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Exploitation aurifère par drague sur les cours d’eau au Mali : Un arrêté interministériel pour la suspension

Exploitation aurifère par drague sur les cours d’eau au Mali : Un arrêté interministériel pour la suspension

Le ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Ba était, le jeudi 06 juin 2019, face à la presse. L’objectif était d’expliquer sur l’arrêté interministériel portant suspension des activités d’exploitation aurifère par drague sur les cours d’eau au Mali. C’était à l’hôtel Maeva en présence des cadres des autres départements ministériels concernés.

Le Mali dispose des ressources minières, surtout l’or, très importantes. L’exploitation de ces ressources minières fait de polémique, soit par les sociétés minières étrangères qui en sont les grands bénéficiaires et soit par l’orpaillage et de l’exploitation de l’or dans les cours d’eau du Mali. Celle-ci cause énorme dégât sur l’environnement et aussi sur la santé des populations.  Face à la situation et sa gravité, les ministres se sont conjugué leurs efforts pour mener une lutte farouche contre cette pratique. C’est pour cette raison, le ministre des Mines était face à la presse pour expliquer leurs actions pour endiguer le fléau.

Selon le ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Ba, suite aux différentes missions effectués sur le terrain, la dernière en date du 25 mai dernier, ils ont constaté avec amertume la pollution que causent la drague et l’utilisation des produits chimiques dangereux. A ses dires, ces pratiques causent des dommages aux différents cours d’eau du Mali (Le fleuve Niger jusque dans la ville de Bamako, le fleuve Bagoé et la Falémé) principalement en provoquant leur obstruction et en détériorant l’eau que les riverains boivent. Il est à noter que le mercure utilisé dans l’exploitation de l’or dans l’orpaillage et le dragage met en danger la vie des utilisateurs directs et les consommateurs de poissons de tout le pays, a-t-il soutenu. Poursuivant qu’il urge de trouver la solution appropriée à la question de drague. Selon le ministre, c’est en 2017 qu’ils se sont rendus compte des dangers qu’occasionne l’activité extractive de l’or par dragage sur nos cours d’eau. Et d’affirmer que depuis cette date aucun titre ou permis n’a été délivré par leurs services techniques. Elle a dit en regrettant que malgré tout, les dragues se dénombrent par centaines sur les différents fleuves au Mali. « Ce qu’on ignore, nous partageons ces cours d’eau avec les pays voisins. Nous avons également signé des conventions internationales pour leur sauvegardé, il faudrait les respecter », a-t-elle révélé.

Ainsi, au dire de la conférencière, avec les synergies des autres départements ministérielles notamment l’Administration territoriale et de la Décentralisation ; l’Environnement et du développement durable et le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile, un arrêté a été pris, le 15 mai dernier, pour la suspension des activités aurifères d’exploitation par dragage sur l’ensemble des cours d’eau au Mali durant une année. Cela permettra pour eux, a-t-elle précisé, d’ici la fin de cette période de finir la relecture du code minier de 2012 qui prévoit l’interdiction formelle des dragues en République du Mali. D’ailleurs, ce qu’il faut ajouter, cette activité est faite avec des produits dangereux qui sont néfastes pour la santé, et l’environnement, a-t-il énoncé.

Par ailleurs, il est à rappeler que depuis quelques années, le Gouvernement suspend l’orpaillage du 15 juin au 30 septembre afin les pratiquants se retournent aux villages pour l’hivernage.

M.L. KONE

LE FONDEMENT

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