine aéroportuaire et apportent un cinglant démenti aux rumeurs concernant l’opération. Ils rappellent que le Mali avait procédé à la délocalisation de l’aéroport de Hamdallaye à Sénou, situé à 15 km de la ville de Bamako. Pour éviter la proximité des habitations avec l’aéroport et respecter les normes internationales de l’aviation civile, le Gouvernement du Mali a défini en 1995 une zone de sécurité de 7194 hectares. Pour les ministres, la superficie a été déterminée pour prendre en compte d’une part, la sécurité des mouvements des avions pendant les phases critiques de décollage, d’approche et d’atterrissage, et d’autres part, les critiques liés aux interférences sur les équipements de navigation aérienne et autres risques environnementaux engendrés par les déchets domestiques, expliquent-ils.

En effet, selon les ministres le domaine aéroportuaire, classé comme tel par décret, relève du domaine public artificiel de l’État. Ce qui fait qu’aucune autorité de l’Etat et des collectivités territoriales ne peut attribuer une portion du domaine aéroportuaire. « Toute cession de terrain à des particuliers dans le domaine est nulle de plein droit », précisent-ils. De poursuivre que les allégations de surdimensionnement de la zone aéroportuaire sont absolument tendancieuses et ne reposent sur aucune expertise. La superficie de la zone aéroportuaire a été définie conformément aux normes de réception d’un aéronef de type Boeing 747.Toute diminution de cette superficie amènerait le Mali à délocaliser l’aéroport Bamako-Sénou et à mobiliser au moins 1000 milliards de F CFA pour la construction d’un nouvel aéroport sans compter le coût des expropriations inhérentes à une telle opération, laissent-ils entendre. Ainsi ils rassurent qu’aucune opération de déclassement partiel n’a été effectuée ni au profit de la Mairie du District de Bamako, ni pour les besoins d’une quelconque collectivité.

Avant de dire que les opérations de démolition des occupations illicites n’ont pas cessé et le Gouvernement est déterminé à les poursuivre pour conserver la certification de l’aéroport international Président Modibo Keita-Bamako-Sénou. Et d’indiquer que le ralentissement des opérations procède du seul souci de réitérer aux occupants illégaux la sommation de quitter les lieux.

M.L. KONE

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